Economie du document (Bloc-notes de Jean-Michel Salaün)

Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique

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Recherche - redocumentarisation

vendredi 04 janvier 2008

Plan du cours sur l'économie du document

On trouvera ci-dessous la présentation générale du cours sur l'économie du document que j'espère proposer en ligne, comme cours au choix de la maîtrise en science de l'information à l'automne 2008. Je déclinerai dans des billets futurs mes questionnements sur chacune des séances.

J'ai déjà plusieurs interrogations générales, sur la forme du cours et sur son contenu. Je suis preneur de tout commentaire.

Concernant la forme, ma conviction est qu'il n'est pas pertinent de réaliser un contenu trop élaboré en ligne. En effet, on confond alors cours et manuel ou pédagogie et édition. L'économie de l'un(e) et l'autre est fort différente et étrangère l'une à l'autre. Mon idée pour le moment est de proposer plutôt une série de séances avec simplement des diapositives et du son. S'y ajouteront, bien entendu un système de messagerie pour le feed back, et toujours le blogue pour des exercices « dans le ciel ». Mais je reste hésitant sur la forme.

Concernant le contenu, la difficulté est de réaliser un cours d'initiation qui permette néanmoins d'orienter les choix stratégiques pour des responsables futurs de services documentaires dans un environnement particulièrement fluctuant. Il faut donc faire comprendre les grandes logiques qui régissent les mouvements, rester vigilant sur les retournements ou imprévus et donner des outils d'analyse pour des situations concrètes. Ce souci explique le plan général du cours. Mais le blogue est aussi là pour alerter sur les changements de l'actualité et aussi pour impliquer les étudiants dans cette actualité. Là encore je reste hésitant. Par exemple, on peut imaginer d'autres outils qu'un blogue..


Cours sur l'économie du document

Description

Introduction à l’économie de l’information, des médias, des bibliothèques dans le cadre des transformations découlant du numérique. Présentation du processus de redocumentarisation en cours. Repositionnement des services documentaires.

Objectif général

À la fin du cours, l’étudiant(e) devrait connaître :

  1. les principes de bases de l’économie de l’information, des médias, des bibliothèques et de l’internet
  2. les transformations dans les modèles traditionnels dues au numérique et le processus de redocumentarisation en cours

Objectif spécifique

À la fin du cours, l’étudiant(e) devrait être capable de :

  1. analyser le positionnement d’un service documentaire dans son environnement économique
  2. évaluer les avantages et inconvénients économiques de participation à un réseau documentaire

Contenu du cours

1. Principes de base

  • Particularités économiques du document publié (révision)
  • Articulation contenant/contenu (révision)
  • Les modèles et leur industrialisation (révision)
  • Diversité et mondialisation (révision)

2. Illustrations

3. La redocumentarisation

  • Le processus (révision)
  • Illustrations : la science, la presse, la musique (selon actualité)

4. Comment se (re)positionner dans un réseau documentaire

  • Outil d’analyse
  • Étude de cas (1)
  • Étude de cas (2)

Le cours est de trois crédits étudiant, c'est à dire théoriquement 135 heures de travail pour l'étudiant. Chaque * correspond à trois heures de cours dans la version traditionnelle, à chaque heure s'ajoute deux heures de travail personnel de l'étudiant. Il faut y ajouter la séance d'introduction, les examens et travaux divers.

Lectures obligatoires au début du cours :

  • Anderson Chris, La longue traîne, La nouvelle économie est là, Village mondial, mai 2007, 288 p. (version anglaise : Hyperion, juillet 2006) (Lire l'article initial de Wired trad Html, survoler le reste)
    • L'adaptation de la loi des 20/80 au commerce électronique. Une des analyses les plus populaires de la nouvelle économie.
  • Borgman Christine, Scholarship in the Digital Age: Information, Infrastructure, and the Internet, The MIT Press, octobre 2007, 336 p. (Lire le chapitre 1, le reste survolé)
    • L'évolution numérique de l'information scientifique par la meilleure spécialiste nord-américaine du domaine.
  • Cavalier François, Les collections dans « l'âge de l'accès » : le consortium Couperin et la documentation électronique, in Jacob Christian (dir), Lieux de savoir, Espaces et communautés, Albin Michel, octobre 2007, p : 654-680.
    • La bascule des bibliothèques universitaires françaises dans l'économie de l'édition numérique. Chapitre d'un livre qui la replace dans une logique de très longue durée.
  • Our Cultural Commonwealth. The report of the American Council of Learned Societies Commission on Cyberinfrastructure for the Humanities and Social Sciences, 2006, 51p. Pdf (Lire la synthèse et l'introduction)
    • Explication du rôle et de l'importance de la notion de cyberinfrastructure, ici pour les SHS, mais l'ensemble des références sont données.
  • Pédauque Roger, Le Document à la lumière du numérique : forme, texte, médium : comprendre le rôle du document numérique dans l'émergence d'une nouvelle modernité, C&F éditions, septembre 2006, 218p. (Lire Pédauque 3 Document et modernités Pdf, le reste survolé)
    • Réflexions d'un collectif multidisciplinaire de chercheurs français sur le document numérique dans toutes ses dimensions.

jeudi 27 décembre 2007

Génération ou âge connecté ?

Mon premier billet (ici) de cette année académique 2007-08 alertait sur la confusion souvent faite entre les pratiques selon l'âge ou selon la génération. Les premières se modifiant pour un individu avec le temps qui passe tandis que les secondes perdurent, mais différencient à un moment donné les individus selon leur âge. Confondre les deux peut amener de graves erreurs d'interprétation. L'argumentaire était basé sur une importante étude du Ministère français de la culture, qui malheureusement ne prenait pas en compte les conséquences de l'explosion du numérique.

Plusieurs études récentes sur les pratiques des adolescents fournissent de nouveaux éclairages, même si, bien entendu, personne n'est en mesure de prévoir le futur. Leur interprétation peut facilement tomber dans la confusion dénoncée ci-dessus pourtant je crois qu'il est possible en les croisant d'en tirer quelques leçons.

Le réseau pour se construire

Tout d'abord deux études, une française et une américaine, parmi bien d'autres sur le même sujet, confirment que les adolescents et préadolescents sont suractifs sur les réseaux.

Ado techno sapiens, TNS media intelligence, novembre 2007 (résumé sur LSA via B. Raphael, Pdf quelques diapos)

Mary Madden,Alexandra Rankin Macgill, Aaron Smith, Amanda Lenhart, Teens and Social Media, The use of social media gains a greater foothold in teen life as they embrace the conversational nature of interactive online media, PEW INTERNET & AMERICAN LIFE PROJECT, December 19, 2007, 44p. Pdf (repéré par F. Pisani)

Deux leçons principales peuvent être tirées :

1) Les adolescents sont suréquipés, les premiers à utiliser massivement, en continu et souvent de façon simultanée les nouveaux terminaux et services. Le diagramme tiré de la première étude est parlant :

Équipement multimédia des 8-19 ans français (en%)

(*) N’existait pas avant 2002, (**) N’existait pas avant 2004.

2) Les adolescents se servent du Web avant tout pour construire ou conforter leur cercle d'amis

Les adolescents sont friands des blogues, des réseaux sociaux, mais l'objectif est d'abord de communiquer, pour construire sa vie, non de s'informer. Dans cet objectif, internet est un média parmi d'autres et ils y favoriseront les canaux les plus chauds (images, musiques, direct..), délaissant la messagerie. Ce tableau issu de la seconde étude est révélateur (il s'agit cette fois des 12-17 ans américains) :

Médias et transmission intergénérationnelle

Les constatations ci-dessus pourraient nous conduire à conclure que ces pratiques vont se modifier avec l'âge, car elles sont typiques d'une période de la vie où l'on construit son identité. C'est probable, une bonne part de la pratique actuelle du Web, notamment dans sa version Web 2.0, relève d'un comportement adolescent, y compris attardé (voir ici). Néanmoins, cette génération est soumise à un phénomène inédit, que n'ont pas connu les générations précédentes au même âge. On peut donc s'interroger sur ce qu'il en restera. Une autre étude fournit quelques éléments de réponse :

Patterson Thomas E., Kennedy John F., Young People and News, Report from the Joan Shorenstein Center on the Press, Politics and Public Policy, juillet 2007, 33p. Pdf, (repéré par B. Raphael).

Même si l'étude ne concerne que la consommation des nouvelles, elle fournit dans sa conclusion d'importantes pistes pour comprendre le passage des pratiques d'une génération à l'autre en raisonnant sur la durée. En voici de larges extraits (trad JMS) :

Dès les années 40, les études d'audience ont souligné un résultat important, même s'il n'était pas surprenant : les auditoires se chevauchent. (..). Les Américains qui lisaient régulièrement les nouvelles dans les journaux quotidiens avaient plus de chances que d'autres citoyens de lire aussi des hebdomadaires et d'écouter le radio-journal.

Les études des années 60 et 70 ont confirmé cette pratique, mais avec un changement. La matrice de corrélation incluait la télévision et les audiences montraient moins de chevauchement. (..) (Une partie des téléspectateurs) constituait une «audience des actualités par défaut» (inadvertent news audience), regardant les nouvelles moins par intérêt que par une dépendance à la télévision. Le journal télévisé sur la plupart des marchés monopolise l'heure du souper, et les téléspectateurs n'avaient pas d'autre choix que de s'assoir devant.

Au fil du temps, certains téléspectateurs ont développé une habitude pour le journal, qui a déteint sur leurs enfants. Les journaux télévisés furent un de leur premier rituel du soir (..).

La capacité de la télévision à susciter de l'intérêt pour l'actualité par force s'est terminée dans les années 80 avec l'arrivée de la télévision par cable. (..) La télévision a perdu la possibilité de susciter de l'intérêt auprès des adultes qui préféraient un autre programme. Et sa capacité à générer de l'intérêt chez les enfants a beaucoup diminué. Moins de parents suivaient le journal télévisé, et, même quand ils le regardaient, une étude de la Kaiser Family Foundation a montré que les enfants étaient souvent dans une autre pièce à visionner un autre programme.

Ce fut un moment historique. Depuis 150 années, l'audience des nouvelles s'était élargie. (..) Mais, tandis que les abonnements au cable croissaient rapidement dans les années 80, l'audience des nouvelles a commencé à se retrécir, en commençant par les jeunes adultes. (..)

Ce qui n'est pas clair avec Internet c'est sa possibilité de créer une habitude quotidienne pour les nouvelles chez ceux qui n'en n'ont pas. Bien que, comme la télévision, Internet crée des dépendants, leur occupation est déterminée en grande partie par leurs intérêts qu'ils transportent sur le Web. Leurs goûts pré-existants et leurs besoins orientent leur navigation, processus qui tend encore à renforcer ces prédispositions. (..) Même les services d'actualité à la demande sur Internet peuvent contredire la construction d'une habitude de la lecture de la presse en ligne, car ils rompent le lien entre le rituel et l'habitude. La lecture de journaux, par exemple, est une routine matinale pour nombre d'Américains - une marche machinale jusqu'à la porte pour trouver le journal, suivie d'une ouverture tout aussi machinale à sa rubrique préférée. La recherche a montré que la mise en ligne de nouvelles est moins définie dans le temps, l'espace, et tous les éléments de routine qui renforcent, presque définissent, une habitude.

On ne saurait illustrer plus clairement le classement des médias en pentagone (voir ici), par leur rapport à l'espace-temps, y compris pour le Web. Mais le raisonnement amène en plus l'évolution historique et son ancrage dans la cellule familiale. Ajoutons que cette dernière s'est sérieusement transformée, éclatée, redéfinie ces dernières années. Alors il faut en conclure que s'il y a bien un effet d'âge avec le Web, tel que nous l'avons vu dans la première partie sur les adolescents, qui restera sans doute confiné à cette période de la vie, il y a aussi un effet de génération, dont il est difficile encore de mesurer les contours, mais qui relève d'une nouvelle modernité et dont les conséquences seront lourdes.

Parmi celles-là, il y a le dérèglement de l'horloge de l'actualité, comme nous venons de le voir, et, j'ajouterai, son rapport à l'organisation des démocraties occidentales. Cette horloge était un puissant moyen de contrôle social, dans le bon et le mauvais sens. Les tentatives que nous voyons poindre aujourd'hui pour remplacer l'horloge pourraient s'appeler traçabilité, identités numériques, graphe social, etc. mais il reste encore beaucoup de désordre.

Je reste persuadé qu'une des clés de lecture passe par une analyse en terme de redocumentarisation (voir ).

Actu du 22 août 2008

Suite à une discussion avec Narvic de Nonövision sur un de ses billets (ici), voir sa présentation du livre :

La mal info. Enquête sur des consommateurs de médias, Denis Muzet, 2006 (2007 pour l’édition de poche), L’aube poche essai, 140p. Présentation critique de Narvic ()

mardi 20 novembre 2007

La redocumentarisation des personnes

Après celle du monde physique (ici) et toujours sur InternetActu, voici donc la redocumentarisation des personnes ().

Il s'agit d'un très intéressant rapport publié par l’Enisa (European Network and Information Security Agency), agence chargée de la sécurité informatique pour le compte de l’Union européenne.

Social Networking – How to avoid a digital hangover, Html

Celui-ci salue le développement des réseaux sociaux, mais souligne les dangers qui les accompagnent. Extrait du billet de InternetActu :

Un test, effectué par Sophos, une société spécialisée dans les antivirus et les antispam, auprès d’un échantillon de 200 utilisateurs de Facebook, révélait ainsi que 41 % d’entre-eux avaient gentiment révélé des informations personnelles à un certain “Freddi Staur” (une anagramme de “ID Fraudster“, que l’on pourrait traduire par “usurpateur d’identité“). Nombre d’entre eux affichent aussi, non seulement leur ville de résidence, leur employeur, leur date de naissance et leur adresse e-mail, mais aussi leur identifiant de messagerie instantanée, facilitant d’autant le travail de ceux qui voudraient les surveiller, voire pire.

Un sondage, effectué pour le compte de la campagne britannique Get Safe Online de sensibilisation à la sécurité informatique, avance pour sa part que 15% des utilisateurs de ces sites “n’utilisent aucune des possibilités pour rendre confidentielles leurs informations sur ces sites, et 24% des internautes utilisent le même mot de passe pour tous les sites“, que 27% des 18-24 ans ont posté des photos de tiers sans leur consentement, et que 34% des 18-24 ans, et 30% des 25-34 ans, “révèlent des informations susceptibles d’être utilisées à des fins criminelles“.

Les réseaux sociaux documentarisent au sens propre les personnes. Il est tout-à-fait imprudent de laisser se développer cette opération sans garde-fous. C'est la responsabilité des professionnels de l'information d'alerter sur les dangers et aussi d'y mettre un peu d'ordre et de déontologie. Encore une fois, cela n'ôte rien à l'intérêt des dispositifs, mais évitons d'y foncer tête baissée sans réfléchir..

La résistance du livre (2)

Le précédent billet sur le même sujet (ici) a été enrichi par un grand nombre de commentaires passionnants et passionnés, qui montrent la vivacité de la question. Pour bien comprendre ce nouveau billet, il est sans doute préférable de les avoir parcourus.

Parmi ceux-là et sans épuiser la richesse des autres, je reprendrai pour mémoire seulement celui de H. Guillaud, commenté lui-même, car il souligne une autre dimension importante de la question. Extrait :

La mémorisation visuelle et spatiale de sa bibliothèque physique n'est-elle pas en fait l'expression du "moteur de recherche" que nous devons déployer cognitivement pour y accéder, à cause de sa forme même ? Dans une bibliothèque physique, on recherche les emplacements : d'où l'importance prédominante de la requête spatiale et visuelle. Dans une bibliothèque numérique on recherche (avec la même difficulté parfois) les expressions, les mots clefs qui peuvent nous ramener à l'idée qu'on recherche pour l'avoir déjà lu. On sollicite certainement pas les mêmes aires de la mémoire et la bibliothèque physique est dans ce cadre là, peut-être plus pratique, parce qu'elle fait appel à des mémoires et des gestuelles différentes.

Cette remarque m'évoque la réflexion pédauquienne sur la redocumentarisation. Pour en comprendre la portée, il faut donc faire un petit détour par Roger (pour ceux qui n'en n'ont pas entendu parler, voir ici). Un livre, forme particulière de document, est documentarisé selon ses trois dimensions : sa forme (on le classe), son contenu, le texte (on l'indexe), sa fonction, le médium, la mise en relation (on l'inclue dans des dispositifs de partage). Chacune de ces dimensions a son importance et leur documentarisation permet un ordre documentaire qui évite le chaos (amoncellement de forme), la confusion ou la cacophonie (impossiblitité du sens) et l'oubli (perte ou confiscation). J'ai reproduit ces trois dimensions dans une diapositive qui me sert souvent :

Quel rapport avec la résistance du livre dira-t-on ? En réalité, Philippe Boisnard par exemple, dans ses commentaires insistant sur le touché ou la finitude d'une bibliothèque privé, privilégie la première dimension du livre, sa forme. Celle-ci, se concrétisant dans un objet, clos l'œuvre. Hubert Guillaud, soulignant les capacités de calcul linguistique des moteurs, met en avant sa seconde dimension, le texte. Le livre est alors pris dans un vaste ensemble dont les limites sont celles du web, c'est-à-dire quasi-infini. L'apport des commentateurs est notamment de montrer que ces deux dimensions technologiques (inscrites dans des artefacts construits par l'homme) ont leur correspondance dans des habiletés mnésiques humaines radicalement différentes : mémoire visuelle et mémoire linguistique ; et aussi dans des dispositifs différents, bibliothèque intime finie, bibliothèque de recherche infinie.

Cette différence n'est pas aussi sans poser de redoutables problèmes dans la transposition au numérique de documents inscrits dans une très longue histoire matérielle, comme l'a montré Paul Duguid ici, sur la numérisation des livres par Google.

Alors si on pousse le raisonnement en le caricaturant sans doute un peu, on pourrait conclure que réduire la résistance du livre conduit à l'effacement l'œuvre littéraire dans sa forme actuelle, une sorte de victoire à la Pyrrhus. Je dis cela sans nostalgie, je ne doute pas que d'autres formes d'œuvre surgiront alors.

Actu 2 heures plus tard F. Pisani fait lui aussi un second billet sur Kindle, la tablette d'Amazon avec des liens sur les débats en cours (ici). Voir aussi Mark Pilgrim, cité en commentaire .

lundi 19 novembre 2007

La redocumentarisation du monde physique

Internet Actu rend compte d'un projet de Nokia (ici). Je cite :

Le principe est simple : où que vous soyez, si vous souhaitez une information sur un objet ou un lieu (une affiche, un livre, une statue, un restaurant…), il vous suffit de le prendre en photo et de l’envoyer sur les serveurs de cette application. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, au géopositionnement et à des logiciels d’analyse d’image, Point&Find est capable d’identifier l’objet que vous lui avez envoyé, de chercher de l’information sur celui-ci pour vous la renvoyer sur votre mobile.

Il s'agit donc, ni plus, ni moins, d'un objectif de redocumentarisation complète du monde physique.. à suivre. Mais mon pronostic est que l'on aura bien besoin de professionnels de l'information pour mettre de l'ordre dans tout cela !

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