OCLC a édité une fiche présentant quelques indicateurs permettant selon eux de représenter l'impact économique des bibliothèques au Canada intitulé : Les bibliothèques, comment se comparent-elles ? (la même existe pour les USA)

On y trouve, entre autres :

  • le montant des dépenses des bibliothèques canadiennes (et mondiales), comparé au montant des dépenses par secteur. Ainsi avec 2,7 Mds de dépenses annuelles, les bibliothèques se situent entre le chiffre d'affaires des jouets (2,8) et celui des livres journaux, périodiques (2,4).
  • le nombre de documents en circulation ou la taille des collections comparée à celle du principal libraire (cinq fois plus importante)
  • la fréquentation par rapport aux spectacles sportifs
  • etc.

Il est très difficile de produire un chiffrage économique d'un secteur fondé sur la mutualisation d'un patrimoine lui-même impossible à évaluer. On peut donc discuter de la signification économique de ces chiffres. Mais ils fournissent une première indication de l'activité bibliothéconomique dans le pays.

Rappelons aussi sur un thème complémentaire la très instructive : Analyse de l'environnement en 2003, identification des modèles, résumé de l'étude, étude.

J'ai indiqué dans un livre, vieux de presque dix années, qu'à mon avis la valeur économique des bibliothèques reposait sur trois dimensions complémentaires : la mutualisation (mise en commun de ressources plutôt qu'achats ou recherches dispersées), l'opportunité (gain de temps, d'énergie et sérendipidité pour le lecteur), l'option ou l'assurance (gestion de risque, préservation de documents au cas où..). Mais si ces pistes me paraissent toujours valables, il faut reconnaitre qu'on n'a pas beaucoup avancé sur un chiffrage, ni même sur une méthode réaliste pour y arriver. Aussi on en reste à de la rhétorique. Faut-il prendre le problème d'une toute autre façon ?