Décidément, les lois de puissance sont à la mode. Mais elles sont souvent utilisées de manière métaphorique, sans réelle vérification statistique, ni mathématique. Cela est utile pour s'éclaircir les idées, mais peut devenir dangereux si l'on prend pour acquis le résultat et que l'on reconstruit ensuite le monde à partir de la métaphore.

Ainsi, Ross Mayfield propose une courbe représentant l'échelle des participations dans un groupe communicant, depuis les très nombreux lecteurs passifs, jusqu'aux quelques contributeurs très actifs en passant par toute une série d'intermédiaires. Tout le portrait de Roger ;-)). Par l'expérience on sent bien une réalité, les commentaires donnent des exemples pris dans le monde les logiciels libres par exemple.

Mais il n'y a là aucune validation empirique. En fait quoi de neuf depuis les bons vieux résultats de la sociologie américaine des médias comme le two-step flow of communication ou encore le rôle des gatekeepers de Lazarfeld (1948) et Kast (1957), eux validés par enquêtes, même s'ils ont fait l'objet de bien des contestations ?