Repéré par Les petites cases

Voilà une série d'articles qui va faire débat, au moins chez mes anciens collègues du RTP-Doc, Michael K. Bergman a entrepris de définir et expliquer ce qu'il entend par le Web structuré (Structured Web) dont il donne la définition dans un premier billet (trad JMS) :

Le Web structuré est une collection de données-objet à l'intérieur de l'internet des documents et des bases de données qui peuvent être extraites, converties sous des formes accessibles, représentées de façon standardisées, partagées, utilisées à diverses fins, combinées, vues, analysées et qualifiées sans souci de leur forme d'origine ou de leur provenance.

(The structured Web is object-level data within Internet documents and databases that can be extracted, converted from available forms, represented in standard ways, shared, re-purposed, combined, viewed, analyzed and qualified without respect to originating form or provenance.)

Il ajoute :

Aujourd'hui, en ce moment et tout autour de nous, une transition fondamentale est en cours qui fait passer le Web d'un environnement centré sur le document à un environnement centré sur les données. Une convergence de standards, d'argumentations et des tendances déjà en place alimentent cette transition. Puisque les briques existent déjà, nous assistons à la construction de ce Web structuré à une vitesse étonnante.

Le concept de Web structuré est donc plus étroit et moins ambitieux que celui du Web Sémantique, mais il peut être réalisé avec les techonologies et connaissances d'aujourd'hui.

N'est-ce pas Roger qui a écrit, il y a déjà quatre ans maintenant, dans son premier texte :

Une évolution possible, mais non certaine, serait que les documents ainsi « rédigés » rejoignent des bases de données, centralisées ou distribuées, et que l’ensemble des fichiers s’apparente de plus en plus à un ou plusieurs vastes jeux de « legos » où des briques de différentes tailles, formes et usages seraient agencées selon des configurations très variées. Un dernier pas serait ainsi en train de se franchir : un document n'aurait de forme à proprement parler qu'à deux moments : celui de sa conception par son auteur qui devra le visualiser ou l'entendre, pour s'assurer qu'il correspond à ses choix (et encore ce n'est pas obligatoire si sa production relève du processus) et celui de sa re-construction par un lecteur. Il est peu probable que le document sera toujours identique dans l'un et l'autre cas. Une autre façon de concevoir cette évolution serait de considérer que le document est maintenant la base de données elle-même dont les différentes sorties ne seraient qu'une interprétation partielle de la richesse.

.. pour s'interroger sur la notion de texte construit dans ces conditions dans son second article et la faculté de construire des vérités partagées, ce qui est une fonction première du document, dans le troisième ? Et puisque je suis à faire la promo de Roger, je rappelle que ces textes ont été réunis sous forme de livre que l'on peut acheter ici.

Série sur le Web structuré, pour le moment trois billets conséquents :