Repérée grâce à J.Cl. Guédon (merci à lui) :
Cette délicieuse étude ethnographique des bibliothécaires américains en congrès, inspirée d'un film qui a connu un énorme succès aux États-Unis.
Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique
lundi 05 mars 2007
Par Jean-Michel Salaun le lundi 05 mars 2007, 05:29 - Bibliothèques
Repérée grâce à J.Cl. Guédon (merci à lui) :
Cette délicieuse étude ethnographique des bibliothécaires américains en congrès, inspirée d'un film qui a connu un énorme succès aux États-Unis.
jeudi 22 février 2007
Par Jean-Michel Salaun le jeudi 22 février 2007, 04:30 - Web 2.0
Que dirait-on si Google demandait notre numéro de carte d'identité, si on ne pouvait naviguer qu'à l'intérieur de son environnement, s'il fallait payer pour récupérer des services, de la musique, des fonds d'écran pour agrémenter son blog, si on pouvait tracer précisément tous ses visiteurs, si en un clic on pouvait copier la page d'un blog pour le mettre sur le sien.. ?
J'imagine les hurlements de la blogosphère occidentale ! Les polémiques, les appels au boycott ou au bombing, les rappels aux droits de l'homme, à la protection de la vie privée, à celle de la propriété intellectuelle, les accusations de monopole, de contrôle policier, de big brother..
C'est le cauchemar des internautes, depuis la Californie jusqu'aux frontières orientales de l'Europe. Et pourtant, c'est le fonctionnement quotidien, très largement accepté du principal moteur-agrégateur de Corée, celle du Sud : Naver. 30% des internautes coréens y ont leurs habitudes.
On trouve tout expliqué dans ce reportage vidéo (un peu long, la partie la plus intéressante est sur Naver, au centre du document) de l'excellent BlogdeBézier.
On peut considérer cet exemple d'un point de vue exotique pointant la Corée comme un cas à part, à la fois laboratoire et repoussoir. J'y vois plutôt la confirmation de la position du Web-média dans le pentagone, entre la radio-télévision et la bibliothèque, deux modèles inscrits dans leur territoire (géographique ou culturel), contrairement à l'idée, actuellement dominante en Occident, d'un Web universel.
mercredi 21 février 2007
Par Jean-Michel Salaun le mercredi 21 février 2007, 16:27 - Moteurs
L'INIST (L'Institut de l'information scientifique et technique français, équivalent de l'ICIST canadien) a passé un accord avec Google pour indexer une base de signalement de plus de 13 millions de notices de documents scientifiques.
À partir des outils de Google, Marc Guichard a créé pour les besoins de ses amis un service de recherche spécifique à cette base. Les lecteurs de ce blog comptent parmi ceux-là, puisqu'il m'autorise à en donner l'adresse.
Par Jean-Michel Salaun le mercredi 21 février 2007, 13:04 - Édition
Il est loin le temps où l'éditeur s'appelait imprimeur-libraire. Aujourd'hui le premier cache ses rentes tandis que le dernier souffre.
D'une tribune libre de Pascal Fouché, grand connaisseur de l'édition, dans le quotidien Libération, j'extrais ce passage (le reste est surtout relatif à la situation française) :
Que deviendront les librairies et les bibliothèques si on peut accéder aux contenus numériques sans intermédiaire ? Les débats actuels cachent mal une réalité historique : alors que des éditeurs font fortune, les libraires meurent peu à peu. Depuis dix ans, ce sont les ventes en ligne qui font peur, et pourtant elles ne représentent encore que 4 % du marché. En Allemagne, elles atteignent 8 % ; aux Etats-Unis, elles sont à 12 % à cause d'un tissu de librairies beaucoup moins important.
Il faut se rendre à l'évidence : Internet est un des canaux de vente du livre et, dans quelques années, il se sera substitué à la vente par correspondance et par courtage, et les clubs qui représentaient 30 % des ventes il y a trente ans.
Fouché Pascal, L'arrivée des moteurs de recherche bouleverse les professionnels. Libraires et bibliothécaires doivent revoir leur métier à l'aune du tout-numérique. Livres, le Net défie la chaîne, Libération 21 fév 2007.
La remarque de P. Fouché renvoie aux gains de productivité, bien différents dans les différents maillons de la chaîne.
La librairie traditionnelle a peu de possibilités d'économies d'échelle ou de gamme. Au contraire, l'augmentation des loyers et la multiplication des titres jouent contre elle et la vente en ligne la concurrence directement. L'éditeur quant à lui profite largement de la multiplication des canaux de diffusion et de communication sur ses titres. De plus, il a vu ses coûts de fabrication baisser de façon importante. Les études sur ce dernier sujet sont rares. C'est pourquoi celle-ci est précieuse, même si les chiffres sont anciens :
de Toledo Alain, Faibis Laurent, Du coût du livre au prix des idées. Tirages, coûts de fabrication et prix dans l'édition de sciences humaines et sociales et de sciences techniques 1988-1998. Département des études et de la prospective, Ministère de la Culture 2001, 112 p. Rapport, Annexes.
Extrait de la conclusion :
"Au bout de cette période qui, rappelons-le, ne fut pas sans difficultés pour un certain nombre de maisons, le secteur apparaît, en effet, globalement comme gagnant, avec un chiffre d’affaires en hausse et des marges reconstituées.
La baisse des tirages moyens est de 22 % si l’on compare la période 1996-1998 à la période 1989-1991. Elle est donc réelle et massive et elle continue régulièrement année après année : entre 1989 et 1998 elle atteint 30 %. L’augmentation du nombre de titres est forte : on peut l’évaluer à 40 %, soit le double de la baisse du tirage moyen, ce qui contredit une opinion communément répandue dans la profession selon laquelle l’augmentation du nombre de titres compenserait la baisse des tirages moyens.
Le chiffre d’affaires est en nette progression : 18 % sur la période, soit approximativement + 5 % pour le volume des ventes et + 13% pour l’augmentation des prix."
Parler de "crise du livre" n'est pas vraiment pertinent. Nous assistons plutôt à une réorganisation de la filière, douloureuse pour l'aval de la chaîne, mais, malgré des plaintes continuelles, plutôt favorable pour l'amont.
Actu du 22 février : Du côté du Québec, les librairies indépendantes cherchent à se coordonner. 70 se sont regroupées. Voir ici.
mardi 20 février 2007
Par Jean-Michel Salaun le mardi 20 février 2007, 03:02 - Édition
La difficulté quand une guerre est déclarée, c'est qu'il faut choisir son camp et que les nuances et la complexité ne trouvent plus de lieux pour s'exposer ou se discuter.
Les promoteurs et les adversaires du libre accès ont rarement évité la polémique simplificatrice. Pourtant du point de vue qui nous occupe ici, l'économie, tout n'est pas blanc ou noir, ni pour l'équilibre financier des revues en libre accès, ni pour l'attitude des chercheurs, ni pour le positionnement et le financement de dépots institutionnels dans les bibliothèques universitaires.
À Bruxelles même, certaines voies ont pointé les difficultés de la position d'éditeurs favorables au libre accès. Voici la traduction d'un extrait de compte rendu d'une table-ronde :
Bien qu'ils soient largement en faveur du libre accès, les éditeurs de la table ronde ont souligné que tirer une revue coute de l'argent et que, finalement, quelqu'un devait payer. "Nous sommes des éditeurs qui ne recherchons pas le profit, mais nous ne sommes pas pour autant pour les pertes !" Martin Blume, éditeur en chef du American Physical Society (APS). Aujourd'hui deux revues d'APS sur neuf sont en libre accès ; une est payée par le mécénat de gros laboratoires comme le CERN (European Organisation for Nuclear Research), tandis que l'autre s'appuie sur le système des "auteurs payant". Cependant les chercheurs qui publient dans les sept autres revues sont autorisés à déposer leurs articles dans les systèmes d'autoarchivage de leur institution.
Le British Medical Journal (BMJ) a été pendant quelques années complètement en libre accès, mais l'expérience a été arrêtée parce que la politique conduisait à une chute brutale des abonnements à la version papier. " Nous aimons l'idée du libre accès, mais nous nous sommes rendus compte que pour survivre nous devions fermer l'accès de notre site Web" a expliqué Alex Williamson, le directeur d'édition de BMJ.
Ils ont depuis une option où les auteurs peuvent payer pour rendre librement accessible leurs articles en ligne, mais moins de 2% d'auteurs la choisissent. M Williamson a souligné qu'environ la moitié des papiers reçus concernent des recherches non subventionnées ; ceci comprend des études de cas de praticiens généralistes ou des recherches sur des nouvelles techniques chirurgicales de groupes de chirurgiens. Obliger les auteurs à payer pour la publication découragerait la soumission de ces papiers pourtant intéressants, a noté M Williamson.
"Nous devons faire des expériences pour voir ce qui marche ou non", a conclu M.Williamson. "Nous avons essayé le libre accès ; cela n'a pas marché, alors nous sommes revenus en arrière".
Repéré par P Suber
Actu repérée par G. Chartron sur la liste RTP-DOC :
Cette fois de ce côté-ci de l'Atlantique et en réaction à une proposition faite au Congrès US de voter une loi obligeant la mise en ligne gratuite des articles scientifiques des recherches subventionnées sur fonds publics. Une fédération de 75 éditeurs non commerciaux proteste, non pas sur le principe du libre accès qu'elle soutient par ailleurs, mais sur celui d'une réglementation contraignante.
Extraits du communiqué :
“The scholarly publishing system is a delicate balance between the need to sustain journals financially and the goal of disseminating scientific knowledge as widely as possible. Publishers have voluntarily made more journal articles available free worldwide than at any time in history -- without government intervention,” noted Kathleen Case of the American Association for Cancer Research.
The Coalition expressed concern that a mandatory timetable for free access to all federally funded research could harm journals, scientists, and ultimately the public. Subscriptions to journals with a high percentage of federally funded research would decline rapidly. Subscription revenues support the quality control system known as peer review and also support the educational work of scientific societies that publish journals.
Undermining subscriptions would shift the cost of publication from the publisher who receives subscription revenue to the researcher who receives grants. Such a shift could:
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