Ce billet a été rédigé par Sabiha Bejaoui et Sahar Mofidi, étudiantes de l'École de bibliothéconomie et des sciences de l'information dans le cadre du cours sur l'économie du document.

Le web 2.0 représente une modification profonde de l’environnement Internet et de la vie quotidienne. Comme le dit Pascal Krajewski : « Ainsi la réalité devient le web et le web devient le web 2.0 ». Le web 2.0 n’a pas encore trouvé une définition précise sur laquelle tous les auteurs se seraient mis d’accord. Certains le voient comme un phénomène et d’autres comme une philosophie ou une idéologie. Malgré cela, tous les auteurs s’entendent sur les principes et les outils du web 2.0. Les principes du web 2.0 stipulent que le surfeur consommateur et passif du web 1.0 devient contributeur, actif et producteur. Cela demande une implication plus forte de la part de l’usager qui va utiliser de différents outils tels que les fils RSS, les Blogues et les Tags.

Les outils 2.0 ont engendré de nouvelles façons de gérer l'information et de nouveaux concepts comme « Social Network », « Social Bookmark », «Customisation », « Sérendipité », « Folksonomie », etc.

Parmi les acteurs de ce phénomène 2.0 on trouve : Wikipédia, Flickr, Myspace, YouTube, Diigo, et bien d’autres sans que l'on puisse savoir quel sera la limite de cette liste.

La bibliothèque ne peut pas ignorer cette insistante technologie 2.0. Le qualificatif « 2.0 » a touché la bibliothèque et le bibliothécaire ou ses outils comme l'OPAC comme il a touché la culture et la science, l’OPAC. Le terme « bibliothèque 2.0» recouvre différentes définitions. Les points de recoupements de ces différentes définitions sont :

  1. L’utilisation des technologies 2.0 : outils du Web 2.0.
  2. L’approche participative et social : orientation vers une communauté fort active.

Nous pouvons dire alors que la bibliothèque 2.0 = le web 2.0 + la bibliothèque.

Les nombreux expériences et projets d’intégration de technologies du web 2.0 dans les bibliothèques montrent qu’il s’agit d’un outil parmi d’autres qui lui permet de réaliser ses objectifs, son orientation, sa mission et ses stratégies. Chaque bibliothèque doit s’adjoindre les technologies du web 2.0 qui lui conviennent et s’adaptent à son contexte. Ainsi, elle doit sélectionner les outils 2.0 en fonction de sa communauté, de l’approche qu’elle envisage pour atteindre ses objectifs et de ses ressources. Par exemple, une bibliothèque publique qui vise augmenter la fréquentation des jeunes, ceux qui l’ont abandonné au profit du Web, peut avoir recours aux Blogues, à MySpace ou au Tagging. Plusieurs autres exemples sont cités dans Library Garden et Bibliobsession propose des stratégies ou des façons de faire « vers des bibliothèques 2.0 ».

Cependant, nous voudrions attirer l'attention sur quelques avantages et inconvénients des bibliothèque 2.0 ou de l’intégration du web 2.0 dans les bibliothèques.

Les avantages sont de faire le marketing pour la bibliothèque, utiliser cette technologie générer de la valeur ajoutée, enrichir la collection de la bibliothèque et peut-être diminuer les coûts de développement de la collection.

Pour les inconvénients, nous pouvons parler des difficultés à surmonter pour conserver la qualité des services de la bibliothèque. La tendance web 2.0, malgré son étendue et sa tentation, est difficile à contrôler (Esclavage 2.0). C’est pour cela que nous entendons plutôt parler d’utiliser cette technologie pour la servuction (La création des services de la bibliothèque avec une forte implication du client placé au cœur de la présentation) et pas encore dans la partie construction (développement de la collection).