Pour la redocumentarisation des humains, il y a l'horreur, style La chasse du comte Zaroff (wkp), avec puce sous cutanée comme l'a repéré Olivier (), qui reste heureusement encore du domaine du délire de politiciens paranoïaques. Et puis, il y a la séduction, style Je t'aime, moi non plus celui de Facebook avec son bouton J'aime, qui lui se généralise à grande vitesse comme l'analyse parfaitement D. Durand dans une série de deux billets (ici et ). Voici la conclusion du second :

Mon avis est que la plupart des 50'000 sites (et tous ceux à venir...) implantant ces fonctions de manière effrénée ne prennent pas le temps de l'analyse et de la réflexion sinon ils préviendraient au moins leurs utilisateurs des conséquences potentielles sur leur sphère privée?

En effet, l'enjeu est la loyauté à long terme des utilisateurs: quelques publications sur le mur Facebook de l'un ou de l'autre valent-ils le risque d'un exode massif de votre propre site quand votre communauté aura compris à quoi vous jouez (trop discrètement...) avec sa vie privée? J'y réfléchirais personnellement à deux fois....

Et je ne parle pas du fait de permettre à un allié d'aujourd'hui mais potentiel concurrent de demain de se constituer sur vous-même des informations dont vous rêvez depuis toujours sans vous même y avoir accès.

On cherche à pendre Google haut et court pour bien moins que cela depuis longtemps....

Résistons, résistons !

Actu du 5 mai 2010

Les réseaux sociaux ne sont pas les seuls impliqués dans cette société de surveillance. Amazon repère les passages surlignés par les lecteurs sur les Kindles (ici), voilà qui devrait faire réfléchir les bibliothèques, bien naïves dans leurs alliances avec les industriels ()

Et un peu plus tard, cette éclairante comparaison des politiques sur la vie privée de Facebook au cours des années ici