Economie du document (Bloc-notes de Jean-Michel Salaün)

Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique

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Recherche - économie de l'attention

samedi 01 décembre 2007

«On ne parviendra pas à vendre l’abondance au prix unitaire de la rareté multiplié par l'infini»

Les débats autour de l'évolution de l'économie de la musique sont souvent passionnels. Un nouvel exemple en a été donné après l'annonce d'un nième rapport déposé sur le sujet auprès du président de la République française qui préconise des sanctions graduelles, à vrai dire peu lourdes mais sans doute peu applicables, contre les téléchargements illicites. Peut-être parce que tout a déjà été dit sur le sujet, les noms d'oiseaux ont immédiatement fusés de toutes parts et même les plus fins analystes de la blogosphère, du moins ceux que je lis, ont perdu quelque peu leur lucidité et le sens de la mesure. J'avais donc décidé de passer mon tour. Mais un billet de Ph. Astor sur Zdnet m'a fait changé d'avis, car il touche juste :

Pourquoi M. Olivennes a tort de considérer que « la gratuité, c'est le vol », 28 novembre 2007 Html

Extraits :

(Les pratiques de dons) qui se sont développées ces dernières années sont à l’origine d’une immense création de valeur collective, dont ont certes bénéficié en priorité les industries des télécoms et du hardware, mais aussi, plus largement, la société toute entière.

Ce qui reste à arbitrer, c’est la redistribution de cette valeur, en direction des industries culturelles, notamment, qui ont à juste titre le sentiment d’être un peu les dindons de la farce, même si cela ne les dédouane pas de toute responsabilité dans la situation de crise qu’elles traversent, ni ne les dispense de faire un minimum d’autocritique. Accuser l’autre (le P2Piste) de tous ses maux est un peu facile. (..)

Force est de constater que les échanges de musique entre particuliers, pour ceux qui les pratiquent, n’ont rien de lucratif, en terme d’espèces sonnantes et trébuchantes, le caractère non rival des fichiers numériques ne permettant pas, de toute manière, d’organiser un business parallèle. (..)

Demain, il ne devrait plus être question d’acheter des iPod avec un disque dur de 10, 20, 40 ou 60 Go, mais avec 50, 100 ou 1000 titres de musique pré-chargés, ou toute la discographie d’un artiste, ou des dizaines de playlists thématiques, ou des collections de classique, de rock et de jazz, ou encore le best of de tel ou tel label, ou bien telle ou telle sélection personnalisée effectuée sur une borne en magasin, sur son mobile ou sur Internet.

C’est tout un nouveau modèle économique qu’il s’agit d’inventer pour la musique, de nouvelles relations contractuelles entre les différents acteurs de ces marchés, de nouveaux partages des revenus, en gardant bien une chose à l’esprit : on ne parviendra pas à vendre l’abondance au prix unitaire de la rareté multiplié par l'infini.

Dans ce contexte, tous les efforts de promotion, de marketing et de captation de l’attention des consommateurs de musique se feront - comme c’est déjà le cas depuis longtemps, à la radio ou à la télévision - dans la sphère de la gratuité. Elle constituera plus que jamais une sorte de poumon, de chambre d’amorçage de la nouvelle économie de la musique. Et une voie d’accès plus large au marché pour un grand nombre d’artistes. (..)

Pour autant, rien n’interdit de chercher à monétiser cette gratuité, ce que de nombreux modèles publicitaires essaient déjà de faire. Je persiste à penser qu’il possible, également, de monétiser les échanges de pair à pair.

En matière d'exception pour copie privée, il y a toute une réflexion à mener sur l’extension de la sphère privée que constitue Internet, à travers le peer-to-peer, mais également les réseaux sociaux… D’autant que les échanges entre particuliers ont tendance à devenir de plus en plus privatifs. (..)

Tout est dit sur le passage du modèle éditorial au modèle Web-média, sur l'articulation entre la vente et l'attention, avec en prime la dernière remarque sur les réseaux sociaux. Je rappelle qu'en Corée, par exemple (voir ici), les réseaux sociaux permettent depuis longtemps la monétarisation, mais ils supposent en effet une relation différente au collectif.

samedi 17 novembre 2007

La résistance du livre

Puisque c'est le Salon du livre à Montréal, il est opportun de poursuivre l'interrogation sur ce support. J'ai, d'abord, été sensible à trois propos récents :

  • F. Pisani a donné un entretien sur l'avenir du livre.
  • Jeff Gomez a publié un livre papier au titre pour le moins paradoxal : Print is dead. Ici
  • Alain Giffard quant à lui s'interroge sur les effets de la Culture du libre sur la culture du livre, ici

Chacun à sa manière, avec sa position, son expérience, son analyse propre, des orientations parfois opposées, tire la même conclusion : le livre évolue, le livre doit s'adapter à la culture numérique. Mais si évidemment les médias anciens intègrent les formes nouvelles, la vrai question me parait inverse : pourquoi le livre résiste ?

Car le livre résiste. Il fut le premier dont le contenu à basculer sur le Web (le projet Gutenberg date de 1971). Il fut aussi le premier à disposer de terminaux dédiés (les tablettes eBooks sont bien antérieures au iPod). Sans doute certains secteurs n'ont pas résisté (encyclopédies, revues savantes), mais globalement et malgré les nombreuses Cassandres, le livre est encore là et bien là. Les principales maisons d'édition sont même plutôt prospères. Même si les tirages diminuent, le nombre de titres augmente.

Cette situation est d'autant plus étonnante que l'évolution sur la longue durée des pratiques de lecture ne sont pas encourageantes, que l'on raisonne par âge ou par génération, contrairement aux pratiques de la musique ou de l'audiovisuel, qui sont, elles, en forte croissance alors que leurs industries paraissent plus menacées (ici). Faut-il en conclure que les stratèges du livre sont plus habiles que leurs confrères ? Sans vexer personne, cela me semble une explication peu convaincante.

Sans prétendre avoir la totalité de la réponse, je crois que l'on a négligé jusqu'ici une dimension essentielle de l'explication : la mesure temporelle du livre, inscrite, cristallisée dans sa forme. Un lecteur qui parcourt un codex, lit et tourne les pages, a son attention accaparée par son activité. Autrement dit, un livre peut être mesuré autant par son nombre de pages que par son temps de lecture (qui variera selon l'habileté et la stratégie du lecteur). De ce point de vue, prenons un livre de 300 pages à 400 mots par page. Un lecteur moyen lisant 200 mots par minute, le livre représente, par exemple, 10 heures de temps de son lecteur.

Cette perspective permet de mieux comprendre la supériorité d'un livre papier sur le numérique, même sous forme de tablette, dans un grand nombre de genres. Elle permet aussi de comprendre pourquoi certaines pratiques de lecture sont, à l'inverse, plus adaptées au numérique. Elle permet enfin de comprendre notre attirance à détenir des livres et à les accumuler dans des bibliothèques personnelles, même à l'heure des mémoires numériques et des clés USB, alors que nous nous éloignons des CD audios. D'un point de vue plus théorique, elle autorise l'intégration de l'économie du livre dans l'économie de l'attention (mais je ne le développerai pas dans ce billet).

Contrairement à une idée reçue, on lit très bien sur une tablette, et ceci dès les premières tentatives (Cytale, Gemstar). J'en ai fait personnellement l'expérience et nous l'avions constaté, il y a déjà longtemps dans une expérience de prêts en bibliothèques (le rapport est ici. Pdf). On met souvent en avant comme avantage pour ces dernières, le fait que l'on dispose alors d'une bibliothèque portative, ou que l'on peut par les liens naviguer d'un texte à l'autre. Mais cet avantage n'est utile que pour un certain type de lecture, pas le plus courant, celui qui demande de passer d'un fragment de texte à un autre. Un livre traditionnel se lit tout seul, en continu du début à la fin. Il est exclusif et fini. Et son temps de lecture est long. L'accompagner d'une bibliothèque n'est en rien un avantage, c'est au contraire une source de distraction. Mieux, l'objet livre est une promesse pour le lecteur : la promesse d'un temps long de plaisir exclusif ou d'enrichissement offert par l'auteur. Comme bien des cadeaux, il gagne à être tangible, il a même son emballage la couverture. La tablette ou le eBook, en effaçant la promesse, réduit sa potentialité.

Mais dira-t-on le raisonnement est le même pour la musique ou la vidéo et pourtant les conséquences du numérique sont inverses. L'inversion résulte de la temporalité. Le temps de l'écoute de la musique ou de la vidéo est très court par rapport à celui du livre. Il est, au contraire, tout à fait avantageux de disposer une bibliothèque de morceaux musicaux dans son iPod. Dans le temps long de lecture d'un seul livre, nous pouvons écouter un très grand nombre de morceaux musicaux. Ici le numérique montre sa supériorité. Le même raisonnement vaut pour les livres qui se lisent par séquences comme les encyclopédies, pour lesquels le numérique est un avantage certain pour le lecteur.

Ainsi lorsque nous achetons des livres pour notre bibliothèque ou pour les offrir, nous achetons une promesse d'heures exclusives de plaisir. Une bibliothèque d'une centaine de livres est pour son propriétaire la promesse de mille heures de plaisir. Sa visibilité n'est pas anodine. En passant devant, il éprouve le frisson de cette promesse. Sa surface, son volume sont proportionnels au potentiel accumulé.

Alors, la littérature évoluera sans doute avec le numérique, mais sommes-nous vraiment prêts à renoncer à ces plaisirs anciens ?

Actu du 19-11-2007 Voir, a contrario, le lancement par Amazon de la prochaine version de tablette chez F. Pisani : Livre 2.0: nous y sommes presque, ici. Voir aussi Lorcan Dempsey et les liens qu'il donne, ici. Et plus de détails sur TechCrunch, .

samedi 27 octobre 2007

Amphi vs Wi-Fi

Ce billet m'a été inspiré par une vidéo de M. Wesch, pointée par un des billets des étudiants de l'EBSI sur leur blogue. Pour suivre, il faut donc d'abord visionner la vidéo. Mon propos est de montrer que celle-ci souligne une vraie question, mais flirte avec la démagogie en présentant les technologies comme un destin. Elle pourrait alors justifier des décisions contestables, comme celle de l'Université de Montréal d'ouvrir à terme des accès Wi-Fi sur tout le campus, y compris dans les salles de cours.

Pour cela faisons d'abord un petit détour par l'économie de l'attention :

On connait la fameuse phrase de P. Le Lay, à l'époque pdg de la principale chaîne de télévision française Tf1 :

« Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective 'business', soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. (…)

Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.(…)

Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité. C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l'information s'accélère, se multiplie et se banalise…»

(on trouvera la mise en contexte de cette interview et de la polémique qu'elle a suscitée sur wkp)

Pour lapidaire que soit l'affirmation, elle est juste et comprend deux dimensions : la captation de l'attention (ici par le flot du programme de TV) et la vente d'une partie de celle-ci, celle rendue disponible, à un tiers (l'annonceur). J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire plusieurs fois (voir par ex ici), l'économie commerciale du Web fonctionne sur la même logique, en inversant le sens de la captation de l'attention : elle ne se fait plus à partir du diffuseur, mais à partir de l'activité de l'internaute.

La captation de l'attention n'est pas une activité nouvelle et n'a pas simplement une vocation commerciale. Son dispositif le plus ancien est, peut-être, l'amphithéâtre, lieu d'exercice du spectacle vivant (théâtre, cabaret, concert.. puis cinéma), du forum politique (Parlement), des conférences.. et des cours d'université. L'architecture de l'amphithéâtre est tout entière construite sur cet objectif : gradins, parfois demi-cercle, acoustique et même.. fauteuils peu confortables qui évitent l'endormissement. Le spectateur est «forcé» de suivre la performance de celui qui officie devant, en bas et au centre. À l'université le dispositif est encore plus contraignant puisque le professeur balaye du regard l'ensemble des élèves et peut éventuellement repérer les attentions distraites trahies par une gestuelle détachée.

L'objectif de l'université : la transmission de savoirs et l'accompagnement des apprentissages nécessite une attention et une concentration forte de la part des étudiants. Pour le dire à la manière de P. Le Lay, le temps de cerveau doit y être consacré au maximum et cela demande un effort important.

L'accès au réseau modifie, on le sait, les attitudes, jusqu'à peut-être les modalités de la pensée et les formes de construction du savoir. Je suis persuadé, comme beaucoup, qu'il nous faut, comme professeurs, non seulement en tenir compte, mais y participer et faire évoluer notre pédagogie en conséquence et je m'y applique. Néanmoins, il ne faut pour autant tomber dans l'angélisme et la naïveté. Je ne crois pas à la fin du cours traditionnel, dispensé devant des étudiants (tout comme je ne crois pas à la fin du codex). Ces dispositifs ont fait la preuve de leur efficacité depuis des millénaires. Prétendre que des étudiants ne sont plus capables, ou simplement moins capables qu'autrefois, d'y soutenir leur attention est une spéculation qui mérite démonstration. Sans doute il y a nombre de questions à se poser en ce sens et nombre de techniques pédagogiques à réviser, mais prendre l'affirmation pour un acquis est dangereux.. et bien peu scientifique. Cela revient à dire, sans démonstration, que les dispositifs de captation de l'attention mis en place pour les annonceurs sont plus efficaces que les dispositifs traditionnels de l'université. C'est un sophisme.

Les terminaux mobiles (cellulaires, blackberries, PC portables), sont des concurrents directs des professeurs sur la captation de l'attention en cours si l'on donne accès au réseau dans les amphithéâtres, car ils permettent d'échapper électroniquement au dispositif physique. L'université ne doit pas si facilement abandonner ses dispositifs traditionnels. En effet, le risque est que l'attention perdue ne se reporte pas sur l'apprentissage, mais sur bien d'autres activités qui permettent de dégager du temps de cerveau disponible pour des annonceurs. Le cerveau des étudiants est comme celui de chaque humain, facilement distrait.

samedi 06 octobre 2007

Google, le ciseau

Bien des analystes voient dans Google l'incarnation du Big brother orwellien, nous manipulant grâce à la connaissance de nos comportements qu'il accumule dans ses gigantesques bases de données. Je ne suis pas très convaincu par ces dénonciations qui ignorent la réalité de l'économie de la firme. Elle n'a vraiment pas vraiment besoin de cela. L'omniprésence de Google est pourtant réellement dangereuse, mais le danger est ailleurs.

Techcrunch vient de faire un calcul intéressant (ici). Il montre que Google contrôle près de 40% de toute la publicité en ligne aux US. De plus, je cite : le taux de croissance de Google est largement supérieur à celui de la publicité en ligne toute entière; 45,7% contre 26,5 % seulement. Un commentateur du billet ajoute : Sachant que les investissements publicitaires sur internet croissent 3 à 4 plus que sur les autres médias, Google sera dès l’année prochaine le plus gros médias au US en terme de CA pub… et probablement dans le monde car il est un des rares médias à être présent partout!

Par ailleurs nous savons déjà que Google est un des piliers de l'industrie du fair use (ici). Son influence accélère considérablement la mise en ligne gratuite de contenus sur le web qui justifie et optimise l'usage du moteur.

Ainsi le développement explosif de la firme agit sur les autres médias en pesant sur leurs revenus comme un ciseau dont chaque lame serait un de leurs deux marchés : il décourage l'acte d'achat de leurs lecteurs, auditeurs ou spectateurs et il accapare les revenus de leurs annonceurs. C'est une illustration de l'antagonisme des logiques économiques de la diffusion et de l'accès (ici et ) ?

Le vrai danger est là : l'assèchement des revenus des industries de contenu. Sans doute, il y a beaucoup à redire sur ces dernières, mais elles restent tout de même un des piliers de nos démocraties et de la richesse de nos arts et de notre culture. Le moment n'est plus loin, me semble-t-il, où il faudra que les États s'interrogent sur les conséquences de la puissance de Google.


Actu du 10-10-2007

Scot Karp dans un billet intitulé : The New Media Consolidation développe une idée complémentaire. Extrait (trad JMS) :

Google est la seule VRAIE réussite commerciale dans les médias de ces dernières années - peut-être de ce siècle - parce qu'il a trouvé comment consolider et monétiser le web en ENTIER, en captant l'attention des consommateurs de médias qui recherchaient le contenu d'autres acteurs - et ils ont même élargi la monétisation par le réseau Adsense aux sites où va cette attention.


Actu du 14-10-2007

Toujours dans le même sens, cet article du New York Time :

As Its Stock Tops $600, Google Faces Growing Risks, STEVE LOHR, October 13, 2007. Html

Repéré par F. Pisani


Actu du 15-10-2007

Et encore les chiffres et la concentration du marché publicitaire annoncé par Reuter :

Ad dollars flood Web, but will they go far enough? By Paul Thomasch Fri Oct 12. Html.

Repéré par D. Durand qui le commente.

vendredi 05 octobre 2007

L'économie de Facebook

Voir aussi ce billet qui montre que trois ans plus tard les questions restent les mêmes, malgré le succès public du réseau.

TechCrunch signale (ici) un diaporama qui synthétise remarquablement le phénomène Facebook. À mettre en relation avec ces billets : ici, ici et .

FaberNovel Consulting, Facebook: the “social media” revolution, A studyand analysis of the phenomenon, Paris, 3 oct 2007, Pdf

J'en ai extrait les deux diapositives ci-dessous :

Quelques remarques rapides qui mériteraient plus amples réflexions :

  • Facebook serait évalué à un peu moins de 70 fois son CA.. un chiffre astronomique. Mais les analystes financiers ne sont pas à un délire près comme le montre cet autre billet de TechCrunch.
  • Autre élément intéressant, le sponsoring serait la base du financement du réseau. Le problème du sponsoring, c'est qu'il ne s'agit pas d'un marché très stable, ni dans les intentions des acheteurs, ni surtout dans la réalisation des prix.
  • Troisième point, bien connu mais qui fragilise les médias classiques, les prix de la publicité sont très bas. Ce sont les micro-paiements qui sont semble-t-il visés.

Ce tableau qui plaide pour une nouvelle métrique pour mesurer la valeur de l'économie de l'attention dans les réseaux sociaux est en même temps l'aveu que le marché actuel de la publicité ne permet pas de les financer. L'avenir dira s'il est réellement possible de le restructurer

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