InternetActu présente dans un long et passionnant billet Freebase :

Cette première réalisation de Metaweb, la nouvelle société du spécialiste des “machines intelligentes” Danny Hillis et de Robert Cook, se fixe en effet pour mission, selon ses propres termes, de créer “une base de connaissances communes, une base de données structurée, interrogeable, constituée et modifiée par une communauté de contributeurs“, ou encore “un espace public des données” (data commons).

En quelque sorte la phase ultime de la redocumentarisation.. je ne puis m'empêcher de me rappeler que Roger s'interrogeait (p.34-35):

L’examen des transformations des rapports entre texte et document pointe en effet un certain nombre de questions, trop vives pour nous en soustraire, qui conditionnent des réalités politiques, culturelles, sociales de grande envergure. En voici quelques-unes :

  • Quels liens voulons-nous conserver avec la culture documentaire dont notre société est issue, souhaitons-nous rompre avec elle, la transformer, en inventer une autre ? Quels principes guident aujourd’hui les grands programmes qui se mettent en place par le concours des industriels et des acteurs publics ? Quelle est la valeur des modèles revendiqués par les uns et les autres ?
  • Où mène l’idéal d’une culture structurée par des protocoles de plus en plus uniformisants ?
  • Quels sont les enjeux liés à l’utilisation de tel ou tel modèle, de tel ou tel protocole ? Peut-on analyser les situations et les paradigmes de leur utilisation ?
  • Qui peut et doit décider de ces enjeux ? Peuvent-ils être débattus ou seront-ils tranchés, de fait, par ceux qui ont le pouvoir de configurer les dispositifs ou par un jeu d’acteurs tellement éclaté que personne n’en maîtrise le sens ?

Le risque serait que les questions ici posées disparaissent, non parce qu’on leur aurait apporté une réponse, mais simplement parce que les conditions pour les poser auraient disparu. Ce texte vise donc à sortir quelques-unes de ces questions de l’impensé où elles baignent : c’est une urgence de le faire et c’est la responsabilité politique des scientifiques et des institutions scientifiques d’y contribuer sans tarder.