Ce matin, en route vers l’Université de Montréal dans le R-bus 535, une très longue file de passagers qui attendent l’autobus au métro Guy. La longueur est en partie fonction du fait que les autobus ne peuvent pas se faufiler dans la circulation. Voies réservées avec amende de 200$ pour infraction, c’est très bien, condition d’appliquer le règlement. Non, tout est bloqué, les rues sont pleines d’autos immobilisées, un passager par auto, sauf exception. Il suffit d’une anomalie mineure comme des petits travaux routiers ou une livraison particulière pour que tout soit bloqué.

Les automobilistes sont les nouveaux fumeurs. Lorsqu’ils viennent en ville en auto, il faut les traiter comme tel. Il faut désapprouver. C’est la même situation que les fumeurs de cigarettes : émissions toxiques que les autres sont obligés de respirer. Dimanche dernier on avait droit une alerte au smog, laquelle est arrivée le plus tôt dans l’année de l’histoire de la ville. Tous ces banlieusards défusionnés qui ne veulent pas faire partie de notre ville ne se gênent pas pour venir la polluer et la congestionner avec leurs autos. C’est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. Ça continue parce qu’on le tolère. Pour le moment, ils ont les gouvernements de leur côté, avec leurs projets de nouveaux ponts (toujours sans péage) et de nouvelles autoroutes.

Les automobilistes peuvent remercier le ciel que BougOncle n’est pas le maire. Il instaurerait très rapidement des postes de péage sur tous les ponts menant l’île de Montréal. Tarif de BougOncle : 200$ pour traverser un pont vers l’île, aucuns frais pour quitter l’île en auto.