Economie du document (Bloc-notes de Jean-Michel Salaün) - Les lecteurs des bibliothèques sous surveillance - CommentairesRepérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique2023-02-23T18:35:44-05:00Jean-Michel Salaünurn:md5:49c8d8ac8d9d26b52cf4ac01c56b3bc3DotclearLes lecteurs des bibliothèques sous surveillance - JM Salaunurn:md5:addfa89b34113134170c3a638c414b932009-09-11T12:16:24-04:002009-09-11T12:16:47-04:00JM Salaun<p>Salut Hervé,</p>
<p>Mon interprétation sera différente. Je crois que les tentatives de décliner le modèle éditorial sur le Web sont vouées à l'échec. Par principe, ce modèle suppose un objet identifiable et autonome. On pourrait dire analogique, pas au sens du code mais au sens d'une inscription dans le monde des objets.</p>
<p>Le Web permet une ouverture plus grande dans les choix et les services. On peut y singer un modèle éditorial, mais tu montres très bien qu'il s'agit en fait d'autre chose. Le modèle du Web-média se cherche. Pour le moment, il n'y a guère que trois voies économiquement convaincantes : ventes liées machines-contenu (Apple), vente de mot=clés pour la pub (Google), vente de licence à des institutions (Elsevier) et une quatrième qui se cherche dans une TV à la carte. Aucune ne représente un revenu crédible pour l'industrie du contenu, mais elles montrent bien que les voies à explorées s'apparentent plutôt au modèle du flot (pub, lien entre machine et contenu) et/ou de la bibliothèque (mutualisation), très éloignés du modèle éditorial.</p>
<p>Mais cela ne signifie pas que l'on ne peut pas diversifier les ressources par une déclinaison sur le web des produits éditoriaux, tout comme le cinéma a diversifier ses ressources par la TV, les K7, les DVD et aujourd'hui ou demain un web contrôlé.</p>Les lecteurs des bibliothèques sous surveillance - Hervé Le Crosnierurn:md5:69dbd09666f05acc614b5ad725e025a42009-09-11T08:57:05-04:002009-09-11T11:44:30-04:00Hervé Le Crosnier<p>La distinction modèle éditorial / web-média est parfaitement opérationnelle... toutefois, elle se complique quand on reporte le modèle éditorial sur le web.</p>
<p>En vendant un fichier numérique édité (en format pdf, ou ePub, ou pour d'autres médias, mp3 ou mp4), l'éditeur (et son diffuseur) semblent repecter les codes de l'édition : la liberté du lecteur.</p>
<p>Mais en réalité, les DRM sont là pour limiter (ou carrément empêcher) le partage de ses lectures, l'usage sur divers supports (cf l'affaire Kindle, dernier avatar du modèle "wall garden"), la conservation personnelle (cf les déclaration du président de la MPAA qui estime que ce n'est pas parce qu'on a acheté une vidéo qu'on a un droit permanent à la regarder - <a href="http://www.boingboing.net/2009/07/29/movierecord-industry.html" title="http://www.boingboing.net/2009/07/29/movierecord-industry.html" rel="ugc nofollow">http://www.boingboing.net/2009/07/2...</a>),...</p>
<p>Ensuite, l'acte d'achat est "tracé" : qui (et on peut même inscrire ce "qui" dans le document lui-même), quand, avec quel moyen de paiement (adepte des micro-paiements sous Paypal, ou grand jouer sous CB ?), et même de laisser un cookie permanent sur le compte de l'acheteur de la part du publicitaire qui est aussi présent sur la page de vente du catalogue de l'éditeur en ligne ou du libraire en ligne...</p>
<p>Ce qui fait qu'il faudrait élargir la classification en fonction d'une matrice numérique/analogique, quoique sur le web, on n'ait évidemment qu'une seule colonne !!!</p>