Glocalisation publicitaire
Par Jean-Michel Salaun le mercredi 30 avril 2008, 05:39 - Moteurs - Lien permanent
Didier Durand, qui décortique billet après billet le dernier rapport de Morgan Stanley, soulève une intéressante question :
Statistiques publicitaires nationales: troublées - faussées ? - par Google & Yahoo, D. Durand, Média & Tech, 30 avril 2008. ici
Internet Trends, Mary Meker, David Joseph, Anant Thaker, Morgan Stanley, 18 mars 2008, Pdf
Il fait remarquer en effet qu'une part importante des recettes publicitaires internationales des grands joueurs du Web revient aux États-Unis. Ainsi, la mesure nationale des marchés publicitaires pour le Web ou son interprétation serait incertaine. Nous en avons eu un exemple très récent avec l'interprétation des mesures de Comscore sur les clics de Google (voir les actualisations de ce billet).
Le paradoxe est d'autant plus fort que ce marché là est porté par de nombreuses micro-transactions, sur des commerces plutôt géographiquement situés. Le Web-média est donc «glocalisé». Mais cette glocalisation a quelques limites. La difficulté pour Yahoo!, comme pour Google à prendre pied sur le marché chinois en est un exemple. Les chiffres ci-dessous, tirés du rapport de Morgan Stanley, montrent clairement où se trouvent les réserves de croissance les plus fortes : là où les grands californiens ne sont pas implantés.
Commentaires
Bonjour Jean-Michel,
J'ai abusé des mots dans mon billet: je ne voulais pas parler de l'évasion des capitaux au sens propre mais de l'opacité apportée par Google ou Yahoo sur les divers marchés nationaux.
Ils consolident leurs chiffres aux USA et ne font pas connaître la répartition nationale.
C'est de plus en plus gênant (à l'ère de la transparence totale...) de travailler dans un marché qui s'opacifie de plus en plus apr le fait que ces géants en capture une part de plus en plus grande en la gardant très secrète.
Très cordialement
didier