E. Hoog, pdg de l'Institut national de l'audiovisuel français à l'avant-garde de la numérisation et de la diffusion des archives audiovisuelles, donne un entretien au journal Le Monde du 19-12-06, dont j'extrais ce passage :

Internet est surtout un média de texte, pauvre en images et en sons. Ceux-ci sont souvent piratés. De plus, les images y relèvent du divertissement ou du gag - comme sur YouTube ou DailyMotion - ou encore de la violence. Les sites des chaînes sont des sessions de rattrapage, pour revoir par exemple un journal télévisé de la veille, ou payants, via la vidéo à la demande (VOD). Il manque encore des sites d'avant-garde comme celui de l'INA, dont les sources sont référencées, authentifiées et éditorialisées, avec un volume d'heures gratuites important.

Ces sites doivent inventer leur modèle économique, grâce à la publicité ou au téléchargement payant. Internet ne doit pas être la "poubelle des images", surtout s'il constitue le média majeur pour les jeunes générations.

Voici la structure de revenu de l'INA, indiquée en encadré dans l'article : 115,5 millions d'euros. 75,4 millions proviennent de la redevance, 40,1 millions des activités commerciales, principalement liées à la cession de droits (33 %) et de prestation d'archives (36 %).

En réalité, le financement de la diffusion publique des images d'archive de l'INA a été réalisé principalement par la parafiscalité.