Je n'ai pas beaucoup de temps pour développer, mais plusieurs billets, études et analyses récents méritent d'être cités, car ils montrent que les logiques publiques et commerciales cherchent leurs marques pour structurer le Web-média :

  • du côté des logiques publiques, par exemple :
    • Le rapport de l'OCLC Sharing, Privacy and Trust in Our Networked World, 280p. Pdf, qui exhorte les bibliothèques à prendre toute leur place sur le Web 2.0.
    • Les hésitations des bibliothèques face aux sirènes de Google Books. Voir le billet du BBF.
    • Ou, plus ambitieuse, mais non encore assumée par les autorités gouvernementales, la proposition déjà signalée de stratégie canadienne sur l'information numérique, ici.
  • Du côté des logiques commerciales :
    • La stratégie de Google sur les standards ouverts et leur relation avec la publicité. On lira à ce sujet deux billets très éclairants, l'un de Olivier Ertzscheid, l'autre de Jean-Marie Le Ray. Il ne faut donc pas confondre standard ouvert et recherche ou non du profit. Dans certains cas les problématiques se contredisent, dans d'autres elles marchent ensemble. Tout dépend du contexte et de la stratégie. La volonté de Google en faisant ce choix me parait double : fluidifier le Web pour augmenter le trafic global (et donc valoriser le leader sur le marché publicitaire) et fragiliser son concurrent potentiel Microsoft, le seul à pouvoir le contrer en terme de puissance financière. Actu du 04-10-2007 : à complèter et actualiser avec ce long, très fouillé et nouveau billet d'Olivier.
    • L'évolution explosive du marché publicitaire en ligne. Voir le billet de D. Durand à ce sujet.
    • Ou encore, la difficulté à valoriser des contenus sur Internet. Les remarques d'E. Parody sur les revenus ridicules générés par DailyMotion pour les producteurs de vidéos sont particulièrement éclairantes.

De plus en plus clairement, mais non sans hésitation, le Web-média se construit entre le modèle télévisuel et le modèle bibliothéconomique et il semble bien que son économie sera mixte.