BougOncle

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mardi 12 septembre 2006

Ce ne sera pas long

Lorsqu’on vous dit dans un commerce ou autre service que « Ça sera pas long » c’est pour vous dire que ça va prendre du temps. J’ai vécu l’expérience encore deux fois dernièrement, dans des situations où c’était raisonnable que ça prenne un peu de temps. La première fois, alors que j’essayais de faire une transaction qui sortait de l’ordinaire, une caissière de banque m’a dit tellement de fois que ce ne serait encore que « deux minutes » qu’après une heure je suis parti parce que je n’étais plus capable de l’entendre. Je suis revenu un autre jour, avec un bon livre et ayant fait le plein de patience.

La deuxième fois, dans une autre situation ou c’était encore raisonnable d’attendre un peu, on m’a assuré que « ce ne sera pas long » et cela a pris vingt minutes. J’ai profité de ce « pas long » pour travailler un peu.

Nous sommes tellement pressés maintenant qu’il faut s’excuser et même mentir au besoin pour tenter de nous calmer. Lorsqu’on nous dit que ce ne sera pas long, qu’est qu’on en sait ? C’est plutôt comme une prière, avec une partie non dit :« j’espère que ce ne sera pas long, sinon vous allez commencer crier ».

Il s’agit de voyager un peu pour constater quel point on peut attendre des fois. Ici en Amérique, on n’a vraiment pas se plaindre.

Je constate que je suis un mauvais blogueur. Je ne vous apprends rien, dites-vous ? Un petit mois, plus ou moins, entre billets, c’est le rythme d’un blogueur peu sérieux. Tant pis. Je vais essayer de faire mieux, vous allez voir. Attendez le prochain billet, ce ne sera pas long.

jeudi 17 août 2006

Les dinosaures veulent se marier

Selon un article dans le Globe and Mail hier que vous pouvez voir ici, on songe jumeler deux technologies arriérées afin de produire du pétrole. On se servirait des réacteurs nucléaires Candu pour produire la vapeur nécessaire pour traiter les sables bitumineux de l’Alberta. On fera vraisemblement tout un travail de marketing pour vendre l’idée. Comme le faisait valoir Al Gore dans son film sur le réchauffement planétaire, l’important c’est de semer et d’entretenir dans les médias publics le doute sur les effets néfastes, en faisant fi des cris d’alarme des scientifiques. On peut alors réussir gagner assez de temps pour faire beaucoup de profits et beaucoup de dégats avant que l’on découvre le pot aux roses, auquel moment les protagonistes seront déj morts.

Ainsi va la philosophie de ceux qui trouvent que c’est correct de léguer leurs propres enfants et petits-enfants une planète malade. Les profits des riches serviront les protéger des dégats qu’ils ont provoqués eux-mêmes, et les pauvres se débrouilleront comme ils peuvent. Les dinosaures et leurs technologies de dinosaure dans le pays albertain des dinosaures, voil un beau mariage dans l’environnement parfait pour l’occasion. On ne peut que leur souhaiter le même destin que leurs ancêtres dinosaures.

mercredi 21 juin 2006

Les nouveaux fumeurs

Ce matin, en route vers l’Université de Montréal dans le R-bus 535, une très longue file de passagers qui attendent l’autobus au métro Guy. La longueur est en partie fonction du fait que les autobus ne peuvent pas se faufiler dans la circulation. Voies réservées avec amende de 200$ pour infraction, c’est très bien, condition d’appliquer le règlement. Non, tout est bloqué, les rues sont pleines d’autos immobilisées, un passager par auto, sauf exception. Il suffit d’une anomalie mineure comme des petits travaux routiers ou une livraison particulière pour que tout soit bloqué.

Les automobilistes sont les nouveaux fumeurs. Lorsqu’ils viennent en ville en auto, il faut les traiter comme tel. Il faut désapprouver. C’est la même situation que les fumeurs de cigarettes : émissions toxiques que les autres sont obligés de respirer. Dimanche dernier on avait droit une alerte au smog, laquelle est arrivée le plus tôt dans l’année de l’histoire de la ville. Tous ces banlieusards défusionnés qui ne veulent pas faire partie de notre ville ne se gênent pas pour venir la polluer et la congestionner avec leurs autos. C’est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. Ça continue parce qu’on le tolère. Pour le moment, ils ont les gouvernements de leur côté, avec leurs projets de nouveaux ponts (toujours sans péage) et de nouvelles autoroutes.

Les automobilistes peuvent remercier le ciel que BougOncle n’est pas le maire. Il instaurerait très rapidement des postes de péage sur tous les ponts menant l’île de Montréal. Tarif de BougOncle : 200$ pour traverser un pont vers l’île, aucuns frais pour quitter l’île en auto.

samedi 17 juin 2006

Les années cinquante sont de retour

Vous l’avez vu ? L’Ontario a décidé d’investir 46 milliards de dollars dans les quatorze prochaines années pour la construction de réacteurs nucléaires. On écarte ainsi, selon un article la page B2 du Devoir d’aujourd’hui, de faire face au problème du smog Toronto pour miser sur la sécurité de l’approvisionnement. La sécurité ? On oublie ce petit détail des déchets très, très, très toxiques qui durent très, très, très longtemps. « Ce serait la plus forte augmentation de puissance planifiée en Amérique du Nord l’heure actuelle, » nous raconte Louis-Gilles Francoeur.

Par ailleurs, continue l’article, « advenant un accident nucléaire... le Québec et Montréal pourraient écoper davantage que Toronto car les vents dominants poussent plus souvent en direction du Québec et de l’État de New York que vers Queen’s Park. Cette ménace n’est pas strictement théorique compte tenu de l’histoire des ratés, de bris et de situations hors normes qui ont caractérisé la gestion nucléaire dans cette province. »

On n’arrive pas se débarraser de cette mentalité des années 1950, de nouveau très la mode. On aime bien se trouver très vingt-et-unième siècle mais on prône des solutions des années cinquante. Vous vous en rappelez ? Non, vous n’étiez pas encore au monde. Moi, je m’en rappelle beaucoup trop bien de cette époque. Une fois c’était bien assez, croyez moi. « De l’électricité tellement bon marché que ce ne sera pas la peine de la facturer, » tel était le slogan des politiciens et des investisseurs de l’époque. De toute évidence, on n’a rien appris.

dimanche 4 juin 2006

L’approche la plus pratique

C’est se demander si on rêve. Un rapport (sérieux !) disponible ici fait part de deux solutions proposées comme étant « l’approche la plus pratique » la gestion du réchauffement planétaire. Et quelles sont ces solutions ? D’une part, installer dans l’espace 55 000 miroirs, chacun plus gros que l’île de Manhattan, afin de renvoyer une partie de la lumière du soleil dans l’espace pour éviter qu’elle atteigne la Terre. D’autre part, propulser de la poussière dans l’atmosphère grande échelle, imitant l’effet de volcans qui bloquent le soleil, afin de refroidir l’Arctique actuellement en train de se fondre. Puisque ces solutions sont proposées par des scientifiques, il faudrait bien faire une évaluation scientifique des résultats des efforts de l’homme plus petite échelle pour « gérer » les forêts, les océans et ainsi de suite, avant d'aller trop loin, non ?

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