Economie du document (Bloc-notes de Jean-Michel Salaün)

Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique

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mercredi 11 janvier 2012

Le papier est un terminal comme un autre

Début 2012, on est loin des prédictions apocalyptiques de Pierre-Marie de Biasi sur l'explosion de la demande de papier et plus encore de leur contraire sur le bureau sans papier (wkp). La consommation de papier graphique a fortement augmenté jusqu'aux années 2000 et aurait plutôt tendance à stagner et reculer ces toutes dernières années, mais il est difficile de dire s'il s'agit du résultat immédiat de la crise (qui réduit les échanges, et donc les documents) ou de l'effet à retardement du numérique (dont les effets sur les pratiques sont plus lents que l'implantation des systèmes), sans doute une combinaison des deux.

Un observateur attentif, Jacques de Rotalier, note que sur les prévisions mondiales 2010-2015 globalement, les zones développées devraient voir leur consommation diminuer légèrement (-1,5%) tandis que celle des zones émergentes devrait augmenter de 4 à 5%. La fusion de ces chiffres donnerait un supplément de consommation mondiale de 2,5 à 3% l’an : on est loin du développement exponentiel du numérique !. On ne dispose pas encore des chiffres pour 2011, mais en France la production de papier à usage graphique a diminué de 3,9% sur les dix premiers mois de l'année, d'après le recueil mensuel de la COPACEL. J'actualiserai les chiffres quand ils seront connus. En résumé la consommation de papier graphique reste en chiffres absolus très forte, même si elle a tendance à se tasser ces dernières années, notamment à cause de la réduction du papier journal.

Actualisation, conférence de presse de la COPACEL (signalée par J de Rotalier, merci à lui)

Donsommation-papier-France.jpg

Consommation-papier-France-2.bmp

La problématique courante qui tend à faire du numérique un substitut au papier est ambigüe. En réalité, la question est moins celle du numérique que de l'affichage ou de la sortie, de l'artefact qui autorise la lecture, du support sur lequel s'affichent les signes, qui bascule selon les usages et les opportunités entre l'écran ou le papier imprimé. Pour bien analyser les positions respectives de l'un et de l'autre, il faut admettre qu'il ne s'agit plus aujourd'hui que de deux modalités complémentaires, éventuellement concurrentes, d'affichage de documents tous numériques. On peut, pour commencer, visionner cette petite vidéo qui m'a donné l'idée de ce billet :

Hello Little Printer, available 2012 from BERG on Vimeo.

Repéré par H. Bienvault

Il y a plus de formats différents de papier imprimé correspondant à des usages différents que de types d'écran. Délà le codex du livre n'est pas celui du journal, l'un et l'autre, se déclinant en diverses familles selon le genre ou la régularité des publications. Mais le codex n'est pas, non plus, la seule forme possible pour des documents imprimés. La feuille simple connait aussi divers formats depuis l'affiche jusqu'au Post-it en passant par la liste de course et surtout l'explosion de la feuille A4, sortie d'imprimante, agrafée ou non. La vidéo nous montre que les imprimantes ne sont pas, non plus, condamnées à ce seul format et que les messages instantanés peuvent aussi se distribuer sur papier, y compris à distance.

Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui les documents, quels que soient leur format et leur modalité d'affichages sont tous à l'origine numériques, à de rares exceptions près. Sachant que l'écran et le papier restent privilégiés la question devient : quel est le support le plus opportun pour un usage donné ? Entre l'écran et le papier, chacun à ses avantages. Sans prétendre faire le tour de la question, on peut remarquer déjà des avantages contrastés entre l'un et l'autre selon trois critères de base : la permanence, la portabilité et la lecture. Je les ai résumés sur un petit tableau.

Papier-vs-ecran.png

Le papier imprimé l'emporte sur l'écran sur la permanence à court terme, tout simplement parce qu'il ne risque pas de s'effacer contrairement à l'écran, c'est cet avantage qui est mis en avant dans la vidéo. Mais à moyen terme, l'écran l'emporte car le papier est encombrant et devient vite difficile à retrouver, tandis que les serveurs gardent en permanence l'accessibilité immédiate des documents sur écran. Nul ne connait à long terme la possibilité de réafficher un document sur écran, tandis que le papier a fait ses preuves pour la conservation, pour peu que l'on prenne les bonnes mesures.

Un document individuel est en général plus facile à transporter sur papier, pourvu qu'il ne soit pas trop volumineux. Inversement, dès que le nombre de documents s'accroit, l'écran qui facilite l'ubiquité reprend l'avantage.

Enfin les modalités de lecture ont des avantages aussi contrastés dans les deux cas. Le feuilletage est plus simple sur papier, car il autorise la vue simultanée des feuilles sans trop d'encombrement de l'espace. Par contre s'il s'agit de naviguer d'un document à l'autre de façon plus ou moins aléatoire et d'y exécuter des traitements, l'écran est plus performant.

Sans doute on pourrait discuter ces affirmations et proposer d'autres critères. Je voulais juste ici suggérer des pistes de raisonnement. Celles-ci me permettent de compléter par une ligne mon tableau des différents modèles de publication déjà présenté dans un précédent billet. Je n'ai pas le temps de commenter. Ce sera pour une autre fois. Mais j'attire votre attention sur le critère de l'espace et du temps pour expliquer aussi bien les différents formats papiers (y compris l'impossibilité de rendre compte directement du flot) que les formats d'écran.

Le papier et les cinq modèles d'industries de la mémoire

mardi 11 janvier 2011

Document, une histoire de mots (maj) (2)

J'avais dit que je reviendrais sur la première occurrence du mot «document» dans la langue française, car j'avais quelque doute sur sa pertinence. J'ai pu le faire grâce aux conseils de Céline Guillot, chercheure à ICAR, merci à elle.

La plupart des auteurs la situe en 1214. Ils s'appuient vraisemblablement tous sur la notice du Trésor de la langue française de l'ATILF qui indique à ce mot :

Étymol. et Hist. 1214 (Frère ANGER, Vie de S. Grégoire, éd. P. Meyer, 1231). Empr. au lat. class. documentum « enseignement », b. lat. « acte écrit qui sert de témoignage, preuve », dér. de docere « enseigner, informer ».

Malheureusement cette référence est doublement fausse. Tout d'abord le texte en question est de Frère Angier et on peut le retrouver dans le T12 de la revue Romania (1883) exactement ici ; ensuite et surtout, il n'y est nullement fait mention du mot «document», son éditeur n'aurait pas manqué de le signaler . Une autre collègue linguiste de l'ATILF, Hiltrud Gerner me signale mon erreur. Le mot figure bien dans le texte en question à la page 168 , au vers1231. L'ATILF n'est pas coupable, c'est moi qui suis négligent..

Il semble en tous cas que le terme existait au 15e, sous la forme «documens», comme l'indique les nombreuses citations de cette notice du Dictionnaire du Moyen Français de l'ATILF sous les deux acceptions de A. -"Leçon, enseignement", semble-t-il la plus courante ; B. -"Acte écrit qui sert de preuve".

Niels Lund écrit dans son article Document Theory de l'ARIST 2009 (trad JMS) :

Beaucoup considèrent la conception légale du document comme étant la conception originelle, qui remonterait à l'antiquité. Cependant, cette signification particulière est reliée à l'émergence de la bureaucratie dans les États européens depuis le 17e et ensuite. (399-400)

Si on peut le suivre dans son affirmation que la première acception du document était bien l'enseignement, il semble que la seconde acception soit bien antérieure au 17e.

Ajout 14 janv 2011 À ce sujet le livre ci dessous apporte des précisions importantes :

M.T. Clancy, From memory to written record. England. 1066-1307, Blackwell Publishers Ltd. (Oxford, 1999). GB, critique.

Il montre la très grande importance des chartes écrites en Angleterre dès le début du premier millénaire. Citation p.2 (trad JMS) : une estimation dans cet ouvrage suggère que huit millions de chartes pourraient avoir été écrites au XIIIe siècle seulement pour les petits exploitants et les serfs.

Il semble donc que les documents légaux, notamment pour fixer la propriété, aient été très développés, très tôt. Mais ils n'avaient pas vocation à être diffusés. Le statut de document pourrait résulter du lent croisement de ces pratiques légales et des pratiques monastiques.

fin de l'ajout

Mieux, il n'est pas même sûr qu'elle ait été très développée à la fin du 18e. En effet, une recherche des occurrences du mot dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert donne un résultat surprenant. On pouvait s'attendre à une multiplication d'un mot synonyme de preuve et renseignement dans ce genre d'ouvrage. On y trouve cette très courte définition :

DOCUMENS, s. m. pl. (Jurisprud.) sont tous les titres, pieces, & autres preuves qui peuvent donner quelque connoissance d'une chose. (A)

ainsi que seulement deux occurrences une dans «Langue» et une dans «Sensibilité,sentiment»

Dès lors, il semble difficile de penser que la montée du mot soit parallèle à celle des États européens et au juridique. Il est plus probable qu'elle soit liée à la révolution scientifique et industrielle. L'utilisation courante du mot ne démarre vraiment qu'au 18e siècle. J'ai précisé mon interrogation sur NGram en ajoutant le mot dans son orthographe ancienne (documens) ainsi que le pluriel. Le résultat est, je crois, très probant :

NGram-documens-document-documents-11-01-2011.jpg

On trouve 15281 fois le mot «document» dans la version française de Wikipédia au moment où j'écris ce billet (ici)..

Tout cela aurait pris des mois auparavant, peut-être ici trois heures, merci internet !

mercredi 27 octobre 2010

Synthèse sur les pratiques culturelles en France

Compétences de l'auteur et clarté de son propos. Lecture indispensable :

Olivier Donnat, “Les pratiques culturelles à l'ère numérique,” BBF, n°. 5 (2010): 6-12 ici.

Résumé :

La comparaison des résultats de l'enquête 2008 Pratiques culturelles des Français avec ceux de la précédente enquête réalisée onze ans auparavant permet une description générale de l'évolution des pratiques culturelles au cours d'une décennie marquée par la diffusion de l'internet et des nouveaux écrans. Si la révolution numérique n'a pas (jusqu'à présent ?) bouleversé la structure générale des pratiques culturelles ni infléchi la plupart des tendances observées dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, plusieurs indices laissent entrevoir la profondeur des mutations en cours, notamment dans les jeunes générations.

vendredi 21 août 2009

Éclats de lecture

Christian Vandendorpe a publié une intéressante réflexion sur la lecture contemporaine, qui rejoint et élargit les arguments souvent développés dans ce blogue :

La lecture en éclats, Arguments, vol. 11, no 1, Automne 2008-Hiver 2009, p. 30-39. ici

En voici quelques éclats particulièrement brillants pour donner l'envie d'une lecture longue ;-) :

Aujourd’hui, cependant, la quantité de savoir accumulé est devenue telle qu’elle dépasse de loin les possibilités d’une lecture continue et systématique. Le véritable supplément à la mémoire n’est plus le document ni même la bibliothèque, mais Google. C’est vers lui et des outils comparables que l’on se tourne désormais non seulement pour interroger les milliards de pages d’informations disponibles sur le web, mais aussi pour retrouver un élément précis dans nos archives personnelles.

Cette façon de lire fortement ciblée n’est pas totalement nouvelle, mais constitue, dans une large mesure, une forme avancée de la lecture savante. L’historien H.-J. Martin a ainsi montré que l’apparition des index au XIIIe siècle avait révolutionné le monde du livre et donné un avantage considérable aux scriptoria parisiens qui en maîtrisaient la technique. (..)

Il s’ensuit que la lecture n’est plus une activité entièrement privée, effectuée dans le for intérieur, lieu de la réflexion et de la contemplation ? ou de la «théorie», au sens étymologique. La dynamique de l’écrit tend à rejoindre celle de la conversation, abolissant la barrière traditionnelle qui séparait l’auteur de ses lecteurs. Dans certains cas limite, cette conversation se limite à un échange de pures données phatiques comme on en trouve majoritairement dans les SMS : icônes, mots sémantiquement vides mais attestant un contact entre les correspondants. La distance ne fait que se creuser avec l’art de la correspondance telle qu’elle se pratiquait au XVIIIe siècle. (..)

Une distinction est nécessaire, quand on parle de lecture, entre la littérature romanesque et la production savante ou technique. Si le roman s’est montré réfractaire aux diverses tentatives de naturalisation sur écran, cela tient au fait qu’il exige une lecture «en immersion», mobilisant totalement l’imaginaire du lecteur sur une longue période de temps. Outre que cette forme de lecture est peu compatible avec la surface brillante de l’écran, il semble bien que notre culture soit engagée dans un mouvement de fond, qui ébranle les bases mêmes sur lesquelles reposait jusqu’à tout récemment l’art de raconter et, par voie de conséquence, la façon de lire ou d’écouter des histoires. Avec un autre rapport au temps, à la cohérence narrative et à la finitude de l‘existence, le public avide d’une évasion dans l’imaginaire se tourne plutôt vers le monde de l’image et surtout de l’image animée. (..)

Depuis plusieurs années déjà, on a vu se raffiner sur écran des modes de disposition du texte assez proches de ceux du livre imprimé, dans la ligne du format PDF mis en place par Adobe. Longtemps dénigré comme un simple prêt-à-imprimer, ce format gagne maintenant en popularité parce qu’il restitue le livre en tant qu’unité construite par une structure éditoriale et rattachée à un projet de lecture défini, qui s’inscrit dans une temporalité.(..)

Tout n’est donc pas joué et on peut dire que la page n’est pas tournée sur l’avenir de la lecture telle que nous la connaissions. La lecture ciblée et fragmentée de l’hypertexte est certes déjà le mode dominant et le plus courant, conséquence logique d’une évolution qui se poursuit depuis l’avènement des journaux voilà deux siècles. Mais il y a lieu d’espérer que la lecture continue dont le format codex est le meilleur support se maintiendra au moins comme modalité secondaire, sinon dans les loisirs de masse, du moins comme discipline intellectuelle hautement valorisée. En effet, cette forme de lecture exige que l’esprit soit totalement ouvert et réceptif au texte, ce qui suppose que le lecteur maîtrise son impatience, qu’il fasse taire ses préconstruits et qu’il accepte de suivre le fil du développement en cours, même si celui-ci est parfois monotone, bref, qu’il remette à plus tard l’exploration des sentiers de traverse qu’il serait tenté de prendre et soit entièrement dédié à l’activité en cours. Tout cela suppose une attitude mentale que le grec désignait par le terme skholè, qui désigne au sens premier le repos, le loisir, la lenteur et, par extension, l’activité studieuse. Ce terme a aussi donné le mot «école».

mercredi 05 août 2009

Confirmation de l'effet générationnel sur le livre et la presse

L'INSEE en France vient de produire une analyse sur l'évolution de la consommation, en dépenses, de livres et de la presse par les ménages français. L'analyse présente des données sur 20 ans et s'arrête en 2006.

de Saint Pol Thibaut et Marical François, “Le recul du livre et de la presse dans le budget des ménages,” INSEE Première, no. 1253 (Août 2009), Html Pdf.

Celle-ci fournit d'importantes données qui sont croisées avec l'âge, le statut social, le niveau d'études et la région. Pour ce billet, je me contenterai de commenter un tableau et un extrait qui résument à mon avis la leçon la plus importante.

Part de la presse et du livre dans le budget des ménages

Part de la presse et du livre dans le budget des ménages

Lecture : en prenant comme référence un indice 100 en 1970, la part du livre se situait, en 1995, à un indice de 89 et celle de la presse à un niveau de 94. Source : Insee, comptes nationaux.

Extrait :

Contrairement à ce qui se passe pour la presse, le recul du livre n’est pas dû à l’arrivée de nouvelles générations qui en achèteraient moins. Les générations les plus jeunes y consacraient même, du moins jusqu’en 2001, une part de leur budget plus élevée que les générations précédentes. Le recul du livre est marqué par une baisse qui touche toutes les générations.

Ainsi, en 1985, la part des achats de livres dans le budget des ménages était de 0,5 % si la personne de référence était née entre 1940 et 1959 contre 0,25 % si elle était née entre 1900 et 1919 (graphique 3). Et cette valeur est restée stable pour chaque génération jusqu’en 1995. Mais depuis cette date, le livre recule : d’abord pour toutes les générations (entre 1995 et 2001) puis pour les générations les plus jeunes.

Il est intéressant de confronter ces éléments avec l'analyse proposée par le DEPS du ministère de la culture qui étudie, elle, l'évolution des pratiques culturelles selon l'âge ou les générations (ici, pour mon analyse) pour plusieurs raisons. L'étude du DEPS s'étale sur une période beaucoup plus longue, mais ne dispose que de données basées sur quatre enquêtes, laissant dans l'ombre les variations annuelles et surtout la dernière période, celle d'internet. La mesure est aussi différente : dépenses dans un cas, pratiques dans l'autre.

Quelles leçons tirer de cette confrontation :

  • L'effet générationnel est confirmé aussi bien pour le livre que pour la presse, avec les mêmes nuances dans les deux études. La part du livre diminue aussi bien avec l'âge que la génération, celle de la presse relève plus clairement d'un effet générationnel.
  • La variable prix masque sans doute en partie la lecture de la baisse des pratiques dans la première période. L'augmentation des prix fait que la baisse des pratiques ne modifie guère le niveau des dépenses des ménages. Mais on constate alors une plus forte élasticité de la demande pour la presse qui décroche nettement plus tôt en terme de dépenses, soit bien avant l'arrivée de l'internet dans le grand public.
  • L'arrivée de l'internet semble marquer une autre rupture de la courbe aussi bien pour le livre que pour la presse. Reste à savoir s'il s'agit d'un report de budget des ménages sur les dépenses d'équipement et d'abonnement ou une désaffection plus marquée dans les pratiques ou encore les deux. Il n'y a pas en effet de corrélation automatique entre les deux tendances. De ce point de vue, le cas de la musique est spectaculaire : les dépenses chutent (ici) pas la pratique semble-t-il.

En termes de stratégies de branche, j'en conclurais que :

  • Le livre dispose d'une plus grande marge de manœuvre et pourrait bien s'inspirer de l'évolution du cinéma dont la chute de la fréquentation des salles à la fin des années cinquante a été compensée par une augmentation des prix sur un segment de clientèle privilégiée et une diversification des canaux de distribution.
  • La presse est dans une situation plus délicate car la structure même de son produit est désarticulée sur le web ce qui rend très difficile une diversification contrôlée. La désaffection des jeunes générations est sans doute définitive et il lui faudra inventer un nouveau produit d'information pour les retrouver, les fidéliser et en récupérer les bénéfices financiers, directs ou indirects.

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