Repéré par Formist , JISC organise les 19-21 juin une conférence internationale sur le plagiat. L'Université de Montréal a lancé une campagne d'information continue et intensive auprès de ses étudiants, assortie de sanctions sévères en cas d'infraction. De plus en plus, cette question s'intègre dans la formation à la culture de l'information. C'est logique, il s'agit d'une question de comportement éthique. Une bonne maîtrise de l'information devrait réduire les tentations ou simplement la négligence des plagiaires.

Je prends le pari qu'elle va devenir un des éléments clé de la redocumentarisation. Les outils bureautiques modifient en effet considérablement notre rapport à la création documentaire. Le lien remplace la référence et le "coller" la citation. Dès lors, le collage et l'hypertextualité remplacent la rédaction pour le meilleur et pour le pire.

Comme directeur de l'EBSI, j'assiste en première ligne aux difficultés soulevées par l'utilisation non contrôlée de ces facilités par les étudiants et même parfois par les professeurs. Bien souvent, les "auteurs" paraissent inconscients du problème ou en ont sousestimé la gravité, du moins telle qu'elle est évaluée par l'UdeM.

De plus, il semble s'adjoindre un décalage culturel, les "coupables" pour le moment étant majoritairement étrangers. Il faudrait sans doute mieux repérer la relation à la copie dans les différentes cultures. Il est bien possible que l'utilisation des mêmes outils numériques dans des contextes culturels forts différents : Asie, Moyen-Orient, Maghreb, Europe, Amérique, croisés avec l'interpénétration des espaces documentaires publics et privés conduisent à des modifications fortes dans les pratiques de créations documentaires, largement au delà de la maîtrise des outils. Va-t-on aller vers une uniformisation des pratiques ? Si oui, dans quel sens ?