Intéressante étude de chercheurs indépendants résumée par le Journal du Net :

Joshua D. Wright, Defining and Measuring Search Bias: Some Preliminary Evidence, International Center for Law & Economics, 3 non 2011, Pdf, résumé français du JdN.

L'étude cherche à vérifier si Google et MSN favorisent leurs services au travers de leurs moteurs respectifs. Sa conclusion est que les biais de Bing (MSN) sont beaucoup plus forts que ceux de Google.

Ce résultat ne devrait pas surprendre les lecteurs assidus de ce blogue. Étant sous le coup d'enquête antitrust aux US et en Europe ses principaux marchés (JdN), Google prendrait un risque beaucoup trop élevé à favoriser ses services sur son moteur. Mais la réalité de la domination de Google est de moins en moins dans le fonctionnement de son moteur et de plus en plus dans l'écosystème documentaire qu'il met en place captant l'attention du lire/écrire pour présenter les publicités contextuelles, comme déjà expliqué ici.

J'en profite pour actualiser mon graphique avec les derniers chiffres du CA de la firme (par trimestres). La tendance à la concentration sur les sites de la firme s'accélère encore.

CA_Google_Q3_2011.png

Reste que la position de Google est souvent mal comprise. On le traite, par exemple, « d'irresponsable » quand il change son algorithme pour affiner ses résultats (ici), car il réduit brutalement la visibilité de sites commerciaux, jusqu'à parfois les mettre en péril. Mais Google n'a pas de responsabilité assumée dans le développement économique. C'est un média qui, comme tel, doit garder son indépendance. Sans doute sa position dominante lui confère une influence qui mériterait d'être analysée plus rigoureusement qu'elle ne l'a été jusqu'ici, mais que dirait-on si, par exemple, le NYT modifiait la ligne éditoriale en fonction des récriminations de tel ou tel commerçant ?

Actu du 7 décembre 2011

A compléter avec Google Chrome deviendra-t-il un nouveau IE6 ? de Framasoft et The Rise of Google, the Ascent of Facebook and the Decline of Everyone Else sur la position écrasante de G dans le marché de la pub US.