Bien stupide cette querelle faite à F. Bon par Gallimard sur les droits de traduction du Vieil homme et la mer d'Hemingway Voir ici ou . Difficile de faire pire pour creuser encore le fossé entre éditeurs traditionnels et innovateurs du Web.

Je peux comprendre que l'éditeur s'inquiète du risque de voir ses "classiques" sortir de façon sauvage de son portefeuille. Mais la longueur des droits US transforme aujourd'hui les éditeurs en rentiers sans vision. On attendrait de leur part moins de crispation et plus d'ouverture.

Quoiqu'il en soit de la réalité juridique de cette affaire, la manière est indigne, ridicule, de la part d'un éditeur considéré comme un des fleurons de la culture nationale vis-à-vis d'un des pionniers français de la diffusion de la littérature numérique.

Une suggestion, naïve mais élégante s'il est encore temps : pourquoi ne pas publier chez Gallimard la nouvelle traduction de F. Bon en imprimé, et laisser à Publie.net la version électronique ? Et ensuite discuter plus sereinement de la suite.

18 février 2012

Voir l'analyse d'H. Guillaud sur La Feuille qui pose bien les enjeux en mettant en avant le bien commun. D'accord à une importante nuance près : la dénonciation des "industries du copyright" me parait peu efficiente quand elle ne s'accompagne pas en parallèle d'une critique des "industries du fair use". Sinon on tombe de Charybde en Scylla, .