Vous l’avez vu ? L’Ontario a décidé d’investir 46 milliards de dollars dans les quatorze prochaines années pour la construction de réacteurs nucléaires. On écarte ainsi, selon un article la page B2 du Devoir d’aujourd’hui, de faire face au problème du smog Toronto pour miser sur la sécurité de l’approvisionnement. La sécurité ? On oublie ce petit détail des déchets très, très, très toxiques qui durent très, très, très longtemps. « Ce serait la plus forte augmentation de puissance planifiée en Amérique du Nord l’heure actuelle, » nous raconte Louis-Gilles Francoeur.

Par ailleurs, continue l’article, « advenant un accident nucléaire... le Québec et Montréal pourraient écoper davantage que Toronto car les vents dominants poussent plus souvent en direction du Québec et de l’État de New York que vers Queen’s Park. Cette ménace n’est pas strictement théorique compte tenu de l’histoire des ratés, de bris et de situations hors normes qui ont caractérisé la gestion nucléaire dans cette province. »

On n’arrive pas se débarraser de cette mentalité des années 1950, de nouveau très la mode. On aime bien se trouver très vingt-et-unième siècle mais on prône des solutions des années cinquante. Vous vous en rappelez ? Non, vous n’étiez pas encore au monde. Moi, je m’en rappelle beaucoup trop bien de cette époque. Une fois c’était bien assez, croyez moi. « De l’électricité tellement bon marché que ce ne sera pas la peine de la facturer, » tel était le slogan des politiciens et des investisseurs de l’époque. De toute évidence, on n’a rien appris.