Marie D. Martel me signale que Reed Elsevier vient d'annoncer qu'il se retire de son activité d'organisation de salon pour l'industrie de l'armement (communiqué). Cette demande était formulée par des scientifiques et par nombre de ses employés.

Extraits :

We have listened closely to these concerns and we have concluded that the long term interests of Reed Elsevier as a leading publisher of science, medical, legal and business content would be best served by withdrawing from defence exhibitions.

Il faut sans doute saluer cette décision et on pourrait rappeler à d'autres éditeurs que le mélange des genres n'est pas vraiment très souhaitable. Elle montre aussi la volonté de Reed Elsevier de concentrer ses forces sur l'édition scientifique.

De plus, trois des principaux éditeurs scientifiques, Reed-Elsevier, Wolter-Kluwer et Thomson, ont revendu récemment leur activité dans l'éducation. Ces ventes s'accompagnent chaque fois de l'annonce de bons résultats financiers. Elles ne sont donc pas la marque d'un repli, mais plutôt d'une volonté de concentrer leurs efforts sur un secteur considéré comme rentable.

Ces décisions contredisent l'analyse d'un expert de la BNP-Paribas qui avait suggéré en 2003 que le secteur éducation était plus profitable car moins menacé par une perte de contrôle du fait du développement du libre accès dans la science. Mais c'était, il est vrai, avant l'explosion de Wikipédia dans l'économie de la cognition. Et, malgré les efforts des militants du libre accès, les pratiques des chercheurs privilégient toujours largement l'édition commerciale.