Economie du document (Bloc-notes de Jean-Michel Salaün)

Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique

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mercredi 21 février 2007

13 millions de références scientifiques

L'INIST (L'Institut de l'information scientifique et technique français, équivalent de l'ICIST canadien) a passé un accord avec Google pour indexer une base de signalement de plus de 13 millions de notices de documents scientifiques.

À partir des outils de Google, Marc Guichard a créé pour les besoins de ses amis un service de recherche spécifique à cette base. Les lecteurs de ce blog comptent parmi ceux-là, puisqu'il m'autorise à en donner l'adresse.

samedi 21 octobre 2006

Google confirme sa santé insolente

Google a annoncé ses chiffres du troisième trimestre.

Repéré sur l'Atelier. Extraits :

Le bénéfice net s'établit à 733 millions de dollars, enregistrant une augmentation de 92 % par rapport aux 381 millions de l'année précédente. L'amélioration du chiffre d'affaires est elle aussi conséquente : en un an, Google est passé d'1,57 milliard de dollars à 2,69 milliards. (..)

Mais d'où Google puise t-il sa force ? La réponse est simple : de la publicité. 60 % du chiffre d'affaires de la firme est issu des recettes provenant des publicités sur les sites dont Google est propriétaire, soit une hausse de 84 %, et 39 % proviennent des annonces présentes sur les sites partenaires de la société via AdSense, avec 1.04 milliard de dollar, ce qui représente une augmentation de 53 %.

A ce sujet, Eric Schmidt, PDG de la firme, a rappelé que "les résultats au troisième trimestre 2006 sont la démonstration de la force de notre réseau de partenaires et d'annonceurs ainsi que de notre engagement à satisfaire nos utilisateurs".

D. Durand remarque, à partir des chiffres d'e-marketer, que la position sur le marché US par rapport à son principal challenger Yahoo! est maintenant écrasante. Et que Google accapare à lui seul 25% du marché US de la publicité en ligne.

Rappelons néanmoins qu'il est des régions où l'insolence de Google trouve ses limites pour de bonnes raisons (ici et ).

mercredi 11 octobre 2006

Bulle ou média

Le rachat de YouTube par Google a été très commenté un peu partout. La question principale a été clairement développée dans un article du New-York Times :

Dot-Com Boom Echoed in Deal to Buy YouTube By ANDREW ROSS SORKIN, October 10, 2006

En voici un extrait traduit :

Google, avec une valeur sur le marché de 132 Mds de $ peut se permettre de renchérir sur YouTube, mais la question qui reste ouverte est de savoir comment mettre un prix sur une affaire incertaine.

"Si vous pensez que c'est le futur de la télévision, alors cela vaut évidemment 1,6 Mds de $", remarque Steve Ballmer directeur exécutif de Microsoft, "si vous pensez autre chose, alors vous pouvez peut-être écrire que cela ne vaut pas grand chose" (..)

À un moment, le vice-président de Google, David Drumont, a donné une explication cryptique : " Nous avons modélisé cela dans une sorte de modèle plus ou moins en synergie. Vous pouvez comprendre que cela a été plutôt difficile à réaliser sur une base unique".

Le niveau de prix que Google a payé pourrait simplement être le coût de renoncement de ses rivaux - Yahoo, Viacom et News Corporation - pour prendre le contrôle du site Web le plus recherché du moment. (..)

La question est bien, en effet, de savoir si nous assistons à la naissance d'un nouveau média, qui continue la logique de servicialisation de l'histoire des médias ou si nous sommes à la veille d'une nouvelle bulle.

Personnellement je penche pour la première hypothèse, même s'il y aura sans doute quelques spéculations hasardeuses.

vendredi 22 septembre 2006

Baidu confirmation du modèle de média

Grâce à F. Pisani, qui signale un article du New-York Times, le 17 sept 2006, sur la place de Baïdu en Chine, je peux actualiser mon précédent billet sur le même sujet.

Les éléments soulignés alors se trouvent confirmés. Tout d'abord la réussite de Baidu qui creuse l'écart comme le montre les graphiques ci-dessous .

Ensuite l'importance de la langue comme protection sur ce marché, citons le NYT :

En 2003, eBay a acheté la plus grande société chinoise d'enchères - et puis a perdu des parts de marché. En 2004 Amazon a acheté la plus grande société chinoise de vente en ligne - et a perdu des parts de marché.

Aujourd'hui la vraie bataille commence. Google, qui a investi 5 millions de $ dans Baidu juste avant l'offre publique de l'année dernière, a vendu ses parts pour un gros 60 millions en juin. Et maintenant, Google réunit une énorme équipe de recherche à Pékin, pas très loin du siège social de Baidu. Mais les analystes disent que ce ne sera pas facile pour Google.

Les commentaires du billet de F. Pisani sont aussi éloquents : on y apprend que Google ne serait pas dominant en Corée (Daum et Naver seraient les moteurs les plus populaires), ni en Russie (Yandex), pays aussi protégés par leur écriture ou la structure de la langue.

Tout ceci me paraît confirmer complètement mes remarques du billet précédent. Le développement de Baidu éclaire la mise en place d'un nouveau média avec ses caractéristiques propres et son ancrage sur un bassin culturel et linguistique. La focalisation des débats occidentaux sur la censure en Chine fait oublier l'observation du terrain. On peut déplorer la censure, mais elle n'est pas différente sur ce média que sur un autre.

jeudi 17 août 2006

Exploitation des données d'utilisateurs

La récente bourde d'AOL qui a mis en ligne un court moment 3 mois de données sur ses utilisateurs est une illustration inattendue de la valeur accumulée par les moteurs dans l'enregistrement des comportements des internautes. Celui-ci autorise au moins deux types de traitement :

- le repérage de profils, qui peut être exploité pour la diversification de la firme ou vendu à d'autres ;

- le repérage de comportement de recherche qui peut permettre l'amélioration du moteur lui-même.

Quoi qu'il en soit, l'histoire est édifiante et montre, pour ceux qui n'en seraient pas encore convaincus, l'importance d'une régulation publique plus ferme de cette filière. On peut être étonné du peu d'intérêt manifesté par les politiques sur cette question (sauf sous d'autres longitudes), alors qu'ils sont attentifs au moindre soubresaut des médias traditionnels. Mais le pas de côté d'AOL a réveillé le débat US sur la question.

Pour un bon compte rendu de l'épisode : l'article de ZDNET. Pour l'annonce de la nouvelle en français, TechCrunch, pour une première exploitation sauvage des données : Biologeek.

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