Economie du document (Bloc-notes de Jean-Michel Salaün)

Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique

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samedi 16 février 2013

Il faut lire Alain Desrosières

Alain Desrosières est mort.

Je n'ai eu ni l'honneur, ni l'avantage de le connaître personnellement. Mais à la lecture de ses travaux, c'est pour moi un des plus fins analystes et un esprit parmi les plus subtils et érudits de son siècle. Son œuvre maîtresse et magistrale est :

DESROSIERES, A., 2010, La politique des grands nombres. Histoire de la raison statistique, La Découverte/Poche, Paris, 3ème édition.

En ligne, on pourra lire, par exemple :

Aujourd'hui, alors que partout on ne parle que d'humanités numériques, de web des données, de données ouvertes, de big data, de datajournalism, où l'on s'interroge sur la pertinence et l'effet des algorithmes (ici et ) et même maintenant de philosophie des données, il faut relire A. Desrosières qui nous explique que les calculs ne sont pas neutres et participent de la construction des institutions et du grand récit que les sociétés se font à elles-mêmes.

Pour comprendre l'importance du chemin qu'il nous montre, je ne prendrai qu'un court extrait du livre cité plus haut (p.398) :

Dans son architecture actuelle, la statistique se présente comme la combinaison de deux types d’outillages distincts (…). Le premier est politico-administratif : peu à peu se sont mis en place, depuis le 18e siècle, des systèmes d’enregistrement, de codage, de tabulation et de publications de « statistiques » au sens de description chiffrée de divers aspects du monde social. Le second est cognitif, et implique la mise en forme de schèmes scientifiques (moyenne, dispersion, corrélation, échantillonnage probabiliste), destinés à résumer, notamment par des outils mathématiques une diversité supposée non maîtrisable.

Remplaçons juste quelques mots pour l'appliquer à la période contemporaine, sans changer le raisonnement. Le paragraphe devient :

Dans son architecture actuelle, le web de données se présente comme la combinaison de deux types d’outillages distincts. Le premier est politico-administratif : peu à peu se sont mis en place, à partir de la fin du 19e siècle des systèmes d’enregistrement, de codage, de classification et de publication de « bases de données » au sens de description factuelles de divers aspects du monde social. Le second est cognitif et implique la constitution de schémas logiques destinés à résumer grâce à des algorithmes une diversité supposée non maîtrisable.

Il y a là de quoi retrousser ses manches et aiguiser ses neurones pour mieux éclairer notre époque... n'y a-t-il pas ?

jeudi 31 janvier 2013

Apple, Google, Facebook... as usual

Qui a dit que l'histoire du web allait toujours en s'accélérant ? Qu'elle était faite d'innovations de rupture ? Qu'il s'agissait d'un Far-West où chacun pouvait défricher, ouvrir des voies inédites et même faire fortune ? A regarder en dessous de l'écume, dans les comptes des principales firmes, Apple, Google, Facebook, on peut en douter.

Relativisons les annonces régulières de nouveaux produits ou services qui devraient révolutionner la planète. On observe au contraire une grande stabilité dans les positions relatives, dans les tendances et les choix stratégiques, au point que je pourrais reprendre mes commentaires de l'année dernière ou encore ceux de l'année précédente, sans changer une ligne, en actualisant simplement les chiffres. Mieux ou pire selon les points de vue, les tendances déjà repérées s'accentuent encore. Apple privilégie le verrouillage par le design (forme, vu). Google confirme sa domination sur le texte (lu) et Facebook cherche toujours son salut dans la relation (su).

Voici en résumé la comparaison entre les résultats de 2011 et 2012 pour les trois firmes.

Apple-Google-Facebook-2012.png (Remarques : l'exercice de Apple se termine en septembre, il est donc désavantagé car la fin de l'année 2012 a été encore meilleure que celle de 2011.)

On observe que les positions respectives n'ont pas bougé. Apple domine toujours largement. Google continue son ascension. Facebook fait du surplace, même si son CA augmente modestement, son bénéfice s'écroule. Les fondamentaux restent.

Voir donc pour les tendances les commentaires de l'année dernière : Apple, Google, Facebook.

mardi 22 janvier 2013

Apprentissage connecté contre fracture numérique

Un nouveau rapport du groupe de chercheurs US qui travaille sur l'apprentissage connecté vient de sortir, faisant le point sur ses recherches en cours (présentation, Pdf du rapport). S'appuyant sur des études de cas négatives ou positives, il met principalement l'accent sur les conséquences de l'arrivée du numérique sur les inégalités sociales.

Extraits de la présentation (trad JMS) :

Tendances repérées :

  • Le chemin de l'éducation à l'opportunité de travail est coupé : les jeunes entrent sur un marché du travail très différent de celui des générations précédentes. La formation, même à un niveau de premier cycle universitaire n'assure plus une ouverture sur des opportunités de travail. Les jeunes se trouvent en compétition sur un nombre plus réduit d'emplois intéressants. Et une "course aux armements" a éclaté sur les niveaux d'éducation, tout particulièrement dans les familles aisées pour gagner des avantages supplémentaires.
  • Le fossé s'élargit dans l'éducation : l'écart de réussite dans l'enseignement public a des répercussions sur les jeunes afro-américains et latinos. L’iniquité est aggravée par le niveau d'investissements qui s'accélère dans les activités éducatives et formatrices hors de l'école, dont beaucoup augmentent l'avance dans l'apprentissage par l'internet et les technologies numériques.
  • Une écologie des médias marchande et fragmentée : nous vivons une bascule radicale des médias et des technologies et cette bascule est plus forte pour les enfants et les jeunes. De plus en plus, l'apprentissage en classe est déconnecté de la vie quotidienne et des intérêts de nombreux jeunes, les décourageant encore plus dans leur scolarité.

Et pour les solutions :

Chaque fois les jeunes ont construit ensemble leur environnement d'apprentissage sous l’œil attentif d'adultes qui ont relié leurs intérêts, les retours entre jeunes et les résultats des recherches, et se sont servis des capacités des médias numériques et des communications internet pour :

  • accroitre l'interaction et l'expression personnelle : baissant les barrières d'accès aux connaissances, informations et expertises ;
  • proposer un soutien social par les médias sociaux et les communautés en ligne ;
  • fournir un plus large éventail de formations possibles.

lundi 21 janvier 2013

Google confisque-t-il la valeur créée par les journaux ?

Ce billet a été rédigé par FRANC Sarah, MALERBA Lison & NOTTET Aurore dans le cadre du cours Ecosystème du document de l'Enssib.

La valeur créée, ou valeur ajoutée, est l'apport donné à une matière première pour en faciliter l'utilisation, et incidemment en augmenter le prix de vente. Dans le cas de la presse écrite, la valeur créée réside dans le traitement de l'information brute par des journalistes professionnels, afin d'en faciliter la lecture par le public, par le biais d'une contextualisation, d'éclaircissements ou d'interprétation des événements.

Google, grand méchant loup ?

La « taxe Google », que certains éditeurs de presse française veulent imposer au géant de l'internet est symptomatique de l'état de crise dans lequel tente de survivre l'industrie journalistique. En réclamant cette taxe, les éditeurs soutiennent en effet que Google confisque la valeur de leurs journaux, notamment lorsque des articles (titres et chapôs uniquement) sont cités sur Google News. La taxe Google, selon leur point de vue, sauvegarderait la valeur des contenus dont ils sont les propriétaires. Google serait-il devenu responsable de la crise économique que connaît actuellement le secteur de la presse ? Il est d'abord légitime de s'interroger sur cette notion de « valeur » : quelle est-elle ?

Google VS éditeurs : un combat de géants

Ne nous leurrons pas : c'est avant tout une affaire de gros sous. Il est clairement question de valeur économique et commerciale : c'est sur le marché publicitaire que le combat fait rage. Et pourtant, les arguments des éditeurs semblent tomber à l'eau étant donné que Google News ne propose aucune publicité. Le problème se situe plutôt dans la stratégie d'enfermement de Google. On le sait, l'internaute, une fois ferré, a tendance à naviguer exclusivement sur les services Google qui eux, proposent de la publicité. Lorsque l'on sait que cette dernière est devenue l'une des principales sources de revenus – voire de survie – de la presse, il n'est pas étonnant de voir les éditeurs monter au créneau.
Certes, Google pose une série de problèmes éthiques : le fonctionnement de Google News est opaque et la firme n'est ni propriétaire des sources qu'elle cite, ni de celles vers lesquelles elle renvoie. Comme à son habitude, Google se repose sur son hégémonie pour lancer des services sans consulter les autres parties concernées : en 2003, lors du lancement de Google News, les éditeurs de presse n'ont pas eu leur mot à dire.

« Don't be evil »

Et pourtant, on peut se demander si Google ne devient pas trop vite la cible privilégiée d'éditeurs de presse désemparés. Désemparés, Dassaut, Lagardère... Désemparée, la presse qui peine à s'adapter aux nouvelles stratégies numériques. Google, grand méchant loup ? Facile pour les patrons des grandes multinationales de se poser en victime plutôt que de s'interroger sur leur propre marge de manœuvre...
Il est indéniable que Google News permet aux éditeurs d'acquérir une visibilité plus grande sur le Net. Les chiffres le prouvent : 20 à 30 % des lecteurs du Monde.fr sont passés en amont par Google News. En tant que détenteur de la 7e place de site d'information d'actualité, Google News est un levier puissant de visibilité pour les éditeurs, du moins pour les contenus qu'ils proposent. L'information référencée par Google empêche-t-elle donc vraiment les internautes de se rendre sur les sites des éditeurs, ou développe-t-elle au contraire l'audience de ces sites ? Autrement dit : Google confisque-t-il la valeur créée par les journaux ou la redistribue-t-il ?
Soulignons en outre l'apparente injustice d'un tel projet : si l'on taxe Google parce qu'il renvoie vers du contenu d'éditeurs de presse, pourquoi ne pas taxer alors chaque personne qui serait amenée à faire de même ? Les particuliers, via les blogs, Facebook ou Twitter, devraient-ils payer une taxe lorsqu'ils proposent des liens hypertexte vers du contenu qui ne leur appartient pas ? Quid des questions de droit d'auteur ? En Irlande, ce genre de mesure est déjà une réalité... 
Si la loi est votée en France, Google menace de déréférencer les sites des éditeurs de presse de son moteur de recherche. Les journaux retrouveraient-ils alors leur valeur d’antan ? Les éditeurs de presse oseront-ils réellement tenter l'expérience ? Google, ce maître chanteur, reste un indéniable tremplin, une passerelle entre les lecteurs et les éditeurs de presse.

Je t'aime, moi non plus

Finalement le problème n'est pas tant que Google confisque la valeur des journaux (donc du contenu produit par les éditeurs de presse), qu'il impose un renouvellement complet du travail des éditeurs. Ces derniers sont en effet obligés de s'adapter au fonctionnement de Google, et plus généralement de la nouvelle économie numérique.
Johan Hufnagel, l'un des créateurs du site Slate.fr, fermement opposé à une taxe Google, exhorte ainsi la presse à « utiliser ses talents de lobbying pour réclamer une véritable réforme de la fiscalité sur les multinationales » et à « investir réellement et massivement dans une vraie modernisation et la naissance de nouveaux modèles ». Plutôt que demander une taxe qui ne résoudrait rien, la presse doit miser davantage sur une stratégie d'adaptation grâce à une production d'information plus régulière, la création de comités de rédaction numérique dédiés ou encore des formations spécifiques portant sur l'information en ligne. Mais tout cela a un coût...
Le travail des éditeurs est certainement bouleversé par le numérique en général et la nouvelle économie qui le sous-tend, plutôt que par les services que proposent Google en particulier. Avant de combattre, autant s'assurer que l'on se trouve sur le même terrain : celui du partage de l'information...
Le débat reste ouvert !
NB : en Irlande, cet article nous aurait déjà coûté la modique somme de 500 €...

Peut-on prêter des e-books en bibliothèque…

Billet rédigé par Clémence Crozier, Marine Peotta, Léonore Roskams et Aude Mingat dans le cadre du cours Ecosystème du document de l'Enssib.

Ipad-Enssib.png

En mai 2011, la librairie Amazon annonçait qu’elle vendait plus de livres sous format numérique que sur format papier, et aujourd’hui le livre numérique se vend mieux que le livre de poche aux Etats-Unis. Ces faits démontrent que le livre électronique est un des enjeux majeurs de la profession pour les années à venir. C’est en faisant cette constatation que de nombreux réseaux de bibliothèques se penchent sur les modalités d'acquisition de textes numériques. Mais c’est un parcours semé d’embûches : modèles économique et juridique instables, demande des usagers encore timide en France… Beaucoup de structures hésitent à sauter le pas.

… dans l’état du marché actuel ?

Aujourd’hui encore, certains éditeurs refusent de rendre possible l'emprunt de leurs livres numériques en bibliothèques : ainsi, en France il n’existe encore qu’une faible offre de livres numériques. Selon Silvère Mercier, le marché existant est totalement dominé par quelques gros éditeurs (comme Amazon), ce qui pose un problème au niveau de la diversité de l’offre.

Cette dernière est encore plus restreinte pour les bibliothèques, car ces éditeurs proposent souvent des abonnements trop onéreux (surtout au regard de l’offre), alors que beaucoup d’établissements ont vu leurs budgets baisser ces dernières années. Les textes numériques sont également souvent conditionnés en bouquets, ce qui est problématique, puisque les professionnels n’ont aucune maîtrise précise des acquisitions, et donc pas une réelle politique d’acquisition numérique.

A ces problèmes d’offre s’ajoutent des problématiques techniques, exposées par beaucoup de professionnels sur le web (comme sur le blog Bouquineo), ou dénoncées (voir le collectif Librarians against DRM). Soucis d’interopérabilité entre les différents formats, de protections renforcées avec les DRM, de licences, de chronodégradabilité… Que de problèmes techniques difficiles à régler pour les professionnels, et à appréhender pour les usagers ! Les DRM sont toutefois défendus par beaucoup d’éditeurs, qui y voient une défense des droits d’auteur dans le monde numérique.



Malgré toutes ces problématiques, des pays comme les Etats-Unis proposent dans leurs bibliothèques un service très développé de prêt de textes numériques. Mais beaucoup ont fait le choix de s’associer avec des éditeurs, et redirigent via leurs catalogues sur des sites marchands, ce qui suppose l’évolution du service public dans une logique commerciale. Ainsi, le modèle américain est évoqué comme un « modèle repoussoir » en France, où le service public se veut encore indépendant de toute stratégie commerciale, et où les professionnels veulent pouvoir ajuster leur offre numérique aux usagers.

… face à une demande encore timide ?

Certes, les pratiques de lecture évoluent (voir notamment les analyses de Roger Chartier et Alain Giffard), mais la demande de prêt de livres numériques venant des usagers ne semble pas vraiment exploser en bibliothèques françaises. Dans une logique de service public, il ne serait légitime de proposer un service de prêt de livres numériques que si la demande de ceux-ci existe. Or, nous pensons qu’il est indispensable de prendre en compte la loi des débouchés de J-B Say, à savoir que l’offre crée la demande : aujourd’hui, la découverte des outils numériques ne repose-t-elle pas en grande partie sur la curiosité ? Le Manifeste de l’UNESCO sur la bibliothèque publique dit bien que la bibliothèque est le lieu de l’accès à l’information et à la formation pour tous : ainsi, les publics ne pouvant pas se permettre de découvrir les textes numériques pourront le faire au sein de ces établissements. Cela permet de réduire la « fracture numérique », et d’offrir un accès démocratique aux informations. Il est donc nécessaire de familiariser tous les publics aux outils et supports numériques et de rendre ces derniers accessibles à tous.

Pour que cette offre se mette en place correctement, il est primordial que les professionnels soient inclus en amont dans la mise en place du projet de prêt et puissent définir leurs attentes par rapport à ce service (ce qui n’est pas toujours le cas, comme le constate cet article). Ils doivent ensuite être formés pour pouvoir répondre aux demandes des usagers et aussi mettre en place une médiation poussée (modes d’emplois, ateliers, tutoriels…). Sans médiation, une offre numérique ne peut pas bien fonctionner, surtout quand la demande reste timide.

Certaines bibliothèques ayant mis en place un prêt de livres numériques ont beaucoup travaillé autour de ces problématiques de formation et de médiation : ces exemples peuvent faire l’objet d’une étude de l’existant pour toute bibliothèque souhaitant se lancer dans l’aventure du prêt de livres numériques.

Oui, c’est possible : exemples de mise en place de prêt

Les bibliothèques francophones, souhaitant s’opposer au modèle américain, tentent de trouver des solutions innovantes. Quelques expériences déjà mises en place semblent prometteuses.

Ainsi, au Québec, le système pretnumerique.ca (décrit dans ce billet par Clément Laberge) apparaît comme un modèle exemplaire de coopération entre tous les acteurs de la chaîne du livre. Plutôt qu’une concurrence, un lien est créé entre les entrepôts numériques des éditeurs et le catalogue des bibliothèques proposant des ebooks.

Une autre solution, adoptée par plusieurs bibliothèques, comme celles de Montréal, la BnF ou la BPI à Paris consiste en un abonnement au site publie.net qui contient une offre de littérature francophone contemporaine. La consultation du catalogue est libre, gratuite et illimitée pour les usagers, qu’ils soient sur place ou à distance. Les œuvres numériques sont sans DRM et peuvent être lues en streaming ou téléchargées.

Certaines bibliothèques en France (Grenoble entre autres) ont opté, quant à elles, pour un prêt de livres numériques avec Numilog. Cette bibliothèque numérique propose un emprunt ou une consultation sur place ou à distance ainsi qu’un accès en ligne ou hors ligne. Une certaine liberté est laissée aux bibliothèques, comme le choix des livres, la durée de prêt, le nombre d’ebooks empruntés à la fois.

Enfin, les projets qui ont retenu notre attention sont ceux de prêt de support contenant une offre, comme celui d’Issy-les-Moulineaux qui date déjà de 2010, ou comme Tab en Bib en Midi-Pyrénées actif depuis juin 2012. Certes, le lecteur manque encore d’autonomie, puisque les tablettes de lecture sont pré-chargées : l’usager ne peut pas lire des fichiers téléchargés par ses soins. Mais c’est pour nous un exemple important, puisqu’il permet l’accès aux nouvelles technologies de la lecture dans leur ensemble : le contenu et le support.

Faut-il attendre que le marché idéal soit fixé pour prêter des ebooks ? Pour nous, la réponse est non. Nous pensons qu’il est important pour les bibliothèques de prêter des livres numériques aujourd’hui, et les divers exemples cités plus haut démontrent qu’il est tout à fait possible de mettre en place un tel service. Si l’on attendait que le marché soit fixé (et il y en a peut-être encore pour longtemps !), la France serait beaucoup en retard sur ce point. Il nous faut donc essayer, prêter, pour améliorer le service public et faire évoluer notre offre selon les évolutions du marché.

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