Si certains doutent encore de l'importance de l'e-science pour les bibliothèques ou de celle de la redocumentarisation en cours dans la science. La lecture de ce petit dossier sur l'expérience britannique devrait les convaincre.

Le programme e-science au Royaume-Uni, dossier réalisé par l'ambassade de France à Londres, mars 2007. 10p.

Introduction :

Il y a moins de 50 ans, l'avancée de la recherche se faisait par la collecte d'informations dans les bibliothèques, par un réseau de communication restreint à l'entourage proche des chercheurs et par des calculs essentiellement faits à la main ou à la règle à calcul. L'arrivée de l'informatique et de l'ordinateur a provoqué un énorme bond en avant dans la gestion de l'information. Plus besoin d'avoir d'immenses étagères pour stocker ses informations, plus besoin de passer du temps devant un monticule de brochures. Un seul ordinateur est capable de stocker davantage d'information qu'une bibliothèque « papier ». Les calculs se font instantanément ; l'ordinateur est capable d'effectuer plusieurs milliers d'opérations simples à la seconde.

A partir des années 70, Internet a provoqué un second bond pour la diffusion de l'information, offrant la possibilité aux chercheurs de mettre en commun leurs résultats et de communiquer plus facilement avec leurs collègues du monde entier. Cependant, les informations sont regroupées sous différents formats et leur qualité et leur pérennité ne sont pas garanties. Les chercheurs travaillent dans diverses universités et entreprises, dans diverses régions et différents pays. Les logiciels utilisés sont souvent incompatibles. Il leur est donc parfois difficile de communiquer directement entre eux.

L'e-Science est aujourd'hui à la veille de révolutionner la recherche et les échanges d'informations. (..)

Conclusion :

Le Royaume-Uni a déjà relevé beaucoup de défis pour la mise en place de l'e-Science et plusieurs avancées scientifiques ont été effectuées grâce à elle. Cependant, nous ne sommes qu'au début d'une nouvelle technologie qui devrait révolutionner le monde scientifique. Plusieurs pays du monde entier ont suivi l'initiative du Grid. En 2002, le ministère de l'éduction chinois a lancé le projet ChinaGrid. Les Allemands ont débuté en 2005 le DGrid dans une initiative pour l'e-Science. Au Japon, la National Research Grid Initiative (NAGERI) a été mise en place par le Ministère de l'éducation, de la culture, des sports, de la science et technologie. En 2003, la France lance le projet Grid5000 avec neuf centres répartis dans tout le pays ; ce projet devrait aboutir en 2008. Aux Etats-Unis, l'initiative pour le US TeraGrid a été lancée en 2000. La Commission Européenne est, depuis mars 2006, à la deuxième phase du projet Enabling Grids for e-Science in Europe lancé en 2004.

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont été les pionniers d'une nouvelle technologie qui devrait bouleverser le monde de la science dans les prochaines années.

Repéré par Prosper.