Economie du document (Bloc-notes de Jean-Michel Salaün)

Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique

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dimanche 08 juin 2008

Éco-doc : révision séquence 8

Poursuite des réflexions sur le cours sur l'économie du document, prévu à l'automne à distance (Plan et explications ici), avec la huitième séquence.

Cette séquence est consacrée à la « redocumentarisation ». On peut la mettre en parallèle avec la troisième séquence sur les modèles industriels (ici), illustrée dans les cinquième, sixième et septième séquences. Tout comme celles-là, elle propose une interprétation à partir de l'apport des sciences de l'information, elle sera aussi illustrée par des exemples dans la séquence suivante.

Si la réflexion était vraiment aboutie, je dirais que celle-ci fait plutôt appel à une autre racine de ces sciences : la dynamique des modèles industriels de la troisième séquence a été éclairée par l'introduction du modèle bibliothéconomique dans le raisonnement ; la redocumentarisation s'intéresse à la production du document lui-même et à son cycle de vie, c'est alors plutôt l'archivistique qui devrait intervenir. Les deux familles ont des perspectives différentes, mais elles sont également concernées par le numérique, mieux le numérique déplace, parfois efface, les frontières entre l'une et l'autre. Mais l'archivistique n'a pas encore vraiment, à ma connaissance, pris de front la problématique du numérique alors même qu'elle dispose d'outils pour l'éclairer (pour ceux qui en douteraient encore voir ici).

Les modèles industriels précédents représentaient la tentative de rentabiliser de façon autonome l'activité du Web à partir d'un développement des modèles traditionnels des industries de la culture. La redocumentarisation prend en compte la transformation de l'objet même qui est produit et échangé : le document. Il s'agit alors de relire avec une entrée documentaire les thèmes qui agitent les acteurs et analystes du Web. L'intérêt de cette approche est double. D'abord, elle fournit une interprétation des mouvements en cours et ceci aussi bien sur la longue durée que dans les constants développements de l'actualité. Ensuite, elle place les problématiques documentaires au centre de l'explication ce qui n'est que justice.

Cette séquence n'est pas la plus facile à développer, car elle s'appuie sur une théorie en cours de construction. Mais, arrivés aux 2/3 du cours, les étudiants ont maintenant une plus grande familiarité avec son objet et il est possible de suggérer des pistes sans prétendre proposer des réponses à toutes les questions. Elle s'appuie beaucoup sur les travaux réalisés dans le RTP-DOC, et tout particulièrement sur les premier et troisième textes de Roger (ici et ), mais aussi sur les réflexions développées depuis notamment dans l'écriture de ce blogue. Enfin, elle a l'avantage de disposer de très nombreuses illustrations et documents pédagogiques construits et disponibles sur la toile. Parmi ceux-là, la très célèbre vidéo de M. Wesch () me servira d'introduction et de conclusion pour vérifier que les notions ont bien été assimilées.

Pour résumer l'intrigue, il me suffit de reprendre ce court texte rédigé à la demande de Michèle de Battisti pour l'Oeil de l'ADBS du mois de mai (ici, réservé aux adhérents) :

Documentariser, c'est traiter, matériellement et intellectuellement, un document comme le font traditionnellement les professionnels de la documentation : le cataloguer, l'indexer, le résumer, le découper, éventuellement le renforcer, etc. L'objectif de la documentarisation est d'optimiser l'usage du document en permettant un meilleur accès à son contenu et une meilleure mise en contexte.

Le numérique implique une re-documentarisation. Dans un premier temps, il s'agit de traiter à nouveau des documents traditionnels qui ont été transposés sur un support numérique en utilisant les fonctionnalités de ce dernier. Mais bien des unités documentaires du Web ne ressemblent plus que de très loin aux documents traditionnels. La stabilité s'estompe et la redocumentarisation prend alors une tout autre dimension. Il s'agit d'apporter toutes les métadonnées indispensables à la reconstruction à la volée de documents et toute la traçabilité de son cycle. Les documents traditionnels, dans leur transposition numérique, acquièrent la plasticité des documents nativement numérique, qui eux-mêmes, par la facilité de leur production, témoignent des moindres activités humaines.

Cette nouvelle forme de documentarisation reflète ou tente de refléter une organisation post-moderne de notre rapport au monde, repérable aussi bien dans les sphères privée, collective et publique, qui se superposent de plus en plus. Comme à d’autres moments de l’Histoire, le document accompagne les mutations sociales, mais il s’est transformé au point que l’on peut se demander s’il s’agit encore de la même entité. Pourquoi alors reprendre le même terme, en ajoutant juste le préfixe re-, s'il s'agit d'un changement de paradigme ? En réalité, s'il y a bien une rupture, celle-ci est dans une continuité historique qu'il est d'autant plus important de souligner que les professions de la documentation devraient plus y faire valoir leur place. Maîtriser son ordre documentaire est pour une société une des conditions pour rester civilisée.


Séquence 8 : La redocumentarisation

Objectif général

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait connaitre :

  1. La définition de la redocumentarisation.
  2. Son placement dans l'histoire et ses conséquences sur la notion de document.
  3. Les principaux décadrages qu'elle entraîne.

Objectif spécifique

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait être capable de :

  1. Repérer des processus de redocumentarisation.
  2. En interpréter quelques enjeux.

Contenu de la séquence (base à réviser)

  • Histoire et définitions
    • Rappel des quatre âges de l'imprimé
    • De l'analogique au numérique
    • L'âge des fichiers et des (méta)données
    • Documentarisations et modernités
  • La recherche et les développements sur trois fronts
    • Forme (numérisation, systèmes de lecture, ergonomie.. XML ?)
    • Texte (traitement du texte, ontologies.. Web sémantique ?)
    • Médium (bibliothèque numérique, blogue, réseaux sociaux.. Web 2.0 ?)
    • Les potentialités de l'archivistique
  • Décadrages
    • Le privé publicisé
    • Le collectif éclaté
    • L'espace public redistribué

Évaluation

Quelques questions posées sur l'animation de Welsch.

Bibliographie (à venir)

vendredi 02 mai 2008

Éco-doc : révision séquence 7

Poursuite des réflexions sur le cours sur l'économie du document, prévu à l'automne à distance (Plan et explications ici), avec la septième séquence.

Il s'agit de la seconde illustration du modèle de l'accès, le Web-média après la présentation du modèle bibliothéconomique de la séquence précédente (ici). Le principe est toujours, comme pour les deux séquences précédentes, une alternance entre un cours classique et un dossier présenté par un groupe d'étudiants.

Cette illustration suscite beaucoup la curiosité des étudiants puisque le modèle est en construction. Ses contours et sa logique restent parfois imprécis, néanmoins ils s'affirment avec le temps qui passe, la maturation des marchés et la banalisation des pratiques. Plus encore que précédemment, cette séquence défend une thèse qui avait été introduite dans la séquence 3 () : celle de la naissance progressive d'un nouveau média fondé sur l'accès et dont les caractéristiques sont à rapprocher de deux modèles bien assis qui ont été maintenant présentés et illustrés : la radio-télévision d'un côté par le réseau de diffusion électronique et la bibliothèque de l'autre par l'orientation service.

Pour défendre cette thèse, il s'agit d'abord de délimiter l'objet dont on parle. Le Web-média ne comprend pas toute l'activité du Web, mais seulement l'activité qui relève d'une économie documentaire. Ceci exclue, par exemple, ce que l'on met habituellement sous le vocable e-commerce (transactions commerciales entre particuliers, vente d'objets ou de services non documentaires, agences de voyage, banques, etc.). Cela exclue aussi ce qui relève d'une communication de personne à personne (courriel, tchat, etc.). Bien entendu, il est difficile de tracer une frontière trop précise entre ces mondes. Néanmoins si l'on est cohérent avec les éléments présentés dans la séquence 1 (ici), il faut admettre que l'activité documentaire relève d'une économie particulière radicalement différente de l'économie ordinaire des autres activités.

Une fois les contours du Web-média dessinés, je m'attacherai à en présenter quelques caractéristiques empruntées aux deux modèles cités en soulignant leurs aspects paradoxaux. Dans l'énumération qui suit des économies ou des valeurs construites, le premier terme est issu du modèle de la radio-TV, tandis que le second est issu de celui de la bibliothèque. Ils sont souvent contradictoires et pourtant ils cohabitent pour bâtir un Web-média d'un genre nouveau. Dans le Web-média, on retrouve en effet à la fois l'économie.. : de l'actualité et de la mémoire ; de la notoriété et du partage, de l'attention et du choix.

Mais cette parenté avec les deux modèles précédents est bâtie sur un ordre documentaire tout à fait différent, d'une efficacité sans pareille et inédit dans l'histoire : le calcul statistique des relations entre les items, items documentaires ou individus. Par comparaison, l'ordre documentaire de la télévision est fondé sur la coïncidence temporelle entre les programmes présentés et la disponibilité des téléspectateurs, concrétisé par la grille de programme ; celui de la bibliothèque est bâti sur le catalogue et l'enregistrement du lecteur.

Je conclurai cette présentation par quelques histoires d'acteurs exemplaires et montrant comment ils se sont installés brutalement en bousculant l'équilibre médiatique précédent : Google évidemment, Elsevier, Wikipédia et quelques questions sur les réseaux sociaux et sur les différences de culture.

Même si les analyses ne sont pas toujours complètement assurées, il ne manque pas de travaux, académiques ou de consultants, sur ces questions. Bien sûr, leur propos ne recoupent pas exactement la thèse précédente, mais ce blogue montre, semaine après semaine, qu'ils peuvent très largement l'inspirer et l'illustrer. Je n'ai donc pas de gros problème pour cette séquence qui s'alimente très directement du blogue.

Un ou deux dossiers d'étudiants, réalisés selon les modalités décrites en séquence 2 (ici) ont été remis par un ou deux groupes d'étudiants. Ils sont mis en ligne sur le site de partage du cours. Ils concernent des problématiques d'actualité permettant d'aborder la mise en place progressive du Web-média. Un débat en ligne est lancé à partir d'une ou deux questions proposées par le professeur sur chacun de ces dossiers. C'est à la suite de ce processus que chaque groupe pourra réaliser le billet à publier sur le blogue.


Séquence 7 : Économie de l'accès : 2. le Web-média

Objectif général

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait connaitre :

  1. La définition du Web-média.
  2. Les principales caractéristiques de son économie.
  3. Quelques acteurs exemplaires.

Objectif spécifique

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait être capable de :

  1. Repérer la signification des stratégies en cours sur le Web documentaire.
  2. Interpréter les débats sur le développement des aspects documentaires du Web.

Contenu de la séquence (base à réviser)

  • Où commence et où s'arrête le Web-média
    • Faire la différence avec le e-commerce
    • Un service de diffusion et d'accès documentaire
  • Entre radio-télévision et bibliothèque
    • Temporalité (actualité et mémoire)
    • Valeur (notoriété et partage)
    • Relation (attention et choix)
  • Un ordre documentaire fondé sur le calcul statistique
  • Accélérations
    • Comment Google s'est imposé sur la publicité en ligne
    • Comment Elsevier a confisqué les collections aux bibliothèques
    • Comment Wikipédia peut concentrer le trafic avec 16 salariés
    • Comment les «réseaux sociaux» se déclinent suivant les cultures

Évaluation

L'évaluation de cette séquence est différente selon les étudiants. Les auteurs du dossier sont évalués sur celui-ci. Les autres sur leur participation au débat en ligne.

Bibliographie (à venir)

vendredi 25 avril 2008

Éco-doc : révision séquence 6

Poursuite des réflexions sur le cours sur l'économie du document, prévu à l'automne à distance (Plan et explications ici), avec la sixième séquence.

Comme pour la séquence précédente l'objectif est d'approfondir les modèles industriels présentés dans la Séquence 3 (ici). Après les modèles de diffusion, les modèles d'accès sont évoqués, toujours avec une alternance entre un cours classique et un dossier présenté par un groupe d'étudiants.

Cette cinquième séquence est peut-être trop longue dans sa version prévue initialement. En effet cette thématique concerne le plus directement les étudiants, puisque l'on aborde d'abord l'économie de la bibliothèque et son évolution, puis celle du Web-média. Les deux modèles préoccupent à juste titre frontalement les étudiants en sciences de l'information et il est sans doute préférable de bâtir deux séquences séparées plutôt qu'une seule : une sur le modèle bibliothéconomique et une autre sur le modèle du Web-média. Je ne parlerai donc dans ce billet que de la première des deux.

Contrairement à l'économie du livre ou de la télévision, présentées dans la séquence précédente, il n'existe que peu de travaux et de données, de plus pour ceux que je connais pas toujours très convaincants, sur l'économie des bibliothèques. Aussi cette séquence s'appuie principalement sur mes propres analyses.

La logique des modèles de l'accès, contrairement à celle des modèles de la diffusion, est basée sur le service, c'est donc du côté de l'économie des services que l'on trouvera les outils les plus appropriés pour leur analyse. Le principe de ce cours est d'étudier l'économie de la bibliothèque comme celle d'une entreprise de services. L'idée est de montrer que la bibliothèque est un système de médiation entre deux mondes, celui du document dans lequel est colligé un savoir et celui du lecteur qui cherche à s'enrichir d'un savoir supplémentaire en vue d'améliorer sa situation. Cette médiation peut s'analyser à plusieurs échelles, micro, méso ou macro. On en trouvera une esquisse très succincte dans l'article suivant (deux premières pages) :

Salaün, Jean-Michel. 2008. Le défi du numérique : redonner sa place à la fonction documentaire. Documentaliste-Sciences de l'information, no 1 : 36-39. ici

Comme le suggère le même article, le numérique déplace les fonctions de la bibliothèque. Ce déplacement est alors examiné dans la seconde partie du cours.

Ici encore, la difficulté principale n'est pas pour moi le contenu général du cours, puisque je l'ai bâti sur mes propres travaux. Mais il faut avouer que les chiffres disponibles sur l'économie des bibliothèques ne sont pas légion, et quand ils existent ne sont pas toujours très rigoureux ou simples à interpréter. On dispose surtout de statistiques sur les collections et la fréquentation. Du côté du budget, suite à la crise des périodiques, les statistiques sur les acquisitions se sont affinées. On connait aussi parfois les subventionnements des bibliothèques. OCLC propose quelques indicateurs globaux, discutables mais qui méritent d'exister. La carence n'est pas difficile à comprendre. Les bibliothèques, au moins jusqu'à une période très récente, étaient perçues comme en marge de l'économie. La perception, au moins en Amérique du nord, se transforme radicalement ces dernières années, pour autant on ne dispose pas plus d'indicateurs très convaincants.

Un ou deux dossiers d'étudiants, réalisés selon les modalités décrites en séquence 2 (ici) ont été remis par un ou deux groupes d'étudiants. Ils sont mis en ligne sur le site de partage du cours. Ils concernent des problématiques d'actualité permettant d'aborder l'ébranlement par le numérique du modèle de la bibliothèque. Un débat en ligne est lancé à partir d'une ou deux questions proposées par le professeur sur chacun de ces dossiers. C'est à la suite de ce processus que chaque groupe pourra réaliser le billet à publier sur le blogue.


Séquence 6 : Économie de l'accès : 1. la bibliothèque

Objectif général

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait connaitre :

  1. Les principales caractéristiques de l'économie de la bibliothèque.
  2. Les problématiques de l'économie des services appliquées à la bibliothèque.
  3. Les conséquences du numérique sur les fonctions et le positionnement de la bibliothèque.

Objectif spécifique

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait être capable de :

  1. Repérer pour une bibliothèque particulière les différents éléments présentés.
  2. Interpréter les réponses proposées par la bibliothèque aux changements induits par le numérique.

Contenu de la séquence (base à réviser)

  • Positionnement des modèles de l'accès (rappel)
  • La bibliothèque comme entreprise de services
    • Au service des lecteurs (back-office, servuction)
    • Au service d'une collectivité (marché du document, organisation de l'action)
    • Au service de l'intérêt général (marchandise, bien public)
  • Décadrages
    • Évolution des fonctions
    • Marchandisation de l'activité
    • Repositionnement

Évaluation

L'évaluation de cette séquence est différente selon les étudiants. Les auteurs du dossier sont évalués sur celui-ci. Les autres sur leur participation au débat en ligne.

Bibliographie (à venir)

vendredi 18 avril 2008

Éco-doc : révision séquence 5

Voici donc la suite des réflexions sur le cours sur l'économie du document, prévu à l'automne à distance (Plan et explications ici), après une interruption due à un manque de disponibilité.

Nous abordons maintenant la deuxième partie du cours, baptisée «Illustrations», dont l'objectif est d'approfondir les modèles industriels présentés dans la Séquence 3 (ici). Les deux séquences de cette partie, la première sur les modèles de diffusion, la seconde sur les modèles d'accès, seront chacune constituées d'une alternance entre un cours classique et un dossier présenté par un groupe d'étudiants.

Cette séquence-ci sur «Économie de la diffusion : le livre, la télévision» comprend, comme le titre le suggère deux sous-parties correspondant aux deux modèles classiques de la diffusion : l'édition, illustrée ici par le livre ; le flot, illustré lui par la télévision. Le cours insiste sur les caractéristiques traditionnelles des modèles : structure des firmes, structure du catalogue, relations titres/exemplaires, rentrées proportionnelles, appropriation de l'objet, poids de la distribution, évolution de la librairie, etc. pour le premier ; maillage du territoire, structure de l'audience, captage de l'attention, coût des prototypes et industrialisation, articulation spatiale et temporelle des marchés, etc. pour le second.

Ma difficulté principale n'est pas le contenu général du cours, un classique des industries culturelles, mais les exemples à choisir pour le concrétiser, tout spécialement pour un cours en ligne dont la clientèle peut-être internationale. Logiquement, les exemples devraient d'abord être pris au Québec, mais ce territoire est dans une situation culturelle particulière et la situation de ses industries n'est pas forcément très représentative d'un cas général. On peut aussi arguer que chaque territoire est spécifique, et que les modèles s'y déclinent différemment. Cela est vrai pour une part, mais ne m'aide pas beaucoup. La question est : comment illustrer un modèle, sans que l'illustration ne réduise sa portée générale ou qu'elle ne soit trop exotique pour les étudiants ?

Deux dossiers d'étudiants, réalisés selon les modalités décrites en séquence 2 (ici) ont été remis par deux groupes d'étudiants. Ils sont mis en ligne sur le site de partage du cours. Ils concernent des problématiques d'actualité permettant d'aborder l'ébranlement par le numérique des deux modèles décrits. Un débat en ligne est lancé à partir d'une ou deux questions proposées par le professeur sur chacun de ces dossiers. C'est à la suite de ce processus que chaque groupe pourra réaliser le billet à publier sur le blogue.


Séquence 5 : Économie de la diffusion : le livre, la télévision

Objectif général

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait connaitre :

  1. Les principales caractéristiques des modèles de l'édition et du flot.
  2. Les problématiques des industries du livre et de la télévision.
  3. Les conséquences du numérique sur l'évolution de ces industries.

Objectif spécifique

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait être capable de :

  1. Repérer dans des situations nationales simples les différents éléments présentés.
  2. Interpréter les réactions des industriels de ces modèles face au numérique.

Contenu de la séquence (base à réviser)

  • Économie du livre
    • Éditeurs, les gros et les petits
    • Vivier d'auteurs, best-sellers et fond
    • Nombre de titres/nombre d'exemplaires
    • Distribution, librairie
    • Permanence du livre
  • Économie de la télévision
    • Inertie de l'audience
    • Lois de la programmation
    • Industrialisation de la production
    • Hiérarchie des marchés
    • Générations

Évaluation

L'évaluation de cette séquence est différente selon les étudiants. Les auteurs du dossier sont évalués sur celui-ci. Les autres sur leur participation au débat en ligne.

Bibliographie (à venir)

vendredi 08 février 2008

Éco-doc : révision séquence 4

Voici donc la suite des réflexions sur le cours sur l'économie du document, prévu à l'automne à distance (Plan et explications ici).

Cette séquence sur «Diversité et mondialisation» vise à souligner les différences de l'économie de la publication selon les parties du monde, aires politiques, culturelles et linguistiques et leurs inter-relations. La tendance naturelle des étudiants est en effet, de considérer la situation de leur pays comme universelle, tout particulièrement dans les deux cultures qui ont cette prétention : américaine et française. Il convient donc de relativiser, sans pour autant sousestimer les logiques transnationales qui influent sur l'évolution globale.

Cette séquence est pour moi plus délicate, peut-être la plus difficile de l'ensemble. Une difficulté vient du fait que l'on ne peut balayer la totalité du monde. À supposer même que je dispose de la connaissance suffisante (ce qui est évidemment faux), trois heures, ni même l'ensemble du cours, n'y suffiraient pas. Une autre difficulté survient quand il s'agit de proposer un portrait chiffré, les données statistiques sont limitées et sujettes à caution. Celles de l'Unesco sont intéressantes, très générales, parfois lacunaires et en refonte. Il faut aussi souligner l'intérêt de leurs synthèses sur une thématique particulière, mais elles sont rares. Il existe aussi de très nombreux cabinets, ou mêmes annuaires, fournissant des chiffres, dont il n'est pas toujours évident de sortir avec une vue assurée, ni impartiale, ni globale. Bien sûr, les principaux pays ont leur données, souvent accessibles, mais rarement homogènes et il est impensable, pour une séquence de cours de se lancer dans une telle récolte. Enfin, il ne manque pas non plus d'auteurs proposant une analyse à vocation mondiale. Ils alimentent et alimenteront évidemment la réflexion de cette séquence. Mais le sujet prête à la prise de position polémique politique et économique, et les analyses sont parfois biaisées.

Il y a encore donc du travail à faire pour améliorer la séquence. Et je devrai m'y atteler bientôt, d'où l'intérêt pour moi des suggestions qui pourraient advenir d'ici là..

J'ai choisi de l'organiser la séquence en trois parties :

  • La première présente d'abord quelques coups de projecteurs sur des situations locales, qui ne sont bien sûr que des illustrations ponctuelles et aussi souvent simplement allusives mais qui voudraient souligner des logiques plus générales. J'hésite encore sur les exemples, mais ce pourrait être : l'indépendance américaine et le marché du livre avec ses conséquences sur le copyright, l'église et l'édition au Québec, le plan Marshall et le cinéma en France, le numérique et l'identité coréenne.. rien n'est arrêté et je suis preneur de toutes les suggestions. Je voudrais aussi proposer quelques lectures sur des situations locales, en particulier africaines qui sont souvent négligées dans les cours. Dans un second temps, je présente, cette fois globalement, les partages et spécialisation des marchés mondiaux et les inégalités de situation en insistant sur la triade Europe/Amérique du nord/Asie.
  • La deuxième partie rend compte de l'histoire des logiques et tensions internationales dans le secteur (NOMIC, SMSI, etc.). Il s'agit là surtout du rappel de quelques faits marquant de l'économie politique mondiale du secteur. J'ai en effet remarqué une très large méconnaissance chez les étudiants de cette histoire.
  • La dernière partie propose une analyse générale. Pour cette dernière avant de poser quelques interrogations soulevées par le Web, j'ai repris, en l'adaptant un peu, la synthèse de Diana Crane sur la mondialisation de la culture :

Crane Diana,Cultural globalization from the perspective of the sociology of culture, Statistics in the Wake of Challenges Posed by Cultural Diversity in Globalization Context, Colloque Unesco Montréal 2002, 22p. Pdf

Cette séquence conclut la première partie du cours. Les quatre premières séquences ont décliné chacune une idée forte, qui doit se retrouver dans les dossiers réalisés par les étudiants. Les voici en très résumé :

  • Les documents ne sont pas des marchandises comme les autres et ont une économie particulière. (Séquence 1)
  • Les technologies de l’information ont un poids et une histoire qui orientent l’organisation du contenu. Cette histoire s’accélère aujourd’hui, parfois de façon chaotique, avec la convergence. (Séquence 2)
  • Les industries de contenus s’organisent selon des modèles. Le Web les perturbe ou s’insère entre eux. Les pratiques changent au rythme des générations. (Séquence 3)
  • Les régions du monde ont leur organisation et se sont spécialisées. Un nouveau droit à la communication émerge progressivement, tandis que l’Asie prend une place nouvelle grâce notamment au Web. (Séquence 4)

La deuxième partie du cours qui s'ouvre à partir de la séquence suivante illustre sur des médias particuliers les éléments de la première partie en s'appuyant en priorité sur la Séquence 3, c'est à dire la notion de modèle. Dans cette deuxième partie, chaque séquence sera illustrée par un dossier réalisé par les étudiants.


Séquence 4 : Diversité et mondialisation

Objectif général

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait connaitre :

  1. L'importance des particularismes locaux et quelques grands traits des spécialisations mondiales dans l'économie des médias.
  2. Les principaux évènements marquants récents des négociations internationales sur cette économie.
  3. Les principaux traits des analyses de la mondialisation de la culture.

Objectif spécifique

À la fin de la séquence l'étudiant(e) devrait être capable de :

  1. Repérer dans des situations simples de l'économie des médias, les différents éléments présentés.
  2. Interpréter sommairement l'actualité internationales des médias.

Contenu de la séquence (base à réviser)

  • Histoire locales, effets globaux
    • Quelques illustrations ponctuelles
    • Inégalités et partage des marchés
  • Logiques marchandes /logiques politiques
    • « Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication »
    • De l’exception culturelle à la diversité culturelle
  • Analyses
    • Quatre interprétations
    • Le Web : une nouvelle donne ?

Évaluation

L'évaluation de cette séquence se réalisera par celle de la partie du dossier de l'étudiant qui s'y réfère.

Bibliographie (à venir)

Actu du 13 février 2008 Voir ce sujet le renier rapport de la CNUCED :

Information Economy Report 2007-2008, Science and technology for development: the new paradigm of ICT (UNCTAD/SDTE/ECB/2007/1) (9 fichiers Pdf, ici)

Synthèse en français :



Rapport 2007-2008 sur l´Économie de l´Information - Aperçu Général, Science et technologie pour le développement: Le nouveau paradigme des TIC (UNCTAD/SDTE/ECB/2007/1(Overview)) 06/02/08, 65 Pages, 443 Ko Pdf

Actu du 21 février 2008

Et aussi

Gen Kanai : pourquoi l’open source se développe lentement en Asie ?, InternetActu, 21/02/2008, par Hubert Guillaud ici

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