La télévision, en tant que média, est-elle sur le point de disparaître ?
Par Jean-Michel Salaun le jeudi 07 mars 2013, 07:38 - Cours - Lien permanent
Ce billet a été rédigé par Marc Rivest et Godefroy Clément dans le cadre du cours Économie du document.
Il semble que ce ne soit pas le cas pour l'instant. Les statistiques démontrent que le pourcentage de la population qui consomme une télévision traditionnelle est encore très élevé.Plateforme Web vs télévision, un modèle économique pas si différent ?
La raison première de la télévision est de faire de l’argent. L'industrie de la télévision obtient ses revenus via les annonceurs (publicités en ondes) et via les abonnements pour les chaînes spécialisées. Bref, si on transporte sur Internet la diffusion d'un contenu audiovisuel, la même stratégie économique semble effective, c'est-à-dire avec la présence de publicité (ex: YouTube) ou par des abonnements payants (ex: Netflix). Il y a cependant des stratégies qui peuvent être utilisées au niveau des plateformes Web qui ne peuvent pas l’être via la télévision, c’est-à-dire l’exploitation des traces laissées par les internautes. L’interactivité est un plus pour expérimenter un contenu audiovisuel sur le Web, mais en revanche, les données publiées par les internautes peuvent être reprises à des fins commerciales.
Les hommes politiques peuvent-ils se passer de la télévision ?
L’impact de la montée en popularité de nouvelles plateformes vidéo comme Youtube a plusieurs aspects : il n’est pas seulement économique ou culturel, il est aussi, semble-t-il, politique. On se rappelle tous des élections américaines avec l’utilisation des médias sociaux par l’équipe de Barack Obama. Une nouvelle ère s’annonçait… mais les démocrates s’appuyaient encore sur les médias traditionnels comme la télévision.
Or, en Italie, cette stratégie prend un nouveau tournant : avec un certain succès, le candidat populiste Beppe Grillo et son équipe font campagne en boycottant (pour reprendre le terme de l’article) la télévision. Bien que l’Italie connaisse de graves problèmes politiques et économiques, il s’agit d’une campagne électorale menée dans un pays important. L’Italie compte plus de 60 millions d’habitants, c’est une grande puissance européenne et sur le plan international, une puissance moyenne. La stratégie de Beppe Grillo soulève donc plusieurs questions. Une telle façon de faire serait-elle envisageable au Canada ? Au Québec ?
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Sources
YouTube vs. TV http://www.huffingtonpost.com/cenk-uygur/you-tube-vs-tv_b_525005.html (page consultée le 26 février 2013)
«La télévision, telle que la connaissons, est-elle morte ?», Université Paris Dauphine, http://www.sorbier.net/Memoire-la-television-est-elle-morte-%20BINET-GELINEAU.pdf (page consultée le 26 février 2013)
La campagne de Beppe Grillo en Italie : http://meta-media.fr/2013/02/25/beppe-grillo-tout-sauf-la-tele.html (page consultée le 26 février 2013)
Commentaires
Les médias sociaux permettent aux citoyens de participer de façon active dans la campagne électorale. Au lieu de simplement regarder passivement, la télé, les citoyens peuvent partager les messages politiques avec leurs cercles de contacts (pour ne pas utiliser le terme ami) avec une grande facilité.
Dans le cas de Beppe Grillo, sa stratégie a bien fonctionné, le Mouvement 5 étoiles a obtenu entre 24 et 25 % dans chacune des deux chambres, devenant le deuxième parti politique italien. (http://www.leparisien.fr/internatio...)
Il ne faut pas négliger qu’il se mesurait contre un Mogol des médias traditionnels, probablement difficile à battre sur son propre terrain.
Au Canada, lors des dernières élections fédérales, le représentant du Parti vert n’a pas été invité au débat télévisé avec les chefs. À l’époque, j’ai fait une petite analyse sur mon blogue de l’utilisation des médias sociaux par le Parti vert du Canada http://www.adamsofineti.com/2011/03... Finalement, Elizabeth May a été élue députée, la première fois que la Partie vert du Canada a gagné un siège à Ottawa.
Dans le Washington Post nous avons les chiffres pour les dépenses en publicité télévisée, lors des élections présidentielles de 2012 : http://www.washingtonpost.com/wp-sr... Ce n’est pas de la petite monnaie...
Dans le monde politique, les médias sociaux ne vont pas remplacer les médias traditionnels, mais elles vont s’ajouter comme des outils incontournables d’influence.
Je pense que les hommes politiques ne peuvent pas de passer de la télévision, pas tout de suite du moins. En rejetant ce canal de diffusion, ils pourraient perdre contact avec une tranche de la société qui n'utilise pas les médias sociaux et qui ne sont pas à l'aise avec les technologies. En ce sens, je pense qu'il pourrait être intéressant de s'attarder aux idées politiques des citoyens qui préfèrent la télévision à celles des citoyens qui prennent leur information quotidienne à partir des médias sociaux.
Lors de la campagne électorale des élections provinciales 2012 au Québec, certains partis ont investi le Web 2.0 en étant particulièrement actifs. Je pense notamment à Option Nationale, à Québec solidaire, ainsi qu'à la C.A.Q. Lors des heures d'affluence sur Twitter, il était toujours très surprenant de constater la fréquence avec laquelle les chefs de ces partis répondaient aux internautes, utilisant ainsi un temps précieux de leur campagne. Sans me fier à aucune statistique et y allant vraiment avec mon « feeling », j'ai eu l'impression que la majorité des individus sur Twitter partageant du contenu se positionnaient en général à gauche au niveau politique, ce qui a fait en sorte (encore une fois, il s'agit d'observation) que les « convaincus » partageaient de l'information avec d'autres « convaincus ». Le parti libéral a été complètement absent du Web 2.0, ce qui a donné l'impression que le parti prenait du retard, mais finalement, je pense que la parti avait compris que leurs électeurs principaux ne se trouvaient pas sur les médias sociaux. Si vous voulez avoir plus d'information sur la présence Web des différents partis: http://www.dominicarpin.ca/election...
Merci pour vos commentaires.
Ton observation est intéressante Marilyne, mais ne crois-tu pas que dans le cas d’Option Nationale, n’ayant pas été invité au débat présenté à la télévision, il n’a eu d’autre choix que d’investir les médias sociaux pour obtenir de l’ « exposure » ? Plutôt que de présumer que Twitter serait un outil prisé par la gauche, ne pourrait-on pas dire que Twitter est un outil des « pauvres » ? Ceux qui l’exploitent le plus sont ceux qui ne réussissent pas à se « payer » une couverture dans les médias traditionnels (je parle ici pour le Québec). Un article français s’interroge justement à savoir si les réseaux sociaux sont davantage à gauche. http://www.atlantico.fr/decryptage/...
Pour en revenir à l’avenir de la télévision, dans la mesure où il existe de nouvelles manières de s’informer, de se cultiver et de se divertir, le tout rendu possible par Internet, les jeux vidéo, les réseaux sociaux et les DVD, comment la télévision, avec ses contraintes d’horaire, peut-elle continuer à se démarquer ?
Les Netflix, iTunes, YouTube, Amazon, permettent l’accès rapide aux films de cinéma, aux séries TV et aux sports. Le téléviseur ne devient-il pas qu’un simple écran comme celui de l’ordinateur, de la tablette ou du téléphone intelligent ? N’est-ce pas le but de la technologie actuelle de permettre aux contenus de migrer d’une machine à une autre sans difficulté pour permettre à l’usager d’écouter ce qu’il souhaite, où il veut ?
Nous serions intéressés à vous entendre sur le sujet. Pourriez-vous vous passer de la télévision en tant que média ? Quelle utilisation en faites-vous ? Dans ce cours, il est beaucoup question de prospective, or comment voyez-vous la télévision dans 2, 5, 10 ans ?
Ce lien très intéressant traite de l’avenir de la télévision et des nouvelles technologies pour la diffusion de contenu audiovisuel : http://blog.francetvinfo.fr/meta-me...
Nous sommes convaincus que la télévision devra s’adapter pour survivre à moyen terme et Internet devra faire partie de l’équation. En terminant, une citation d’Eric Schmidt, le patron de Google qui, dans une conférence, a déclaré à des professionnels de l’audiovisuel :
« Vous ignorez l’Internet à vos risques et périls. L’Internet est crucial pour le futur de la télévision pour une raison simple : c’est ce que les gens veulent ! Il rend la télévision plus personnelle, plus participative, plus pertinente. ».
Où en est la télévision comme média? Quelle est sa place par rapport au web?
Vos questionnements m'ont vraiment interpellée et j'ai envie de partager, comme vous nous l'avez suggéré, ma réflexion sur la place qu'occupe présentement la télévision.
La télévision: un média en adaptation ou en survie?
Il est clair que l'utilisation qu'on fait de la télévision est en profonde transformation. Auparavant, la télévision diffusait un certain contenu, à un moment donné et selon une durée prédéterminée. Elle le fait d'ailleurs encore dans sa formule traditionnelle. Cependant, on accède maintenant à des fonctionalités nouvelles qui ressemblent de plus en plus à celles que nous offre le web.
Par exemple, plusieurs chaines offrent la possibilité de visionner du contenu télévisuel archivé à partir de plateforme web. Ce "déversement" de l'objet "télévision" vers l'objet "ordinateur" avantage la télévision, car il permet de rendre accessibles des contenus qui auraient autrement échappé à un certain public.
Des distributeurs, comme Vidéotron, offre une multitude d'applications qui ressemblent étrangement à celles que l'on peut retrouver sur le web: l'affichage personnalisé de la météo locale à l'aide de quelques "pitonnages" de télécommande, des alertes nouveautés, la possibilité d'interrompre une émission et de reprendre le visionnement, etc.
Comme le dit si bien la-dite compagnie: "vous avez le plein pouvoir sur votre télé".
Hum... mais quand on y pense vraiment, qui détient le vrai pouvoir selon vous? Nous ou l'entité qui sélectionne et propose des contenus qu'elle juge intéressants que nous regardions?
Je crois donc que la télévision tend à jouer les mêmes cartes que l'adversaire...
Poursuivons ensemble la réflexion...
Source: Vidéotron: <http://www.videotron.com/residentie...
Intéressant ton commentaire Isabelle. Nous retenons entre autre ce passage :
"quand on y pense vraiment, qui détient le vrai pouvoir selon vous? Nous ou l'entité qui sélectionne et propose des contenus qu'elle juge intéressants que nous regardions?"
C'est justement à ce niveau que cela doit se jouer. Alors que des câblo-distributeurs proposent certains services qui se rapprochent des avantages du Web, le contenu proposé demeure orienté selon les intérêts commerciaux des entreprises impliquées. Vidéotron propose davantage une programmation (et des applications) qui met de l'avant les émissions diffusées par TVA et produites par des maisons de productions qui y sont souvent associées (tel que Productions J). Toutefois, avec des plateformes come Youtube qui habituent les internautes à une variété de contenus et à une liberté de choix, nous croyons que cela peut influencer les consommateurs à exiger plus d'autonomie avec un contenu plus personnalisé en fonction de leurs intérêts. L'avantage d'une "télévision 2.0" réside entre autre dans la "liberté" offerte à l'usager de se créer sa propre programmation qui irait au-delà des réseaux de télévision et de ses contraintes. Bien sûr, les réseaux télés ne sont pas intéressés à ce que les "clients" soient libres de consommer des contenus d'un autre réseau ou libre de consommer leur contenu sans payer une redevance. Nous ignorons donc comment les choses évolueront, mais demeurons convaincus que des changements majeurs transformeront la télévision traditionnelle dans la prochaine décennie.
Twitter, concurrent mortel de la télévision ou précieux compagnon ?
Article intéressant : http://www.lemonde.fr/culture/artic...
J'ai remarqué avec Vidéotron, étant donné son statut en tant qu'une compagnie de Québecor, que les publicités que nous trouvons dans le Journal de Montréal ou le Journal de Québec font souvent références aux émissions de TVA, aux émissions de Productions J (La Voix ou Star Académie) et aux services offerts par Vidéotron (câblodiffusion, téléphonie et cellulaire). Je ne regarde pas souvent TVA, en fait je ne regarde pas souvent la télévision en général, mais je pense que le fait que Vidéotron, TVA, et le Journal de Montréal tous font partie de Québecor qu'il y a sûrement ils s'auto-promotion entre les trois. (Excusez-moi si je dis quelque chose qui est tellement évident, mais en tant qu'étranger je trouve ça intéressant cette auto-promotion de Québecor). Je ne sais pas si ça se fait ailleurs dans le monde, mais je trouve que cela montre un manque de pouvoir de nos télés. Certes, on peut choisir les postes qu'on veut, mais je pense que les postes de Vidéotron seront mises en valeur avant les postes de Radio-Canada par exemple. (Une hypothèse de moi-même)
Il était une fois quand j'ai souvent regardé la télé. Maintenant, si je veux regarder une émission, je cherche un site de diffusion en flux, tou.tv par exemple, s'il y a une émission qu'il faut absolument que je regarde ou je l'achète via iTunes si je sais que c'est quelque chose que je regarderai plusieurs fois. Je ne pense pas que la télévision aille disparaître, mais je pense que ça place dans nos vie quotidiennes sera de moins en moins présent, mais quand même présent. Des fois, on aime tout simplement s'asseoir sur le divan et faire rien en regardant une émission de n'importe quoi.
Comme vous avez bien souligné, la crédibilité de la télévision et sa capacité à s’intégrer dans les habitudes de vie des gens l’avantagent par rapport à YouTube. Ainsi, nous l’avons bien vu dans les 7 piliers de l’économie, l’importance de la « promesse » des médias envers l’usager. Cette promesse est bien plus réelle dans le cas de la télévision « traditionnelle », ce qui l’aide à fidéliser la clientèle, alors que sur YouTube il n’y a pas une telle promesse, car la qualité et la crédibilité des vidéos sont très variables. De plus, quand on chercher su YouTube on ne sait pas au préalable sur quoi on va tomber, un peu à la manière de la recherche sur Google. YouTube ressemble davantage à un dépôt de vidéos archivés pêle-mêle sans tri préalable d’un professionnel, sans structure ni uniformisation, un peu à la Wikipédia…
Mais peut-être pour certains types de contenus uniquement, YouTube fera concurrence à la télévision. Par exemple, YouTube a des films complets disponibles maintenant. Des vidéos montrent comment cuisiner des recettes ou faire des réparations à la maison. On peut regarder des vidéoclips de nos chanteurs préférés de manière personnalisée sans le besoin de s’abonner à une chaîne télévisée de musique qui nous montrera de toute manière leur choix musical… D’ailleurs, le contenu sur YouTube est disponible 24h/24 alors que celui de la télévision est disponible à une date et à une heure précise, habituellement sans reprise. Par contre, avec la télévision 2.0 (Smart TVs) offrant l’interactivité dont l’usager cherche, il sera peut-être possible pour les chaînes de télévision de garder l’usager qui utilise la plateforme Web où YouTube se trouve. Ce sont ainsi les pratiques culturelles qui détermineront l’évolution du marché télévisuel vers l’intégration future des applications Web à leur programmation…
La télévision est un média qui n'a pas encore dit son dernier mot. Il a fait preuve d'une formidable capacité de transformation et a survécu aux bouleversements technologiques. Du point de vue technique, de la télé analogique, la télé d'aujourd'hui est devenue numérique, elle offre une image de meilleure qualité, se connecte à internet et permet de voir du contenu autrement.
Ainsi, si nos parents regardaient plutôt un flux de programme linéaire sans aucun contrôle, et avaient le choix au mieux entre quelques chaines, la télé d'aujourd'hui permet de contrôler ce flux d'émissions via des commandes avancées, de choisir entre plusieurs dizaines de canaux qui sont devenues spécialisées suivant des thèmes. En plus, comme on vient de le signaler dans les commentaires précédents, les câblodistributeurs offrent aujourd'hui des plates-formes interactives qui permettent aux téléspectateur de choisir son programmes dans une cinémathèque bien fournies. Quand aux concurrents de ce média on parle très souvent de Youtube. Mais que trouve-t-on dans Youtube au juste? La plupart du temps des vidéos qui ont été produites justement par ou pour les chaines de télévisions classiques, il s'agit d'extraits d'émission, de montages; et bien sur des vidéos personnelles dont la valeur et l'intérêt est très discutable.
Youtube peut-il se substituer à la télévision pour regardes les dernières nouvelles de sa région? voir entre amis son match de sport favori? Pas si sûr. Youtube constitue au mieux un prolongement de la télévision, qui permet de visualiser des vidéos sur des appareils nomades, chose qu'un téléviseur n'est pas censé faire.
Dans le prolongement de mon dernier commentaire et dans le but d'illustrer mes propos sur le contenu de Youtube, on peut citer un rapport très récent de la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet en France (Hadopi) qui décortique justement le contenu de Youtube en se basant sur un échantillon de 3300 vidéo prises au hasard. Conclusion? les vidéo les plus présentes sont celles crées par des amateurs (22,60%) suivi par des extrait d'émission de télévision et de radio à hauteur de 22,18%. Arrivent ensuite les clips musicaux (13%) puis les publicités (12,82%). Avec un tel contenu Youtube menace-t-il sérieusement la télévision? J'en doute fortement.
http://www.lefigaro.fr/hightech/201...
Merci à tous pour vos commentaires pertinents. Vous avez amené d’excellents points qui ont fait avancer notre réflexion sur le sujet. L’évolution et la survie de la télévision face aux nouvelles technologies suscitent plusieurs réflexions qui peuvent aller dans tous les sens. C’est normal puisqu’il s’agit d’un sujet d’actualité où la documentation est foisonnante.
Les premiers commentaires de notre billet abordaient la question des campagnes électorales à l’heure des réseaux sociaux. On s’interrogeait à savoir si la télévision était indispensable lors de ces campagnes ou elle pouvait être remplacée par des plateformes comme Twitter et Facebook. Bien qu’il s’agisse d’une stratégie à ne pas négliger, les réseaux sociaux ne parviennent pas à rejoindre toute la population et la télévision traditionnelle demeure encore le meilleur moyen d’atteindre un plus gros ensemble de la population.
Pour la question de la survie de la télévision, on a vu qu’elle a énormément évolué dans les dernières décennies. Comme l’ont souligné Isabelle et Nadir, la télévision n’est plus linéaire où l’on était dépendant d’une programmation fixe sans possibilité de contrôle. On peut maintenant contrôler le flux d’émissions via des commandes avancées et des enregistreurs numériques. Des plateformes interactives permettent aux téléspectateurs de visionner du contenu parmi une sélection somme toute assez vaste. D’analogique, elle est passée au numérique avec une grande qualité d’image. Elle fait tout en son pouvoir pour demeurer attrayante.
Rafael, quant à lui, met de l’avant l’un des sept piliers de l’économie, soit celui de la promesse. On peut effectivement dire que la télévision a un avantage par rapport au Web quand à la promesse faite aux usagers. Le Web, plus désorganisé, peut venir nuire à cette promesse alors que la télévision a réussit au fil du temps à fidéliser sa clientèle grâce à cette promesse, lié à la crédibilité de son contenu. Il y a bien sur le pilier de l’attention qui est aussi présent. Le marché de l’attention, celui des annonceurs, a envahit l’univers de la télévision traditionnelle depuis longtemps déjà et envahit désormais les plateformes Web.
Puis pour la question de la place de la télévision comme média par rapport au Web amené par Isabelle, on a vu qu’avec les nouvelles technologies de la télévision, elle tend à se rapprocher du Web. Comme nous l’avions vu lors d’une séance, on observe une rupture dans le modèle industriel du flot (dont la télévision fait partie), en se fondant tranquillement vers le Web.
Il est intéressant de voir la divergence d’opinion quant au contenu disponible sur le Web. Si l’on prend l’exemple de YouTube, on a d’un côté Rafael qui y voit les avantages d’un contenu disponible en tout temps, d’une grande variété de choix, etc. Tandis que Nadir de son côté, met plutôt de l’avant le côté désorganisé du contenu, ou encore la qualité parfois douteuse de ce dernier. Ils ont tous les deux raisons à leur façon.
Notre hypothèse de départ était que les nouvelles plateforme Web allait déclasser la télévision et que celle-ci était en déclin. Nos recherches nous ont prouvé que la télévision était toujours bien vivante et ne semblait pas ralentir. Ce sera intéressant de suivre l’évolution de ce dossier au cours de la prochaine décennie, car il risque d’y avoir beaucoup de changement.
Un article intéressant dans Le Devoir ce week-end :
http://www.ledevoir.com/culture/tel...