Je n'ai retrouvé dans mes fils RSS, sauf chez Olivier Charbonneau honneur à lui, aucune allusion à l'entrée en vigueur le 18 mars 2007 de la convention de l'UNESCO sur la diversité culturelle. Pourtant, il s'agit d'un acte juridique international très fort, même s'il est sans doute encore trop tôt pour en mesurer la portée réelle.

Citons la tribune du Vice-président exécutif de la Coalition canadienne pour la diversité culturelle dans le Devoir du 17-18 mars :

L'originalité de la Convention de l'UNESCO, c'est qu'on y affirme formellement, pour la première fois dans l'histoire du droit international, le «droit souverain des États de conserver, d'adopter et de mettre en oeuvre les politiques et mesures qu'ils jugent appropriées pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles sur leur territoire».

C'est aussi la reconnaissance de «la nature spécifique des activités, biens et services culturels en tant que porteurs d'identité, de valeurs et de sens», qui de ce fait «ne doivent donc pas être traités comme ayant exclusivement une valeur commerciale».

Faut-il croire que le Web n'est pas un support d'expression culturelle ? J'ai surtout le sentiment que les ego-observateurs du Web-média ne voient dans celui-ci que le marché ou encore "l'intelligence des foules", deux versants d'une même médaille d'une pensée ultra-libérale très hostile au rôle des États. Est-ce bien raisonnable ?