BougOncle

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Société

Fil des billets

jeudi 19 avril 2007

Ces gouvernements trop zélés

Finalement, la nouvelle citée dans mon billet d’hier a fait pas mal de bruit dans les nouvelles, et ce matin on rapporte que le ministère québécois de l’Emploi et de la Solidarité sociale viole ses propres règles en déduisant des prestations la valeur de l’aide reçue de famille et amis (Le Devoir, 2007.04.19, à la page A4). Ainsi, il s’agit bel et bien d’une attaque en règle contre les pauvres. BougOncle souhaite de tout son coeur de pierre que nos zélés élus corrigent le tir pour s’attaquer désormais à la pauvreté plutôt qu’à ses victimes. BougOncle, c’est un gars qui aime rêver en couleurs, ne fut-ce que pour mieux indexer les images.

mercredi 18 avril 2007

Ces pauvres trop riches

À la une duDevoir ce matin, « La charité des proches pénalisée à l’aide sociale ». Selon le règlement, les pauvres qui se font aider par famille et amis sont trop riches et il faut les pénaliser. C’est révoltant qu’on en soit rendu là. Tout le discours sur l’abus des fonds publics par les pauvres de tout acabit est vraiment un détournement de l’attention. Le total que les montants payés en trop chaque année, même s’il s’agissait vraiment d’abus, est si minime qu’à mon avis ce n’est même pas la peine de faire tout ce travail de fonctionnaires et dépenser tous ces coûts pour attaquer les pauvres. Je vous épargne la comparaison avec les subventions aux compagnies qui ne sont point sur l’aide sociale et les abus de dépenses gouvernementaux par gaspillage ou par excès. De toute façon, tout cela ne compte pas, tout est la faute des pauvres, il faut croire. On voit bien que la question est idéologique, pas économique.

mardi 3 octobre 2006

Le monde l'endroit

On dirait que c’est le monde l’envers, avec cet effondrement de pont d’autoroute Laval, cette tuerie au collège Dawson suivie de trois autres l’intérieure d’une seule semaine aux États-Unis, l’érosion des droits civils et la légalisation de la tyrannie, et bla bla bla. Mais on a le monde qu’on accepte bien d’avoir. On met en place nos politiciens sur la foi de leurs dires alors qu’on devrait savoir pertinemment, après toutes ces années, qu’on raconte n’importe quoi pour se faire élire, pour revenir sur ses paroles après. On accepte qu’on coupe les budgets pour tout ce qui est important et on affecte les fonds ceux qui sont déj bien nantis. On revient sur nos signatures de convention collective sous prétexte qu’on n’a plus les moyens de les respecter, et bla bla bla. En fin de compte, c’est le bordel partout. C’est le monde l’endroit et c’est revoir. Ce monde-l est insupportable. Il faut arrêter de le supporter.

mardi 12 septembre 2006

Ce ne sera pas long

Lorsqu’on vous dit dans un commerce ou autre service que « Ça sera pas long » c’est pour vous dire que ça va prendre du temps. J’ai vécu l’expérience encore deux fois dernièrement, dans des situations où c’était raisonnable que ça prenne un peu de temps. La première fois, alors que j’essayais de faire une transaction qui sortait de l’ordinaire, une caissière de banque m’a dit tellement de fois que ce ne serait encore que « deux minutes » qu’après une heure je suis parti parce que je n’étais plus capable de l’entendre. Je suis revenu un autre jour, avec un bon livre et ayant fait le plein de patience.

La deuxième fois, dans une autre situation ou c’était encore raisonnable d’attendre un peu, on m’a assuré que « ce ne sera pas long » et cela a pris vingt minutes. J’ai profité de ce « pas long » pour travailler un peu.

Nous sommes tellement pressés maintenant qu’il faut s’excuser et même mentir au besoin pour tenter de nous calmer. Lorsqu’on nous dit que ce ne sera pas long, qu’est qu’on en sait ? C’est plutôt comme une prière, avec une partie non dit :« j’espère que ce ne sera pas long, sinon vous allez commencer crier ».

Il s’agit de voyager un peu pour constater quel point on peut attendre des fois. Ici en Amérique, on n’a vraiment pas se plaindre.

Je constate que je suis un mauvais blogueur. Je ne vous apprends rien, dites-vous ? Un petit mois, plus ou moins, entre billets, c’est le rythme d’un blogueur peu sérieux. Tant pis. Je vais essayer de faire mieux, vous allez voir. Attendez le prochain billet, ce ne sera pas long.

samedi 17 juin 2006

Les années cinquante sont de retour

Vous l’avez vu ? L’Ontario a décidé d’investir 46 milliards de dollars dans les quatorze prochaines années pour la construction de réacteurs nucléaires. On écarte ainsi, selon un article la page B2 du Devoir d’aujourd’hui, de faire face au problème du smog Toronto pour miser sur la sécurité de l’approvisionnement. La sécurité ? On oublie ce petit détail des déchets très, très, très toxiques qui durent très, très, très longtemps. « Ce serait la plus forte augmentation de puissance planifiée en Amérique du Nord l’heure actuelle, » nous raconte Louis-Gilles Francoeur.

Par ailleurs, continue l’article, « advenant un accident nucléaire... le Québec et Montréal pourraient écoper davantage que Toronto car les vents dominants poussent plus souvent en direction du Québec et de l’État de New York que vers Queen’s Park. Cette ménace n’est pas strictement théorique compte tenu de l’histoire des ratés, de bris et de situations hors normes qui ont caractérisé la gestion nucléaire dans cette province. »

On n’arrive pas se débarraser de cette mentalité des années 1950, de nouveau très la mode. On aime bien se trouver très vingt-et-unième siècle mais on prône des solutions des années cinquante. Vous vous en rappelez ? Non, vous n’étiez pas encore au monde. Moi, je m’en rappelle beaucoup trop bien de cette époque. Une fois c’était bien assez, croyez moi. « De l’électricité tellement bon marché que ce ne sera pas la peine de la facturer, » tel était le slogan des politiciens et des investisseurs de l’époque. De toute évidence, on n’a rien appris.