En tous cas, bien des médecins et des membres de la famille se penchent sur son cas en France.

Le Centre national du livre a lancé l'année dernière une réflexion baptisée Livre 2010 : Réflexion(s) sur l'avenir du livre (le "s" entre parenthèse est de mon fait car il est intermittent sur le site du CNL..). On trouvera ici les compte-rendus, à l'intérêt variable, de cinq des neufs table-rondes tenues à cet occasion. Le tout doit se conclure par un colloque national en février. Le CNL dispose d'un budget provenant notamment des redevances sur la reprographie et il s'interroge parfois sur son utilisation..

Et, sans doute parce qu'il doit penser qu'on n'y verra pas plus clair, le président de la commission des affaires culturelles du Sénat a décidé de se pencher sur l'avenir du livre :

La commission entendra tous les acteurs de la chaîne du livre (auteurs, éditeurs, critiques littéraires, libraires, bibliothécaires et responsables locaux) afin de prendre la mesure des problèmes de ce secteur compte tenu de l'évolution des pratiques de lecture et des mutations technologiques et économiques liées à l'internet et à la concurrence des nouveaux médias.

Ces travaux se dérouleront au cours du premier semestre 2007 et donneront lieu à la publication d'un rapport d'information. (repéré grâce à G. Auburtin, merci à lui)

On peut penser que le Sénat pourrait mieux dépenser l'argent public.

En réalité, même si le chiffre d'affaires de l'édition a baissé de 1% l'année dernière, si la vente de livres en ligne continue de croître (Voir article du Monde), si, pour la énième fois, la polémique fait rage sur les blogs et ailleurs, sur la place des auteurs et des libraires, la situation est, me semble-t-il, plutôt bonne financièrement pour bon nombre d'acteurs, pas tous sans doute mais c'est le lot des affaires.

Et le plus frappant n'est pas la menace qui pèserait sur le livre, mais au contraire l'impressionnante longévité, fonctionnelle et culturelle, de ce média qui tranche avec ses cousins du son et de l'image.