Le mythe de la non-lecture à l'écran
Par Jean-Michel Salaun le mardi 10 avril 2007, 06:43 - Sémio - Lien permanent
Voici une étude de Poynter faite par oculométrie auprès de 600 lecteurs entre un journal classique, un tabloïd et une lecture à l'écran à lire.. en version abrégée ou complète en pdf, html ou même en diapo ou vidéo.
L'étude confirme, parmi bien d'autres résultats, que l'idée d'une lecture moins attentive et moins longue à l'écran est un mythe, en tous cas dans les conditions, nécessairement un peu artificielles de cette expérience.
Repéré par Mediashift
Commentaires
"Un plus grand pourcentage de l'article en ligne est lu"
"les lecteurs en ligne lisent 77% de ce qu'ils ont choisi de lire (contre 62 % par un journal et 57% pour un magazine"
Apparement l'étude ne mentionne pas la longueur des articles en question ni la quantité totale de ce qui est lu ou parcouru.
Mais j'ai peut-être lu inattentivement. :)
@ B&C
Une part de la réponse est dans les diapositives 19 à 29.
En résumé, les comportements de lecture se répartiraient entre ceux qui parcourent (scanner) et ceux qui lisent en profondeur (methodical). Pour la lecture à l'écran ils sont répartis moitié-moitié, tandis que le partage est plutôt de 1/4, 3/4 pour l'imprimé. Inversement, pour l'écran ceux qui parcourent lisent autant de textes que ceux qui s'attardent, tandis que le nombre de textes lus par les premiers est nettement moins important chez les lecteurs de papier.
Par ailleurs dans les commentaires, une remarque est faite sur la longueur moyenne des textes qui pourrait être, pour les journaux, plus importante en ligne qu'en imprimé.
Tout cela mérite nouvelles études, précisions et confirmations. Mais je crois que nous avons beaucoup d'idées reçues sur la lecture sur écran, liées à une interprétation erronée de notre propre expérience et au poids culturel du papier imprimé.