Pour conclure la série de billets des étudiants du cours sur l'économie des documents, j'ai retenu trois diapositives piquées dans la présentation de Mary Meeker de Morgan Stanley du 20 octobre 2009 au sommet Web2.0 (ici).

Elles résument bien, je crois, l'impressionnante évolution de ces cinquante dernières années et les incertitudes sur l'avenir.

Les deux premières illustrent le passage progressif de l'informatique de calcul aux communications mobiles :

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La troisième désigne les gagnants de chaque période. On remarquera que les résultats de la décennie 2000 ne sont pas encore connus.

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Si l'on suit l'exemple du Japon proposé par Mary Meeker, le chiffre d'affaires du mobile serait à l'avenir constitué de l'accès aux données (66%), du commerce électronique (21%), des services payants (11%) et de la publicité (2%). Sans doute, comme la deuxième diapo le suggère, Apple est très bien placé dans cette course. Amazon devrait aussi tirer son épingle du jeu. La situation de Google est déjà plus ambiguë. Sa position dominante sur la publicité lui laisse encore une marge de manœuvre. Il devient pourtant important pour lui de se diversifier rapidement, soit vers les mobiles (Androïd), soit vers le commerce électronique (Google-books), rien n'est gagné de ces côtés-là.

Il reste un paradoxe important dont on ne sait comment il sera réglé et que cette dernière diapositive illustre clairement :

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En terme de trafic, les deux grandes réussites de ces dernières années sont Facebook et Youtube, pourtant ni l'un, financé à coup de recapitalisation, ni l'autre soutenu par sa maison -mère Google, n'ont fait la preuve de leur rentabilité. Ce déséquilibre laisse prévoir encore quelques surprises pour les années à venir.

Actu du 19 mars 2010

Sur la concurrence Apple - Google, voir l'article du NYT et le billet de D. Durand.