Je ne résiste pas à la tentation de reproduire l'image publiée par l'agence d'information officielle chinoise, Xinhua (ici), à l'occasion de la signature d'un accord entre cette même agence et la plus importante firme mondiale en nombre d'abonnés de téléphone mobile, China Mobile Communications Corp., pour fonder une nouvelle société consacrée à un moteur de recherche.

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Il y aurait beaucoup à dire sur cette initiative, concernant les relations avec Google, le marché de la publicité sur le téléphone mobile, la concurrence potentielle avec le moteur chinois Baïdu ou encore, bien sûr, l'implication directe du gouvernement chinois dans la circulation de l'information sur le web. On trouvera quelques questions pertinentes sur ce compte-rendu de Business Insider (ici). Il est trop tôt pour apporter des réponses et même proposer une analyse.

Mais cette photo d'une cérémonie anachronique (les deux autres qui accompagnent l'article de l'agence sont du même tonneau) m'en a rappelé une autre publiée dans un ancien billet () à l'occasion de l'intervention d'un représentant de Google à la Sorbonne :

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J'écrivais à cette occasion « Cette journée a montré de façon éclatante combien l'époque que nous vivons peut se lire comme un choc, une confrontation, entre un nouveau monde qui se cherche, audacieux parfois jusqu'à l'arrogance et l'inconscience, et un vieux monde qui l'observe, sage mais parfois jusqu'à la frilosité et l'aveuglement. »

La Chine subit les mêmes soubresauts, avec sa culture et son histoire propre. On pourra s'en facilement convaincre en lisant le récent compte-rendu de voyage passionnant de O. Ezratty dans ce pays ().