L’Atelier de BNP-Paribas publie (ici) un petit billet sur la nouvelle opération spéculative dont on parle aujourd’hui. Prenant exemple sur l’opération lancée par la banque Goldman Sachs avec FaceBook (ici), une autre banque américaine JP Morgan cherche à investir dans Twitter. L’auteur du billet fait remarquer que dans ce cas les investisseurs de capital-risque sont court-circuités. Il conclut (trad JMS) :

Ce nouveau scénario a beaucoup de défenseurs, mais aussi certains contre. Que se passera-t-il si, comme beaucoup d’analystes commencent à le pointer, nous sommes au milieu d’une bulle géante pour les réseaux sociaux ? Bien, si les capitaux-risqueurs sont les principaux investisseurs, quelques gars riches seront moins riches. Mais si les sociétés d’investissement sont celles qui pilotent ces investissements, cela pourrait être bien pire.

Par ailleurs, FaceBook vient de lancer un nouveau système pour gérer les commentaires des sites web en les intégrant sur son réseau sans, comme toujours, demander l'avis des intéressés qui voient ainsi leurs données personnelles diffusées bien au delà de ce qu'ils avaient imaginé. L'objectif est évidemment d'augmenter l'audience et de phagocyter un peu plus le web. Mais, comme je l'ai déjà indiqué (), cette augmentation de l'audience n'est pas proportionnelle à celle du chiffre d'affaires et pourrait s'apparenter à une fuite en avant.

Voici comment le journaliste de Libé conclut ironiquement son article () en faisant référence à la chaîne de TV française qui cherche actuellement des témoignages de « victimes d’internet » pour une énième émission sur les effroyables dangers de la Toile. :

Cher TF1, quand vous réaliserez le prochain épisode de Près de chez vous, grâce aux précieuses informations que vous venez de lire, n’oubliez pas de conclure que les ENNEMIS, les véritables DANGERS publics d’Internet, sont les esprits vicieux et maléfiques qui développent Facebook.

Du côté des bibliothécaires branchés, il est de bon ton de prôner sans le moindre recul un engagement fort sur FaceBook. Personnellement, je crois qu’il faudrait être plus circonspect. D'abord pour des raisons d’éthique, mais aussi de stratégie.

Actu du 10 mars 2011

Sur FaceBook, voir le point de vue critique mais nuancé de F. Cavazza ici

Actu du 20 mars

Sur l'entrée fracassante en bourse de Linkedln voir Business Insider ici