Si le jeu Clue devait se moderniser, le colonel Moutarde n'effectuerait plus sa sinistre besogne dans la bibliothèque. Il tuerait plutôt sa victime dans la salle d'ordinateur, quelque part entre l'imprimante et les haut-parleurs du iPod.

Ainsi commence un article de Cyberpresse qui constate qu'il y a de moins en moins de maisons privées disposant d'une pièce réservée à la bibliothèque au Québec, alors qu'autrefois il s'agissait d'un signe de distinction. (repéré par Bibliothécaire). L'article se conclut par la remarque optimiste d'un observateur :

«Il y a plusieurs facteurs qui expliquent que les propriétaires d'aujourd'hui ne consacrent plus de pièce fermée à la lecture, avance-t-il. Un des plus important est la disponibilité des livres aujourd'hui. Il y a 100 ans, le clergé mettait plusieurs livres à l'index, et nous n'avions pas autant de bibliothèques publiques qu'aujourd'hui. Les livres étaient précieux, et plus rares, donc les riches intellectuels les conservaient et les collectionnaient. Aujourd'hui, ils circulent plus.»

Peut-être, mais dans une réunion récente en France, un responsable en charge de la construction d'une école prestigieuse d'enseignement supérieur confiait qu'il y a dix ans il mettait sans hésiter la bibliothèque au centre de l'édifice.. et qu'aujourd'hui il ne savait plus très bien quel espace lui consacrer. L'information sera accessible partout dans le bâtiment par le réseau.