OCLC a publié un nouveau rapport sur la perception des bibliothèques qui actualise les résultats de 2005 (ici). Il est bourré d'informations, de chiffres et graphiques sur les avis et attitudes des Américains face à leur bibliothèque. La partie la plus intéressante à mon avis est l'analyse fine des perceptions des populations les plus touchées par la crise économique qui baissent leurs dépenses culturelles, mais augmentent leur fréquentation de la bibliothèque, à la fois pour leurs loisirs et pour les informations sociales qui y sont accessibles, notamment par l'accès libre à l'internet.

Voici quelques uns des résultats les plus significatifs :

  • La principale raison de l'augmentation de l'usage de la bibliothèque en 2010 est de faire des économies. Les dépenses de livres, CDs et DVDs ont baissé pour 76% de ceux pour lesquels la récession a eu un impact négatif sur le travail. La bibliothèque comble le fossé. 1/3 de cette population utilise plus la bibliothèque et 75% de ceux-là disent qu'ils empruntent maintenant des livres ou des CD plutôt que d'en acheter.
  • Les moteurs tiennent toujours le haut du pavé pour la recherche d'information. Mais les taux de satisfaction baissent pour tous les services de recherche en ligne. Le succès des moteurs ne tient pas seulement à leur rapidité mais aussi à leur fiabilité à fournir une information utile, crédible et gratuite.
  • Les réseaux sociaux concernent tous les âges.
  • Rester connecté est une priorité. Les consommateurs paient pour cela.
  • Les consommateurs d'information ont confiance dans leur capacité à trouver l'information. S'ils doutent, ils font d'autres recherches.
  • l'utilisation des services de questions à un expert a fort augmenté de 15% en 2005 à 43% en 2010. Mais les services de questions à un bibliothécaire (ask-a-librarian) n'ont pas décollé.
  • Le « livre » est plus que jamais l'image de marque de la bibliothèque. 69% le mettait en premier en 2005, 75% en 2010.
  • Pour les plus jeunes (14-17) la bibliothèque est d'abord un lieu pour lire, pour tous les autres c'est d'abord un lieu pour avoir des livres, de la vidéo et de la musique.
  • La préoccupation principale en 2005 était que les bibliothèques ajoutent du contenu, en 2010, c'est : ouvrez plus longtemps.
  • Moins de personnes recherchent de l'aide (68% en 2005, 51% en 2010).
  • La bibliothèque en ligne ne s'est pas substituée à la bibliothèque physique. Les usages de la bibliothèques ont fortement augmenté en 2010, pas les consultations des sites web de bibliothèques.
  • Seuls 17% des usagers pensent que les bibliothécaires font de la publicité pour leurs services.
  • Les usagers sont conscient de la valeur ajoutée par les bibliothécaires.

De quoi méditer, mais pas vraiment de quoi être pessimiste.