1) Un article du Monde, publié à l'occasion du débat au Sénat de la loi DAVSI

Des auteurs en voie de disparition, par Paul Otchakovsky-Laurens LE MONDE | 27.04.06 | 15h14

Extrait :

"Déjà Internet et les photocopies ont pratiquement tué l'édition de sciences humaines. Les livres semblent se réduire à des extraits, rendus "pertinents" par un algorithme sans culture mais non désintéressé puisqu'il déclenche l'affichage d'écrans publicitaires. Depuis peu "produit culturel", le livre devient maintenant un "ensemble d'informations". On ira y chercher ce dont on a besoin, sur l'instant : une information, rien de plus qui arrivera désormais sur l'écran, débarrassée de son encombrant contexte devenu inutile.

(..)

Le droit d'auteur garantit l'intégrité de l'oeuvre, sa pérennité. Il garantit aussi l'avènement d'oeuvres nouvelles. Il protège le créateur et celui qui produit, diffuse, promeut. Il est une des valeurs de notre culture. Il doit être respecté et protégé de la démagogie. "

2) Un billet de Sol Gaitan, intitulé "On appropriation". Il s'agit d'une initiation à un mouvement de l'art contemporain, oeuvres collectives, faites de collage et d'imitation, à partir d'éléments numériques, qui débouche sur une réflexion plus large sur la culture postmoderne :

Conclusion du billet : "Today, the challenge is to rethink the meaning of appropriation in a moment when capitalist commodity culture has become the determinant of our daily lives. The Internet is perhaps our potential Utopia (though "dystopian" seems to be the adjective of choice now.) But, can it be called upon to fulfill the unfulfilled promises of 20th century's utopias? To appropriate is to resist the notion of ownership, to appropriate the products of today's culture is to expose the unresolved questions of a world shaped by the information era. The disparities between those who are entering the technology era and those forced to stay in the times of early industrialization are more pronounced than ever. As opposed to the Cold War, where history was at a standstill, we live in a time of extreme historicity. Permanence is constantly challenged, how to grasp it all continues to be the elusive task."