Si la situation s’améliore pour les cyclistes, c’est qu’ils ont milité jusqu’à ce qu’on les écoute. Les piétons doivent maintenant exiger leurs droits, car ils sont devenus les parias de la circulation à Montréal. L’attitude des chauffeurs de véhicules a culminé l’hiver dernier dans la mort de trois piétons dans deux incidents en l’espace de cinq heures. Deux personnes âgées qui traversaient dans le passage pour piétons ont tout simplement été écrasées par un camion dénéigeur, lequel avait aussi le feu vert mais pas la priorité. Quelques heures plus tard, un autre camion déneigeur a écrasé une piétonne âgée, qui traversait également à une intersection. Il faut enlever la neige le plus rapidement possible, car les autos doivent circuler à tout prix. En réponse, le maire de Montréal a fait appel aux automobilistes et aux piétons pour plus de vigilance. Dans une ville où les passages pour piétons, même avec grosses flèches et lumières clignotantes, n’ont aucun effet sur les automobilistes, et où, par surcroît, ces derniers ont pris la fâcheuse habitude de bruler les feux rouges (« ils n’ont pas encore démarré, j’ai le temps »), un tel appel a zéro effet. S’il s’agit de projets de construction, on fait provision pour les autos et maintenant pour les vélos aussi. Les piétons sont accueillis par une la pancarte qui se lit« Trottoir barré ». Dans des villes plus civilisées, ça se passe autrement. À Montréal, c’est « débrouillez-vous ». Dans cette séquence, d’abord on rappelle aux automobilistes du boulevard de Maisonneuve (un peu timidement, et s’ils peuvent décoder) que pour continuer sur le boulevard de Maisonneuve ou pour emprunter la rue Saint-Denis, la priorité est aux cyclistes et aux piétons.

Priorité

Pour ceux qui continuent sur de Maisonneuve, une fois la rue Saint-Denis traversée, il y a provision pour les automobilistes et provision pour les cyclistes, mais les piétons sont tout simplement interdits. On voit bien qu’ils empruntent quand même la voie protégée pour cyclistes.

Voie cyclistes