"Il faut, d'une part, limiter la collecte des données à des fins précises. Il faut également que cette collecte s'opère dans la transparence pour l'utilisateur et que ce dernier garde le contrôle des informations collectées qui le concernent. Enfin, il est nécessaire que ces informations soient conservées dans de bonnes conditions de sécurité."

Qui tient ce discours ? Peter Fleischer, responsable de la gestion des données privées de Google au cours de la conférence Ethique et droits de l'homme dans la société de l'information de l'Unesco qui se tient à Strasbourg en ce moment. Le tout est rapporté par Le Monde dans un article publié aujourd'hui :

Google plaide pour une harmonisation des règles de protection des données personnelles, Stéphane Foucard, Le Monde 14.09.07 Html

Voilà de quoi nuancer quelques critiques anti-googleliennes un peu simples sur les risques totalitaires de la stratégie de la firme. Le journaliste explique cette demande par le caractère international de l'implantation de la firme et de la diversité des législations qui le fragilise. Sans doute l'explication est juste.

Mais je ne saurai le suivre quand il trouve l'attitude paradoxale, indiquant que : Le modèle économique de Google est, en effet, fondé sur la publicité ciblée, qui implique de connaître le plus finement possible chaque utilisateur. En réalité, la publicité ciblée de Google est réalisée à partir des requêtes qui sont agrégées par mots clés et non précisément sur les utilisateurs. La nuance est d'importance. Il ne s'agit pas contrairement à ce que l'on dit souvent de one-to-one, mais bien d'un média de masse dont la distribution est simplement différente des modèles précédents. Sans cela, le marché publicitaire ne pourrait se construire. C'est justement la difficulté que rencontre les dits réseaux sociaux pour se valoriser (voir ici et ).