Les limites économiques du Web 2.0
Par Jean-Michel Salaun le jeudi 04 mai 2006, 12:37 - Web 2.0 - Lien permanent
Les interrogations sur la rentabilité économique du Web 2.0 commencent à se multiplier. On en trouve une première synthèse sur InternetActu qui montre que rien n’est définitivement joué dans ce domaine. Certains, par ailleurs se demandent si on n’assiste pas à la montée d’une nouvelle bulle : Youtube: 0 revenus mais 1 million de dollars de coûts réseau par mois!
Néanmoins, chez les gros la bataille fait rage, et les commentaires et analyses fleurissent partout sur les relations de plus en plus étroites entre Microsoft et Yahoo! Par exemple Didier Durand, toujours très documenté, analyse le retard pris par Microsoft et Yahoo! sur le marché publicitaire face à Google..
Bref, on peut encore s’attendre à du mouvement dans les mois à venir. Mais, à mon avis par forcément des bouleversements au sommet, la question fondamentale est, en effet, celle de l’inertie des comportements des internautes, qui induit une structure du marché, comme indiqué dans un précédent billet.
Commentaires
« …la question fondamentale est, en effet, celle de l’inertie des comportements des internautes, qui induit une structure du marché ...». Dans le même sens que la structure du marché n’est que l’aboutissement des comportements des internautes, une étude a été faite sur le haut débit et la modification de notre comportement sur internet.
C’est le fournisseur d'accès Internet AOL qui vient de réaliser cette enquête pour déterminer quels étaient les nouveaux usages liés à l’accès haut débit de l’Internet.
Le premier résultat c’était : la durée de connexion des internautes devient plus longue dont 59 % d'entre eux se connectent avant le petit déjeuner et 21 % surfent parfois au beau milieu de la nuit.
Aussi, l’ordinateur changeait de place pour occuper une autre plus centrale dans la maison, 46 % des internautes ont fait ce changement.
Le deuxième résultat : le téléchargement, le partage et l'interactivité sont aujourd'hui plus importants que la réception d'informations, ce qui peut expliquer le changement d’un surfeur passif et consommateur à un contributeur actif et producteur. C’est entre autre le comportement de « l’internaute 2.0 ». C'est ainsi que 57 % des internautes connectés à haut débit déclarent qu’ils ont l’habitude de poster, une fois par mois, du contenu en ligne et 18 % le font quotidiennement.
Il y a aussi un pourcentage de 28 % des connectés en haut débit qui ont créé des sites web.
Un dernier résultat approuvé par cette étude c’est que, contrairement à ce qu’on dit, grâce ou courriel plusieurs internautes ont pu garder des relations avec des gens qui ne les voyaient plus. Internet ne tue pas les relations humaines !
Finalement, ce qu’on peut dire c’est que la technologie modifie nos comportements et nos comportements modifient la structure du marché.
Internet modifie nos comportements qui modifieront la structure du marché en suscitant de nouveaux besoins à satisfaire, c’est comme un cercle fermé.
Pour voir l’étude complète : www.broadbanduk.org/repor...