Médiamétrie vient de publier son baromètre trimestriel de l'audience des sites marchands français.

En résumé, tous les indicateurs sont à la hausse. Dans le le top 15 des sites de e-commerce les plus visités, on trouve #1 eBay, bien sûr, mais aussi les agences de voyages, les ventes par correspondance, les sites de discount et les ventes privées, et aussi, pour nous, les librairies et disquaires en ligne avec la FNAC (36% des internautes français l'ont consultée), Amazon (32%) et Alapage (21%). ''Le Figaro'' en propose sa lecture.

Extrait : "Il était temps. En 2005, l'e-commerce a dégagé un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros en France, deux fois plus qu'en 2003. Ce montant représente seulement 3% du commerce de détail non alimentaire de l'Hexagone." E-commerce : des profits tout sauf virtuels, Valérie Collet, Le Figaro, 13 mai 2006,

On peut rapprocher cette vue du marché français de la présentation toute récente de la situation de eBay, #1 mondial du e-commerce et joueur de poids dans l'économie de l'Internet. par ses dirigeants à ses actionnaires : Analyst day de e-bay (Vidéo , rapport). Voici quelques éléments tirés du premier exposé, celui de son président J. Donahoe : 181 M de visiteurs uniques en 2005 (11M pour la France d'après Médiamétrie), 44,3 Mds$ de transactions dont 2,3 Mds de revenus pour eBay et dont 2,6 pour les livres, la musique et les films (le plus gros marché étant de loin "motors", tous les engins motorisés 13,6Mds, quasi absent semble-t-il en France, ou peut-être simplement non mesuré correctement ?). Un plan aggressif pour l'avenir, avec une arrivée sur le marché de la publicité et sur le paiement par clic. Un potentiel fort de croissance dans la mesure où le créneau de eBay est pour le moment principalement sur le début et la fin du cycle de vie des produits (C. Anderson dirait peut-être la longue traîne..) et que la maturité est encore à conquérir, de loin le plus gros des ventes. Enfin pour ceux qui croient encore que le Web 2.0 est un gadget de Geeks, je conseille la diapo 19..

Autre élément intéressant pour nous, l'analyse de Skype qu'en tire D. Durand dans trois billets et tout particulièrement son idée de "création destructrice" schumpéterrienne. L'innovation casse des marchés traditionnels en les déplaçant. Il donne l'exemple du téléphone ou des petites annonces, mais la discussion autour de la DAVSI et de la licence globale par ex relève d'un même raisonnement.

Et encore la bataille entre eBay et Google pour le marché de la pub : Google and eBay in Ad Industry Shoot-Out