Le marketing s'intéresse de près au Web 2.0 et à la constitution des communautés virtuelles. La société Sopra Group a publié une étude à ce sujet sur son blog Advisium, intitulée «Tirer profit de la dynamique communautaire sur Internet» (il s'agit de l'ensemble des billets du 5-10-2006). En voici quelques extraits :

Le phénomène des communautés est durable car :

  • La convergence des moyens d’accès à Internet rendra la participation à la vie de ces communautés encore plus simple, encore plus permanente ;
  • L’arrivée à l’âge adulte d’une génération de jeunes pour lesquels l’usage d’Internet, du téléphone mobile et de toutes les fonctionnalités d’interactivité qui y sont liées relèvent de comportements totalement banalisés. Ces jeunes seront quasiment tous passés par un rite, celui du blog, qui a posteriori apparaîtra comme une caractéristique remarquable de leur entrée dans le monde adulte. Il est probable que leur participation à la vie de ces communautés sera l’un des constituants de leur personnalité d’adulte.

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Pour faciliter l’analyse, on distinguera différents cas, identifiés selon deux dimensions majeures :

  • L’une examine ce qui incite les individus à participer à ces communautés : des motivations liées à des problématiques que l’on répartira entre « survie » et « reconnaissance », ces termes méritant d’être spécifiés ultérieurement ;
  • L’autre passe en revue la nature du lien qui sous-tend la mise en relation et l’interaction des individus entre eux : liens économiques ou sociaux.

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Il y a en effet une différence fondamentale entre une action de marketing relationnel et l’animation d’une communauté en ligne : la première utilise la relation comme un moyen de toucher sa cible en collectant au passage toute l’information possible ; la seconde fait de la relation son objectif et de l’authenticité du lien son moyen, pour générer indirectement une meilleure connaissance des individus. Dans cette nouvelle donne, l’entreprise doit savoir perdre une partie du contrôle unilatéral de la relation qui l’unissait jusqu’à présent à son client, et doit au contraire s’attacher à respecter ses valeurs et les rites de la communautaires auxquels il adhère.

Toute action marketing qui voudrait faire de la relation un moyen – et non pas un objectif – entrainerait un rejet immédiat de la part des membres de la communauté.

Comme toujours dans le marketing, l'important est moins la justesse et la précision de l'analyse que la force de la prescription.

Repéré par : Les communautés virtuelles, nouvelles prescriptrices d'achats LEMONDE.FR | 30.10.06 Éric Nunès