L'inversion du rapport au savoir à l'école
Par Jean-Michel Salaun le jeudi 22 mars 2012, 07:41 - Web 2.0 - Lien permanent
A lire et à faire lire absolument pour comprendre l'inversion du rapport au savoir sur le Web dès le lycée :
Comment j'ai pourri le web, 21 mars 2012, la vie moderne.
25-03-2012
Pour un contrepoint parmi d'autres :
Pourritures pédagogiques, Contrebande, 23 mars 2012.
26-03-2012
Petite remarque : l'écho qu'a rencontré cette histoire et les débats passionnés qu'elle a susités soulignent le hiatus qui s'est installé entre les "penseurs de l'école" et les "penseurs du web", souvent aussi péremptoires les uns que les autres et sans beaucoup d'écoute. Peut-être qu'un peu de modestie serait bienvenue.
L'école doit être un lieu d'émancipation où il est important d'apprendre aux élèves à penser par eux-mêmes et à citer leurs sources. L'erreur serait de croire que le Web pourrait la remplacer. Mais le web peut être très utile pour favoriser cette émancipation, il est même incontournable comme lieu principal aujourd'hui de récolte des informations, à condition de comprendre comment le savoir s'y construit. Et il s'y construit de façon sensiblement différente du savoir traditionnellement enseigné à l'école.
C'est pourquoi j'ai apprécié cette petite expérience.
Commentaires
Dommage que l'on ait tant cité cette expérience et qu'on ait pas été voir plus loin... D'ailleurs l'auteur de cette expérience a modéré l'idée même qui est présentée dans son permier billet. Pour ma part je me suis autorisé à écrire ce texte en écho au premier... mais évidemment il est beaucoup moins lu : il est plus facile de fustiger les jeunes que de questionner le monde adulte : http://www.brunodevauchelle.com/blo...
Bonjour Bruno,
Pour ma part, je crois que l'intérêt de l'expérience est de montrer comment se construit le savoir au travers du Web. Il est évidemment important aussi de montrer comment il se construit ou se construisait dans les médias traditionnels. Mais toute bonne école le fait déjà.
Même si elle est soutenue par Michel Serres, parmi beaucoup d'autres, je ne crois pas beaucoup à l'utilité d'une opposition générationnelle. Par définition d'école est le lieu de la transmission intergénérationnelle. Et nous sommes tous, petits et grands, confrontés aux changements sociétaux qu'accompagne le numérique.