BougOncle

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mardi 16 février 2010

Dégageons les salles d'urgence

On fait était dans un article du Devoir aujourd’hui qu’à Montréal, en moyenne, chaque année près de 1000 piétons et 1000 cyclistes sont transportés à l’hôpital par ambulance. Ça fait plus de 5 personnes PAR JOUR. Décidément, au royaume de l’automobile, les piétons sont dans le chemin. Il vaut mieux les tuer carrément, ça dégagerait les salles d’urgence des hôpitaux.

La douche froide

Une collègue se rendait au travail, mais était obligée de retourner à maison pour changer ses vêtements, suite à un incident avec une voiture. Il y avait beaucoup d’eau dans la rue et, pressé, un automobiliste a pris la voie de droite pour dépasser tout le monde, en accélérant. Notre collègue sur le trottoir à côté a eu une douche froide, littéralement. Elle a dit que l’automobiliste a bien vu ce qu’il venait de faire, a hésité un brin, puis a décidé que ce n’était pas la peine d’arrêter pour s’excuser. Après tout, il était pressé.

jeudi 26 novembre 2009

Les usagers du métro trop sévères, paraît-il

Selon un article du Devoir ce matin (jeudi 26 novembre 2009, p. A4), les usagers du métro de Montréal devraient arrêter de se plaindre et se contenter de constater que c’est pire ailleurs. Voilà en substance ce que raconte Jeanne Corriveau. C’est amusant de constater que plus tôt cette semaine, j’ai été pris dans deux arrêts de service le même jour. « Pas question de tapisser de publicités les stations de métro et les wagons, ce qui hérisse la clientèle, a-t-on indiqué hier. » Qu’est-ce qu’on raconte, c’est déjà la réalité.

mercredi 12 août 2009

Attention, la politesse tue !

C’est intéressant de noter la mollesse des consignes de la route en ville à Montréal. On part d’un message assez bien, Ma rue n’est pas une piste de course. Mais « ma », c’est qui, si ce n’est pas le chauffeur d’auto ? Certainement pas le piéton, en tout cas. Puis, en ajoutant comme élément graphique le drapeau en damier, on donne le message contraire de ce que l’on souhaite. Ainsi, on met en rouge les mots « n’est pas », puis on finit par diluer l’impact en mettent également en rouge « de course ». Il faut éviter d’envoyer un message trop fort, car pour l’automobiliste, de toute évidence sa rue C’EST une piste de course. Si on était sérieux, il y a une solution très simple, laquelle s’appelle dos d’âne.

De même, il faut éviter d’offenser les cyclistes. Il ne faut pas leur rappeler que rouler sur le trottoir, c’est une infraction passible d'une amende. On préfère les inviter à être courtois. C’est aux piétons qui se font klaxonner de rappeler aux cyclistes qu’ils n’ont pas le droit d’être sur le trottoir.

PisteCourse SoyezCourtois
























Comparez avec ces photos de panneaux-réclame prises à Paris en octobre 2007. Il n’y a toujours pas de dos d’âne, mais au moins les messages sont un peu plus sérieux.

Clignotant PasserOrange UnPeuVite




































mardi 7 juillet 2009

La signalisation ne suffira pas

« La probabilité de décès d’un piéton est de 70 % lorsque le véhicule roule à 50 kilomètres-heure, contre 25 % lorsqu'il roule à 40 kilomètres-heure, » peut-on lire dans Le Devoir de ce matin. Ainsi, il y a entente de principe entre la ville et le ministère des Transports pour réduire la vitesse maximum permise dans des rues résidentielles de Montréal. On aura donc droit à l’anarchie provenant du fait que ici c’est 50 km/h, là 40 km/h, et là 30 km/h, etc. La réalité, c’est qu’en tout temps et peu importe la signalisation, les automobilistes roulent aussi vite qu’ils peuvent.

Voilà pourquoi il faut investir dans l’installation des dos-d’âne. On annonce que « le coût de cette mesure est estimé à 2,75 millions, principalement pour l'achat et l'installation de nouveaux panneaux de signalisation, » mais si la signalisation n’est pas respectée, qu’est-ce que ça change ? Déjà, un piéton en plein passage pour piétons doit céder aux automobilistes fautifs ou risquer sa vie. Les automobilistes, qui semblent prendre la voie publique pour leur piste privée de course, ne ralentiront que pour des barrières physiques qui risqueraient d’endommager leur voiture.

jeudi 28 mai 2009

Vision de l’avenir ?

Au moment où on s’inquiète du déclin du français à Montréal, peut-on voir une image du futur croquée dernièrement lors d’une promenade à Montréal ? La compagnie d’autobus s’appelle Tremblay’s, et le numéro de l’autobus, en haut à gauche, est le FROG 73. Édifiant.

Frog73

Aventures pour piétons

Dans cette séquence, on accueille d’abord les piétons avec le message habituel. Par la suite, on les avise que le « trotoir » est « fermé closed » et qu’il y a danger, sans toutefois offrir un passage sécurisé. Résultat : les piétons traversent dans la rue, où c’est encore plus dangereux.

Message habituel Trotoir fermé closed Dans la rue

lundi 4 mai 2009

Piétons, débrouillez-vous

Si la situation s’améliore pour les cyclistes, c’est qu’ils ont milité jusqu’à ce qu’on les écoute. Les piétons doivent maintenant exiger leurs droits, car ils sont devenus les parias de la circulation à Montréal. L’attitude des chauffeurs de véhicules a culminé l’hiver dernier dans la mort de trois piétons dans deux incidents en l’espace de cinq heures. Deux personnes âgées qui traversaient dans le passage pour piétons ont tout simplement été écrasées par un camion dénéigeur, lequel avait aussi le feu vert mais pas la priorité. Quelques heures plus tard, un autre camion déneigeur a écrasé une piétonne âgée, qui traversait également à une intersection. Il faut enlever la neige le plus rapidement possible, car les autos doivent circuler à tout prix. En réponse, le maire de Montréal a fait appel aux automobilistes et aux piétons pour plus de vigilance. Dans une ville où les passages pour piétons, même avec grosses flèches et lumières clignotantes, n’ont aucun effet sur les automobilistes, et où, par surcroît, ces derniers ont pris la fâcheuse habitude de bruler les feux rouges (« ils n’ont pas encore démarré, j’ai le temps »), un tel appel a zéro effet. S’il s’agit de projets de construction, on fait provision pour les autos et maintenant pour les vélos aussi. Les piétons sont accueillis par une la pancarte qui se lit« Trottoir barré ». Dans des villes plus civilisées, ça se passe autrement. À Montréal, c’est « débrouillez-vous ». Dans cette séquence, d’abord on rappelle aux automobilistes du boulevard de Maisonneuve (un peu timidement, et s’ils peuvent décoder) que pour continuer sur le boulevard de Maisonneuve ou pour emprunter la rue Saint-Denis, la priorité est aux cyclistes et aux piétons.

Priorité

Pour ceux qui continuent sur de Maisonneuve, une fois la rue Saint-Denis traversée, il y a provision pour les automobilistes et provision pour les cyclistes, mais les piétons sont tout simplement interdits. On voit bien qu’ils empruntent quand même la voie protégée pour cyclistes.

Voie cyclistes

vendredi 10 avril 2009

Ce n'est pas leur droit

Si les piétons ne peuvent pas circuler en toute sécurité, au moins « le droit de circuler en voiture de la façon la plus rapide possible, sans être victime d'un délai indu, ne constitue certainement pas un droit protégé par les chartes » non plus. Voilà ce qui affirme la Cour d'appel, en invalidant un recours collectif intenté par des automobilistes pris dans un embouteillage. Par ailleurs, « le stress et la frustration vécus par les automobilistes ne sauraient être assimilés à un préjudice tangible donnant droit à une indemnisation collective » (Le Devoir, samedi 11 et dimanche 12 avril 2009, A7). Il faut y voir du progrès dans la Longue Marche des piétons. Alleluia.

jeudi 2 avril 2009

Qui a besoin d’un Quartier des spectacles quand on vit déjà dans le Parc Jurassique ?

Tout en favorisant les transports en commun du bout des lèvres, tous les niveaux de gouvernement continuent à favoriser la maintien en vie des dinosaures que sont les autos : le fédéral avec son aide aux fabricants d’autos, le Québec avec son investissement dans les ponts et les autoroutes, la ville avec ses coupures à la STM. Ce sont des politiciens dinosaures qui aiment bien que les combustibles fossiles et des véhicules dinosaures continuent à prendre toute la place.

Dans sa déclaration de principes, le premier sur la liste de Projet Montréal est « la personne avant la voiture par une stratégie de réduction immédiate et graduelle de la circulation automobile et du camionnage ».

Dans les photos, prises à Rotterdam, on voit un peu ce que ça peut donner. Sur le pont, c’est piétons, vélos, autos (deux voies dans chaque sens), tramway au milieu. Il y a de la place pour tout le monde.

Pont Érasme à RotterdamIntersection à Rotterdam















Dans une intersection, encore de la place pour tout le monde. Piétons, vélos, autos. C’est beaucoup plus sécuritaire pour les piétons parce que les autos circulent dans les voies après celle pour les vélos, laquelle sert de coussin pour les piétons.

mardi 31 mars 2009

BougOncle est de retour

Oui, je sais, mauvais blogueur un jour, mauvais blogueur toujours. C'est moi-même qui l'a dit, il y a plus d'un an maintenant. Il y a deux billets à peine. Tant pis. Depuis un an, il s'est passé tellement de choses qu'il fallait commenter, que j'ai honte d'avoir laissé sans ne rien dire tant de jeu à ceux qui décident pour nous. La vie est riche maintenant, comme toujours. C'est un moment bien excitant pour vivre sur terre. J'assume mon mauvais blogage et -- tiens, voilà un signe de vieillesse sur l'horizon -- je ne vais même pas promettre de faire mieux. Ha !

jeudi 29 novembre 2007

Faisons payer les piétons

On annonce ce matin encore une augmentation du prix de la Carte Autobus-métro (CAM) à Montréal, ce qui porte le prix à 66,25$/mois. C’est la septième hausse de tarifs depuis 2002. Ça ne cesse de m’étonner comment on est frileux lorsqu’il s’agit de mettre des postes de péage sur les autoroutes et les ponts alors on ne fait preuve d’aucune gêne lorsqu’il s’agit des piétons. Ça doit être les mêmes forces qui font une campagne chaque année pour donner des amendes aux piétons en infraction, pour souligner le fait que tant de piétons sont tués par des automobilistes chaque année.

De toute évidence, les piétons sont de plus en plus dans le chemin, trop même. Il faut les faire payer pour tout le tort qu’ils causent aux automobilistes, en privant ces derniers de circuler comme ils voudraient sur leur piste de course privée, c’est-à-dire les rues de Montréal.

lundi 5 novembre 2007

Accent sur la globalisation

Mauvais blogueur un jour, mauvais blogueur toujours, on dirait. Je dois être trop heureux ou trop occupé, je ne sais plus lequel, mais le résultat est que je néglige de partager avec vous mes multiples petites frustrations avec le monde moderne, alors que le but de mon blogue, c’est de profiter de cette technologie pour en pester. Dieu sait que ça fait du bien. En attendant, les petites frustrations s’accumulent. Ne vous en faites pas, aujourd’hui je partage avec vous une de mes plus durables.

Alors qu’on se plaît à vanter les mérites de la mondialisation, de la globalisation de tout, voilà que deux importantes sociétés internationales ne semblent pas arriver à globaliser plus loin que les frontières des États-Unis. De temps en temps je reçois du courrier de l’Association for Computing Machinery (ACM, dont je suis membre), et de l’IEEE (anciennement l’Institute of Electrical and Electronics Engineers) à cause de ma cotisation à l’ACM. L’ACM a comme slogan « Advancing computing as a science & profession » et le slogan de l’IEEE est « The world’s leading professional association for the advancement of technology ». Or, dans les deux cas, leurs ordinateurs n’arrivent pas à écrire correctement « Université de Montréal » sans enlever les caractères accentués. Le résultat : UNIVERSIT DE MONTRAL. Grâce aux bons soins de Postes Canada, ces communications me parviennent quand même. Mais la dernière fois que BougOncle a reçu une invitation à devenir membre de l’IEEE, il s’est tanné. Il leur a retourné leur enveloppe en répondant qu’une fois que The world’s leading professional association for the advancement of technology avançait assez pour pouvoir adresser correctement une enveloppe, qu’il serait heureux de prendre en considération leur invitation. Tant qu’à globaliser, globalisons comme du monde !

jeudi 19 avril 2007

Ces gouvernements trop zélés

Finalement, la nouvelle citée dans mon billet d’hier a fait pas mal de bruit dans les nouvelles, et ce matin on rapporte que le ministère québécois de l’Emploi et de la Solidarité sociale viole ses propres règles en déduisant des prestations la valeur de l’aide reçue de famille et amis (Le Devoir, 2007.04.19, à la page A4). Ainsi, il s’agit bel et bien d’une attaque en règle contre les pauvres. BougOncle souhaite de tout son coeur de pierre que nos zélés élus corrigent le tir pour s’attaquer désormais à la pauvreté plutôt qu’à ses victimes. BougOncle, c’est un gars qui aime rêver en couleurs, ne fut-ce que pour mieux indexer les images.

mercredi 18 avril 2007

Ces pauvres trop riches

À la une duDevoir ce matin, « La charité des proches pénalisée à l’aide sociale ». Selon le règlement, les pauvres qui se font aider par famille et amis sont trop riches et il faut les pénaliser. C’est révoltant qu’on en soit rendu là. Tout le discours sur l’abus des fonds publics par les pauvres de tout acabit est vraiment un détournement de l’attention. Le total que les montants payés en trop chaque année, même s’il s’agissait vraiment d’abus, est si minime qu’à mon avis ce n’est même pas la peine de faire tout ce travail de fonctionnaires et dépenser tous ces coûts pour attaquer les pauvres. Je vous épargne la comparaison avec les subventions aux compagnies qui ne sont point sur l’aide sociale et les abus de dépenses gouvernementaux par gaspillage ou par excès. De toute façon, tout cela ne compte pas, tout est la faute des pauvres, il faut croire. On voit bien que la question est idéologique, pas économique.

vendredi 16 mars 2007

Un automne artificiel avec ça ?

Des arbres artificiels pour sauver la planète, voici une nouvelle idée brillante qui donne suite à ce que j’ai raconté le 4 juin 2006 dans mon billet L’approche la plus pratique. Selon le Globe & Mail d’hier, on renchérit maintenant avec des arbres artificiels--allez voir l’image, surtout si vous trouvez que les éoliennes défigurent le paysage. De l'intelligence artificielle, on dirait. Il y a d’autres technologies aussi, et trois longs écrans de discussion. Ils ne disent même pas à la fin que c’est une blague, un pré-poisson d’avril. De quoi déprimer, sérieusement.

mercredi 15 novembre 2006

Terroristes 1 Culture 0

Le gouvernement fédéral sent le besoin d’étrangler les budgets pour les activités culturelles dans les ambassades du Canada l’étranger mais on a de l’argent pour faire la guerre en Afghanistan et maintenant la coquette somme de 80 millions mettre dans le transport en commun, afin de nous protéger contre les terroristes. On se croirait en Irak. Comme Josée Boileau l’a délicieusement fait remarquer dans Le Devoir aujourd’hui, ici ce ne sont pas tellement les terroristes qui font peur mais les pannes du métro, les autobus et wagons bondés qui en font un paradis pour les voleurs. Décidément, au moment où la chute de l’empire américain commence se faire sentir, le gouvernement qu’on s’est donné Ottawa essaie de courir assez vite pour embarquer bord le Titanic avant que la passerelle ne se lève.

mercredi 1 novembre 2006

Tout sauf la réalité

Encore une fois ce matin, un plaidoyer pour que le Canada continue faire l’autruche face la question nationale. Dans le National Post on peut lire que “neither in Scotland nor in Quebec are the circumstances present to justify the ugly emotions and recriminations that would be unleashed by renewed constitutional tinkering”. Puisque c’est trop difficile pour le Canada anglais de faire face la réalité, il faut éviter de parler de la question. Voil quoi se résume la politique nationale canadienne. On se demande dans quelles circonstances on pourrait-en discuter.

jeudi 19 octobre 2006

Vite, un correcteur technologique !

Cela a commencé par des petits collants un peu partout sur le campus, et maintenant il y a des affiches aussi, dénonçant « le frais technologique ». C’est « un frais de trop », apprenons-nous en lisant collants et maintenant affiches. Entendons-nous, je suis d’accord avec les étudiants, moi qui prône la scolarité gratuite. Mais ces pauvres étudiants auraient besoin d’un correcteur grammatical électronique pour apprendre que frais c’est un mot qui ne s’utilise qu’au pluriel. Des frais, ça va. Un frais, ça ne va pas. C’est désolant de constater que la chose s’est rendu jusqu’aux affiches publiées par l’association étudiante et que personne n’a remarqué la coquille. Oh, et puis, pendant que j’y suis, tapisser les murs de collants c’est une chose, mais tapisser les panneaux de signalisation, ça ne fait pas d’amis parmi les gens qui cherchent leur chemin.

mardi 3 octobre 2006

Le monde l'endroit

On dirait que c’est le monde l’envers, avec cet effondrement de pont d’autoroute Laval, cette tuerie au collège Dawson suivie de trois autres l’intérieure d’une seule semaine aux États-Unis, l’érosion des droits civils et la légalisation de la tyrannie, et bla bla bla. Mais on a le monde qu’on accepte bien d’avoir. On met en place nos politiciens sur la foi de leurs dires alors qu’on devrait savoir pertinemment, après toutes ces années, qu’on raconte n’importe quoi pour se faire élire, pour revenir sur ses paroles après. On accepte qu’on coupe les budgets pour tout ce qui est important et on affecte les fonds ceux qui sont déj bien nantis. On revient sur nos signatures de convention collective sous prétexte qu’on n’a plus les moyens de les respecter, et bla bla bla. En fin de compte, c’est le bordel partout. C’est le monde l’endroit et c’est revoir. Ce monde-l est insupportable. Il faut arrêter de le supporter.

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