«Une discipline unique»
Par Jean-Michel Salaun le vendredi 29 août 2008, 02:09 - General - Lien permanent
Dans cette situation, il devient nécessaire de reconsidérer les principes chers à l’archivistique : intégrité, fidélité, authenticité, mais aussi d’ouvrir les frontières pour s’inspirer de la bibliothéconomie et de la documentation. L’archivistique audiovisuelle et numérique devient alors une discipline unique, au croisement de ces trois disciplines et qui ne peut être amalgamée à aucune d’entre-elles en raison de ses caractéristiques distinctives.
Extrait de :
Élodie Gagné, L’été à l’EBSI Archivistique audiovisuelle et numérique Une première pour un cours d’été, La Référence 26 août 2008. ici
On dirait des «archithécaires» (ici ou là ou encore là)..
Le numéro de rentrée du journal étudiant de l'EBSI vient de sortir (là), on l'aura compris.
Complément du 1 septembre 2008
À lire l'intéressant et fouillé billet de Karin Michel : Karin Michel, “Diplomatique et numérique : ça rime… , Fil d’ariane, Août 31, 2008, ici.
Commentaires
Bonjour,
je n'interprète pas les choses de la même manière que ma collègue avec laquelle j'ai suivi le séminaire. Je trouve qu'au contraire les médias technologiques (audiovisuels et numériques) montrent le chemin de la convergence et du dialogue possible - tout en gardant leur spécificité - des disciplines que sont l'archivistique et la bibliothéconomie, dont la documentation.
Cela donne place à un espace de réflexion commun et non unique qui prendra un chemin particulier. L'expertise acquise par les professionnels gestionnaires des documents audiovisuels depuis la naissance de ces médias permet de nourir la réflexion autour du numérique puisqu'il ont vécu l'expérience de la fragilité des supports, la rapidité de l'évolution des technologies et la séparation support/contenu. Ceci nous aidera, entre autres aussi, à voir à la redéfinition de la fixité et de la stabilité.
Bonjour Karin
Merci pour vos précisions. Je ne suis pas sûr que votre interprétation soit si éloignée de celle de votre collègue. Cela a peut-être été exacerbé par le titre un peu accrocheur de mon billet.
Je suis persuadé que les croisements entre les disciplines se font plus forts et que les frontières se déplacent entre les différentes familles documentaires avec le numérique et pas seulement dans l'audiovisuel.
Par ailleurs, le vocabulaire est toujours piégeant. Pour les Québécois, la documentation est un élément de la bibliothéconomie. Pour les Français c'est une famille distinct.. qui prend en compte des compétences qui au Québec relèvent plutôt de l'archivistique, comme la gestion électronique de document («Record Managment» en français hexagonal ;-). Ce fut en France une vraie bataille, dont S. Briet lança les premières flèches :
blogues.ebsi.umontreal.ca...
Un billet de réflexion sur la profession d'archiviste, sa place institutionnelle en France et la convergence pourrait alimenter la discussion :
ericmicaelli.over-blog.co...