Les coquerelles envahissent la ville
Par BougOncle le mercredi 31 mai 2006, 16:14 - Automobiles - Lien permanent
BougOncle n’a jamais eu de voiture. Malheureusement, je n’ai pas de mérite, bien que le test du Défi d’une tonne du gouvernement fédéral aurait pu me donner quelques points de plus cause de cela. Mais non, la présence de l’auto dans la société est tellement ancrée qu’ la fin du test, on vous exhorte de conduire un peu moins, ce qui présume que bien sûr, vous avez une auto. Je n’ai pas de mérite parce que je n’ai jamais voulu avoir une auto, sinon j’en aurais eu. C’est pour les mêmes raisons que je n’ai pas de bateau, de gants, de parapluie : trop compliqué gérer. Il reste qu’aujourd’hui c’est une bonne chose, ne pas avoir de voiture. Ces véhicules, qui me paraissent chaque jour un peu plus comme des coquerelles dans les rues de la ville, constituent la contribution la plus importante des humains la masse de gaz effet de serre qui fait bien peur maintenant. Dans le fond, c’est assez simple : soit que vous faites partie du problème, soit que vous faites partie de la solution.
Cette campagne de pub de l’Agence métropolitaine de transport exagère quand même un peu, en traitant les gens qui prennent les transports en commun de héros de la lutte contre les gaz effet de serre mais ça sert démontrer quel point c’est pris pour acquis que vous avez une voiture. Si vous n’en avez pas, vous en voulez certainement, voil la mentalité qui règne. Les transports en commun, c’est pour les caves, les pauvres, les démunis. On en voit le reflet exquis de cette mentalité dans certaines campagnes de pub dans le métro même. Les fabricants de véhicules, surtout des SUV et VTT, tapissent des wagons du métro et les stations entières de pubs qui vous vantent tel véhicule qui garde vos boissons chauds au chaud, vos boissons froids au froid et d’autres aspects essentiels de la vie. Le message entre les lignes c’est que vous aussi, vous pouvez laissez derrière vous ces minables transports en commun et vous transporter comme du vrai monde, du monde bien. Inutile de vous plaindre de l’envahissement des espaces publics par ces pubs antisociales, on va vous dire que c’est nécessaire, sinon il faudrait payer plus cher le ticket. Ce qui n’empêche pas de monter les tarifs quand même, tout bout de champ, mais il ne faudrait pas que j’en dise plus ce sujet, votre ordi va s’enflammer.