BougOncle

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Automobiles

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mercredi 12 août 2009

Attention, la politesse tue !

C’est intéressant de noter la mollesse des consignes de la route en ville à Montréal. On part d’un message assez bien, Ma rue n’est pas une piste de course. Mais « ma », c’est qui, si ce n’est pas le chauffeur d’auto ? Certainement pas le piéton, en tout cas. Puis, en ajoutant comme élément graphique le drapeau en damier, on donne le message contraire de ce que l’on souhaite. Ainsi, on met en rouge les mots « n’est pas », puis on finit par diluer l’impact en mettent également en rouge « de course ». Il faut éviter d’envoyer un message trop fort, car pour l’automobiliste, de toute évidence sa rue C’EST une piste de course. Si on était sérieux, il y a une solution très simple, laquelle s’appelle dos d’âne.

De même, il faut éviter d’offenser les cyclistes. Il ne faut pas leur rappeler que rouler sur le trottoir, c’est une infraction passible d'une amende. On préfère les inviter à être courtois. C’est aux piétons qui se font klaxonner de rappeler aux cyclistes qu’ils n’ont pas le droit d’être sur le trottoir.

PisteCourse SoyezCourtois
























Comparez avec ces photos de panneaux-réclame prises à Paris en octobre 2007. Il n’y a toujours pas de dos d’âne, mais au moins les messages sont un peu plus sérieux.

Clignotant PasserOrange UnPeuVite




































mardi 7 juillet 2009

La signalisation ne suffira pas

« La probabilité de décès d’un piéton est de 70 % lorsque le véhicule roule à 50 kilomètres-heure, contre 25 % lorsqu'il roule à 40 kilomètres-heure, » peut-on lire dans Le Devoir de ce matin. Ainsi, il y a entente de principe entre la ville et le ministère des Transports pour réduire la vitesse maximum permise dans des rues résidentielles de Montréal. On aura donc droit à l’anarchie provenant du fait que ici c’est 50 km/h, là 40 km/h, et là 30 km/h, etc. La réalité, c’est qu’en tout temps et peu importe la signalisation, les automobilistes roulent aussi vite qu’ils peuvent.

Voilà pourquoi il faut investir dans l’installation des dos-d’âne. On annonce que « le coût de cette mesure est estimé à 2,75 millions, principalement pour l'achat et l'installation de nouveaux panneaux de signalisation, » mais si la signalisation n’est pas respectée, qu’est-ce que ça change ? Déjà, un piéton en plein passage pour piétons doit céder aux automobilistes fautifs ou risquer sa vie. Les automobilistes, qui semblent prendre la voie publique pour leur piste privée de course, ne ralentiront que pour des barrières physiques qui risqueraient d’endommager leur voiture.

mercredi 21 juin 2006

Les nouveaux fumeurs

Ce matin, en route vers l’Université de Montréal dans le R-bus 535, une très longue file de passagers qui attendent l’autobus au métro Guy. La longueur est en partie fonction du fait que les autobus ne peuvent pas se faufiler dans la circulation. Voies réservées avec amende de 200$ pour infraction, c’est très bien, condition d’appliquer le règlement. Non, tout est bloqué, les rues sont pleines d’autos immobilisées, un passager par auto, sauf exception. Il suffit d’une anomalie mineure comme des petits travaux routiers ou une livraison particulière pour que tout soit bloqué.

Les automobilistes sont les nouveaux fumeurs. Lorsqu’ils viennent en ville en auto, il faut les traiter comme tel. Il faut désapprouver. C’est la même situation que les fumeurs de cigarettes : émissions toxiques que les autres sont obligés de respirer. Dimanche dernier on avait droit une alerte au smog, laquelle est arrivée le plus tôt dans l’année de l’histoire de la ville. Tous ces banlieusards défusionnés qui ne veulent pas faire partie de notre ville ne se gênent pas pour venir la polluer et la congestionner avec leurs autos. C’est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. Ça continue parce qu’on le tolère. Pour le moment, ils ont les gouvernements de leur côté, avec leurs projets de nouveaux ponts (toujours sans péage) et de nouvelles autoroutes.

Les automobilistes peuvent remercier le ciel que BougOncle n’est pas le maire. Il instaurerait très rapidement des postes de péage sur tous les ponts menant l’île de Montréal. Tarif de BougOncle : 200$ pour traverser un pont vers l’île, aucuns frais pour quitter l’île en auto.

mercredi 31 mai 2006

Les coquerelles envahissent la ville

BougOncle n’a jamais eu de voiture. Malheureusement, je n’ai pas de mérite, bien que le test du Défi d’une tonne du gouvernement fédéral aurait pu me donner quelques points de plus cause de cela. Mais non, la présence de l’auto dans la société est tellement ancrée qu’ la fin du test, on vous exhorte de conduire un peu moins, ce qui présume que bien sûr, vous avez une auto. Je n’ai pas de mérite parce que je n’ai jamais voulu avoir une auto, sinon j’en aurais eu. C’est pour les mêmes raisons que je n’ai pas de bateau, de gants, de parapluie : trop compliqué gérer. Il reste qu’aujourd’hui c’est une bonne chose, ne pas avoir de voiture. Ces véhicules, qui me paraissent chaque jour un peu plus comme des coquerelles dans les rues de la ville, constituent la contribution la plus importante des humains la masse de gaz effet de serre qui fait bien peur maintenant. Dans le fond, c’est assez simple : soit que vous faites partie du problème, soit que vous faites partie de la solution.

Cette campagne de pub de l’Agence métropolitaine de transport exagère quand même un peu, en traitant les gens qui prennent les transports en commun de héros de la lutte contre les gaz effet de serre mais ça sert démontrer quel point c’est pris pour acquis que vous avez une voiture. Si vous n’en avez pas, vous en voulez certainement, voil la mentalité qui règne. Les transports en commun, c’est pour les caves, les pauvres, les démunis. On en voit le reflet exquis de cette mentalité dans certaines campagnes de pub dans le métro même. Les fabricants de véhicules, surtout des SUV et VTT, tapissent des wagons du métro et les stations entières de pubs qui vous vantent tel véhicule qui garde vos boissons chauds au chaud, vos boissons froids au froid et d’autres aspects essentiels de la vie. Le message entre les lignes c’est que vous aussi, vous pouvez laissez derrière vous ces minables transports en commun et vous transporter comme du vrai monde, du monde bien. Inutile de vous plaindre de l’envahissement des espaces publics par ces pubs antisociales, on va vous dire que c’est nécessaire, sinon il faudrait payer plus cher le ticket. Ce qui n’empêche pas de monter les tarifs quand même, tout bout de champ, mais il ne faudrait pas que j’en dise plus ce sujet, votre ordi va s’enflammer.