Voir le papier électronique
Par Jean-Michel Salaun le vendredi 12 janvier 2007, 13:40 - General - Lien permanent
Annoncée déjà un peu partout, une usine de production de papier électronique doit ouvrir ses portes en 2008 en Europe. On lui prédit un marché gigantesque. Les détails sont ici en anglais (ici sur Agoravox en français).
Mais pour se convaincre de l'intérêt du produit, faute de pouvoir le manipuler, rien ne vaut une galerie de photos qui illustre toute une série d'applications possibles, à comparer avec le musée des e-books compilés par Champ numérique.
Peut être la solution à la catastrophe de la sur-consommation de papier prévue par P.-M. De Biasi.
Repéré par Nouvolivractu.
Commentaires
Hihi... Pour avoir vu le proto de Plastic Logic il y a quelques semaines à peine, je peux affirmer sans problème que parler d'une 'usine de production' de 'paier électronique' pour 2008 me semble un peu... optimiste. Et c'est peu dire ...
La R&D des fabricants qui développent des afficheurs souples ont encore qq années de boulot avant d'optenir un produit industrialisable et suffisamment robuste (le pb actuel étant que l'afficheur se détruit au delà d'une certain flexion du support).
Cela dit, obtenir un support 'mou' plutôt que 'flexible' serait déjà une avancée intéressante en terme de design et de prise en main.
Sans doute arrivera-t-on un jour au 'papier électronique'. Mais surement pas en 2008. D'ici là et même avant, il serait plus correct de parler d'encre électronique' qui est déjà opérationnelle sur des supports rigides, aujourd'hui et sans doute sur des supports 'mous' d'ici qq années.
Oui, la flexibilité ne m'est pas apparue très probante sur la vidéo de démo :
www.youtube.com/watch?v=r...
Mais justement l'intérêt de la galerie photo est de présenter des applications sur support rigide.
Oh, j'ai même vu des vidéos de 'papier electronique' qui étaient manisfestement trafiquée pour donner l'illusion d'un affichage modifiable sur un support très souple. La piètre qualité des vidéos sur les plateformes comme Youtube, permet aussi aux illusionistes amateurs de pipoter n'importe quoi...
Sur les supports rigides, voilà quelques années déjà que Sony a commercialisé un tel support au Japon. Ce fut un flop. Pour quelques raisons totalement étrangères à la technologie d'affichage (modèle économique, design, etc.) mais également en raison de défauts bien précis constatés sur cette technologie.
Ce qui m'amuse un peu dans tout ce 'buzz' de la blogosphère sur des sujets comme 'papier électronique', c'est qu'au de l'effet d'annonce relayées par tous les experts autoproclamés, y compris dans les meilleurs journaux, je n'ai jamais lu un début d'expertise critique de cette techno et encore moins des raisons du flop au Japon...
Le problème étaant qu'aujourd'hui, les 'experts' sont les premiers à tirer profit du 'buzz' qu'ils créent eux-mêmes sur les sujets qu'ils montent en épingle en se contentant de relayer la surenchère des communiqués de presse des industriels, plutôt que de réaliser des enquêtes et des papiers un peu plus sérieux.
* : 'buzz' dans la nov'langue = 'esbrouffe' in frensch.
Du moment qu'il existe l'encre électronique, la mise au point finale d'un PAPIEL de polymères mince comme feuille de papier (de cellulose) est une évidence scientifique telle que cela m'étonne qu'elle suscite tant d'envie et de jalousie faussement critique de la part de technologues patentés. Surtout que les nanotechnologies naissantes y conduisent directement.
Pour moi il est non moins évident que le design sera déterminant dans le décollage vertical du papiel. Il devra pouvoir reproduire le look and feel du livre classique grâce à des pages en vis-à-vis, car c'est cet aspect qui structure la mémoire humaine depuis 500 ans.
Voilà la raison, à mon avis, de l'échec appréhendé du eReader de Sony en Occident : il ressemble trop aux divers Cytale qui ont brisé d'avance la réputation du livre numérique.
Je crois qu'il faudrait qu'ils nous arrivent d'emblée avec une technologie toute prête, de l'ordre du 200 à 300 ppp de résolution couleur tout de suite. Sinon, le grand public va bouder leurs produits et ils ne pourront pas amorcer rapidement leur pompe à fric... comme l'industrie logicielle est arrivée à le faire en multiplant à fort prix leurs maudites mises à jour boguées à l'os.
Pierre François Gagnon... qui fut le lanceur du tout premier site d'édition en ligne de la franchophonie en avril 1995 et qui répand le prêche du papiel depuis tout ce temps!
@ PF Gagnon
Par principe, il faut interroger les évidences et raisonner sur des preuves. Or, pour moi, la preuve de la stabilité de l'encre électronique dans les circonstances comparables à une manipulation courante du papier n'est pas faite. Si elle l'était, je crois que nous serions inondés de vidéo à ce sujet, tant les marchés sont importants.
On peut comprendre qu'il s'agisse d'un défi technologique d'importance.
Par ailleurs, vos remarques sur Cytale sont aussi à nuancer. Nous avions montré dans une étude, lors de prêts de e-books dans les bibliothèques, que le problème n'était pas l'ergonomie de la lecture plutôt bien acceptée par les lecteurs, mais la disponibilité des titres, c'est à dire la relation avec les éditeurs et le modèle d'échange.
L'étude est ici :
isdn.enssib.fr/archives/a...
Méfions-nous des affirmations péremptoires.