On sait que les tensions montent actuellement entre la presse et Google, notamment à la suite du changement de position de R. Murdoch, patron de News Corps vis-à-vis de Google et plus généralement de la gratuité en ligne. On en trouvera un bon résumé chez Didier Durand :

Didier Durand, “Presse écrite et Internet: discrépance léthale ?,” Media & Tech, Décembre 7, 2009, ici.

Il est intéressant aussi de lire la position du directeur financier de Google :

Eric Schmidt, “Opinion: How Google Can Help Newspapers,” wsj.com, Décembre 1, 2009, sec. Commentary (U.S.), .

Mais, l'interview qui me parait la plus révélatrice est celle-ci :

L'entretien du responsable du Monde interactif a été réalisé à la suite d'une rencontre houleuse entre un représentant de Google et des représentants de la presse française. Pour bien comprendre l'enjeu, il est utile de se reporter aux modalités de ventes de adwords et à la position de Google sur ce marché (ici). L'intégralité du débat commenté est consultable sur OWNI ici. Contrairement à ce qu'on lit sur la plupart des blogues, y compris sur celui-là, le problème n'est pas tant la gratuité, qui n'est après tout pour la presse qu'un prix comme un autre dans un marché bi-face, que la valorisation commerciale de l'attention. Ici la valeur peut se créer par l'amont ou par l'aval du processus de communication mais elle ne se vend qu'à un seul marché : les annonceurs.

C'est une très belle illustration de la séance 3 du cours sur l'antagonisme entre la logique économique de diffusion et celle de l'accès (voir ici les diapos 3 à 11 ou alors sur ce blogue ces deux billets et ).