Google Book : l'État c'est moi
Par Jean-Michel Salaun le dimanche 06 septembre 2009, 22:22 - Juridico - Lien permanent
Nouvelle excellente initiative de Lionel Maurel qui a traduit un texte très éclairant de James Grimmelmann sur l'accord de Google avec les auteurs et éditeurs américains actuellement en procès suite à recours collectif bien paradoxal :
James Grimmelmann, “Google et l’armée des zombies orphelins” (Georgetown University Library, 2009), ici le texte original est là.
Voici le dernier paragraphe :
Peut-être ce règlement aura-t-il quand même un effet positif pour la société : de bonnes choses sortent parfois des pratiques les plus corrompues. Mais nous devons bien être conscients que ce n’est pas de cette manière que les choses auraient dû se dérouler. Les parties ont atteint un résultat différent de celui que la société était en droit d’attendre. Peut-être notre système politique est-il trop grippé pour régler à la fois le problème de la recherche dans les livres et la question des œuvres orphelines ? Mais nous ne devrions pas pour autant renoncer à exiger mieux que cela ; nous ne pouvons pas nous contenter de baisser les bras en disant : « C’est toujours mieux que rien ».
On ne saurait mieux écrire que Google est en train de prendre des prérogatives régaliennes et que cela est dangereux pour la démocratie.
Actu du 8 septembre 2009
Voir aussi le communiqué en France de l'interassociation Archives, Bibliothèques Documentation (IABD), qui reprend un argumentaire comparable :
Non au Règlement Google Livres en France ici
Et cinq minutes plus tard :
Google renonce à inclure les ouvrages européens dans Google Livres, ZDNet ici
Ça brasse. Il se dessine de plus en plus nettement une différence de positions US/Europe.
Commentaires
Ce n'est pas Lionel Dujol qui a effectué cette remarquable traduction, mais Lionel Maurel.
Merci (pour lui) de rectifier.
Oups, merci de votre vigilance. C'est réparé. J'écris trop vite.
Avec mes excuses pour l'intéressé dont j'apprécie énormément le travail !